4 | Chapitre 10

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Samedi 11 septembre 2021
Monza, 18h30

Samedi 11 septembre 2021Monza, 18h30

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PDV omniscient

Après plusieurs minutes de silence dans cette pièce qui sentait la mort à plein nez, Pierre avait passé le plus clair de son temps à ruminer et à se répéter qu'il se détestait pour ce qu'il avait engendré. Mais c'est quand la monégasque était rentrée dans la pièce que le français s'en ait voulu plus que jamais. Son visage était froissé par les larmes qui perlaient le long de ses joues. Elle souffrait de ce qu'elle n'avait jamais voulu, elle souffrait d'avoir blessé une amie. Mais qu'est ce qu'elle aurait pu faire d'autre ?

Lorsque les yeux de la jolie brune se relevèrent sur le français, son cœur se brisait. Il se détestait jusqu'au plus profond de ses tripes. Pour lui, elle était la personne qui comptait le plus. Et si il y avait bien une chose qu'il ne se pardonnait pas, c'est de faire souffrir ceux qu'il aimait.

Il tentait de se lever pour la prendre dans ses bras, pour essayer d'apaiser sa douleur, mais un tas de machines étaient encore branchées à ses bras et son torse. Pourtant, il ne fallut plus que quelques secondes pour qu'il les arrache, faisant résonner les bips insupportables dans la pièce vide. Pierre s'asseyait sur le bord de son lit alors que Julia se jetait déjà dans ses bras. Elle avait tellement mal au cœur. Elle avait été énormément blessée par les gens qu'elle aimait, et elle se détestait de le faire à son tour.

Pierre : Je suis désolé Julia, je suis désolé, il serrait encore ses bras autour d'elle. Je suis désolé, sa gorge était serrée alors qu'un énième sanglot sortait des lèvres de sa meilleure amie dans le creux de son cou. Je me déteste putain.

Ses larmes glissaient le long des épaules du pilote. Ces simples gouttes d'eau transperçaient sa peau, telles des lames de rasoir, elles laissaient des marques, des entailles aussi douloureuses que la culpabilité de la faire souffrir. Ses sanglots lui brulaient la chaire. Et il se repètait encore et encore. Il était la personne qui devait la protéger, et aujourd'hui, c'était en partie, voire complètement à cause de lui, que Julia s'effondrait.

Pierre : Je te promets que je lui parlerai encore, c'est pas juste

Julia : Non mais je suis ton amie, mais je suis aussi la sienne. Je suis débile

Pierre : Non non, il retira ses bras pour poser ses mains sur les joues luisantes de la monégasque. C'est moi qui t'ai demandé de ne rien dire, je la forcerai à t'adresser la parole. Si il faut, je vous enfermerai dans une pièce pour qu'elle te parle

Un petit rire s'échappa de ses lèvres, qui apparut comme une bouffée d'oxygène au français. D'un côté, il avait peur qu'elle ne lui pardonne pas de l'avoir forcé à cacher ça à son amie. Mais de l'autre, il pensait le mériter. Il s'en voulait encore plus qu'elle pour avoir fait ça. Pourtant, il n'avait aucune idée que la seule personne que Julia voulait voir à ce moment là, c'était lui. Elle avait seulement besoin d'être dans les bras de son meilleur ami, celui qui avait toujours été là, même dans les moments les plus durs de sa vie.

La peur au ventre ~ Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant