7- Rencontre surprise

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La porte claqua derrière moi. Après mes paroles, le Cercle intérieur avait but, rit et joué sans plus se préoccuper de moi. J'étais restée droite et silencieuse en attendant mon heure. Le morceau de papier que la servante avait glisser plusieurs heures auparavant me torturait de curiosité. Et quand enfin un garde c'était approché pour me faire sortir, je ne l'avais pas fait attendre. Enfin seule, je saisit le message de la servante et le dépliait. Mais son contenu me laissa perplexe.

« Couloir six, cellule trois, tu devrais pouvoir trouver, la paysanne »

Quels couloirs? Les cellules faisaient telle référence aux cachots? Le surnom de la fin, me fit grincer des dents. Je savais mes origines peu glorieuses. Ce n'était pas une raison pour sans cesse me les mettre devant les yeux. Mais la personne qui avait rédigé ce mot était donc au courant de ma vraie identité et non de l'histoire qu'allait raconter le roi à sa cour. Je jetai rageusement le mot dans un coin de la pièce et je me mis à faire les cent pas. Un message un peu plus clair n'aurait pas été de refus. J'étais toujours autant dans le flou. D'un geste vif, je retirai les attaches de mes cheveux qui déferlèrent dans mon dos. Je les tressaient rapidement, et je me débarrassai prestement de tout les jupons volumineux qui entraveraient mes mouvements. Je me dirigeai vers la porte dissimulée dans le mur.

Le passage devant moi n'était guère chaleureux et un vent froid vint me fouetter le corps. La pénombre ne permettait pas de voir au delà de trois pas. Mais je possédais certaines aptitudes que d'autre n'avaient pas. Le couloir devant moi était certes obscur, mais je voyais sans problème à plus de six mètre devant moi. Je m'y engageais d'un pas ferme, armée de mes couteaux. Je retins mon souffle quand, arrivée à une intersection je vis déposé sur le sol, un cairn, indiquant un chemin. Je redoublai de prudence et m'y engageai. Quelqu'un voulais que je me rende dans un endroit bien précis et cela pouvais être un piège. Ce manège se répéta encore trois fois avant que je n'arrive devant une volée d'escaliers. Ils semblaient s'enfoncer dans les entrailles de la terre, tel un puits de noirceur sans fin. Les descendre me pris du temps. Je restais à l'affût du moindre bruit, du moindre changement d'air. Les marches étaient glissantes d'humidité. Quand enfin j'en atteignit la fin, je m'évaluais à plusieurs mètres en dessous de la surface de la terre. Le couloir atteignait un renfoncement qui formait un zigzag. Le passage était si étroit que je dus passer de profil. Je débouchai dans des oubliettes, circulaires d'où partait plusieurs couloirs. Des chiffres étaient inscrits au dessus. J'en fis rapidement le tour. Aucun bruit ne venait troubler le silence, hormis les bruits de gouttes d'eau venant frapper le sol. Je m'engageai alors dans le sixième couloir. Les cellules étaient vides et désolées. L'humidité y régnait et j'entendais des cris de rongeurs un peu partout. Je devais me trouver dans la partie des cachots la plus basse. Un endroit tellement sinistre que plus personne ne devait s'y trouv...

- Ah ben c'est pas trop tôt, s'écria alors une voix.

Je hurlai de frayeur en bondissant et attrapant une dague. Mon cri se propagea dans le couloir avec un écho assourdissant. Je me tournai vers la source du bruit et trouvai un homme si sale que l'on ne pouvait pas voir grand chose de lui. Ses cheveux aurait put être noirs ou blonds et ses yeux étaient dissimulés sous des mèches sales et grasses. Une barbe lui couvrait le visage le dissimulant encore plus. Ses habits tombaient en lambeaux mais il se tenait de façon nonchalante sur un mur dans la cellule. La troisième, me rendit je compte brusquement. La main pressée sur ma poitrine, je haletai encore de panique.

- Vous... articulai je, êtes un grand... malade...

- J'avoue que je m'attendais à un peu mieux, dit il en fronçant les sourcils.

- Un peu culottée de dire ça, mon beau quand on voit à quoi vous ressemblez, répondis je abruptement, en reprenant progressivement mon souffle.

- Si vous ne voyez pas plus loin que l'apparence physique aussi... mais passons, quel temps il vous a fallut pour venir!

Le Royaume perduWhere stories live. Discover now