Je vis avec la peur à chaque instant de ma vie, je n'ai jamais un moment de répits
Je suis l'héritière de la famille la plus riche de Monaco, les Pastor.
Mais derrière les diamants et les liasses de billets, se cache une réalité bien plus sombre.
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PDV de Charles
La nuit était tombée depuis quelques minutes déjà. Ou bien depuis 1 heure ou 2. En réalité je ne sais plus. Cette journée était censée être reposante, comme toutes celles que nous devions passer ensemble, à l'abris des regards, mais tout a pris une tournure différente.
Mon sang bouillonne encore dans mes veines, bien que plusieurs heures se soient écoulées depuis ma discussion avec Julia, rien n'y fait. Je n'arrive pas à accepter le fait que quelqu'un ait pu l'approcher à ce point et être au courant de tous ses faits et gestes pour se faire passer pour moi.
Julia s'est complétement décomposée au fur et à mesure qu'elle a commencé à assimiler la nouvelle. Son visage était pale, vide, il y a longtemps que je ne l'avais pas vu si atteinte, trop peu de temps à mon goût. Ça n'a fait qu'entretenir la flamme qui brulait dans mes entrailles.
La première chose à faire pour nous était de nous assurer que ça ne provienne pas d'un de nos proches. Alors Julia a rapidement envoyé des messages à toutes les personnes qui auraient été susceptibles de lui envoyer quelque chose. Mes yeux sont incapables de quitter son téléphone, dans l'attente d'une réponse qui pourrait nous soulager. Mais en vain.
Ma brune apparait dans le cadre de la porte de la salle de bain, une serviette enroulée autour de son corps. Quelques gouttes d'eau ruissellent encore le long de sa peau dorée par le soleil. Ses pommettes sont rougies, tout comme ses yeux marqués par les pleurs. Son regard est fuyant, elle baisse les yeux, comme si elle n'osait pas affronter mon regard.
Moi : Viens là
Je m'allonge sur le lit et lui ouvre mes bras. Elle n'hésite pas une seconde et se blottit à l'intérieur. Elle enfouie sa tête dans mon cou et je suis persuadé qu'elle éclate en sanglots, si bien que quelques secondes plus tard, je sens des gouttes perler sur mon t-shirt.
Julia : Je suis débile putain, j'aurai dû le voir avant. Je me suis rendue compte de rien
Moi : Tu n'aurais pas pu le savoir, je caresse son dos et embrasse le haut de son crâne. Je vais contacter un agent de sécurité, il restera avec toi tout le temps, je sens qu'elle veut dire quelque chose. Et c'est pas une question Ju, elle se détache de moi pour me regarder
Julia : Je préfèrerais surtout qu'on en parle à la police
Moi : J'ai déjà envoyé quelqu'un à Monaco, je caresse son bras. On devrait avoir des nouvelles dans la soirée
Ses yeux bleus n'osent pas quitter mon visage. Je glisse le revers de mon index le long de sa joue en contemplant chaque parcelle de son visage. Je crois que je ne me ferai jamais à sa beauté. Je ne cesserai jamais de la trouver aussi parfaite.
