30- Reunion

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Je dut m'endormir car brusquement la lumière du soleil me frappa le visage. Je grognai et me tournai pour épargner cette douleur à mes yeux. Je les clignai. Ils avaient séchés. Je m'étais endormie sans plus faire de mauvais rêves. Je m'exhortai à ne pas penser à celui de cette nuit. Cela ne servirait à rien de revoir le visage du mercenaire ou de se remémorer la voix terrifiante qui sortait de cet édifice de pierre. Je pris alors conscience que la place à côté de moi était vide et froide. Je me levai, ignorant cette curiosité qui m'attisait l'esprit de ou était Nyx. Je grimaçais. Cette nuit je l'avais repoussé et rejeté. Mais ma panique m'avait rendu folle de peur. Si quelqu'un pouvait comprendre c'était bien lui. Pourtant, je ne pus m'empêcher de penser que cela me ferai du bien de ne pas m'enfermer seule pour une fois. De laisser quelqu'un m'aider...

Je remontai le pantalon trop grand et cherchai des yeux une ceinture. Je passai devant les grandes arches qui prenaient tout un pan de la pièce en face de la porte. La ville était déjà dans une grande activité. Puis mon regard tomba sur le soleil. Il était déjà à son point culminant. J'avais dormit bien plus longtemps que ce que je ne l'aurai cru. Je me saisi d'une ceinture que je trouvais enfin sur un monticule d'armes. J'allai sortir mais je vis alors le sac qui contenait nos affaires durant le voyage. Posé sur un petit guéridon de bois juste à côté de l'énorme bureau. Une émotion me pris. Je m'avançai et l'ouvrit. Je trouvai alors les armes et les quelques rations qui nous restait. Les vêtements tachés et sales que nous changions à chaque haltes. Puis ma main attrapa la jupe rouge que je portais le soir de la fête de Raïkhar. Je me détournais et allai droit vers la porte. Un papier était épinglé sur la porte en bois par un de mes couteaux, réalisai je en le retirant. J'avais dut en laisse traîner plus d'un durant ces derniers jours. Je notai que la porte semblait avoir maintes fois subit des coups de ce genre. Maintes petit trous la criblait.

Camp numéro 3, baraquement 6, vous devriez pouvoir trouver la paysanne.

J'eus un sourire en lisant ce message reprenant les mots qu'il avait utilisé pour notre première rencontre. Il ne semblait pas s'être formalisé de cette nuit. Je sortis donc, sans savoir réellement où aller. Il devait certainement parler des camps d'entraînement que j'avais vu au fond de la ville. L'endroit par delà le grand pont de pierre. Il avait dut reprendre ses fonctions de Commandant... Mais avant je voulais manger. Mon ventre me lançait tant il criait famine. J'ouvris une des grandes portes en bois qui donnaient dans les escaliers monumentaux. Je me heurtais à Arik vêtu de pied en cap de son armure, son épée pendant à la taille... et un énorme morceau de pain dans les mains.

- Ah, voilà la personne que je cherchais, s'exclama t'il en posant ses mains sur mes épaules.

Je le regardai épousseter ensuite la farine qu'il venait de laisser sur ma chemise.

- Euh, bonjour fis je d'une voix un peu enrouée.

Mon regard se posa sur le bout de pain. Mon ventre émit un gargouillis retentissant.

- Suivez moi, m'invita Arik d'un geste de la main en direction des escaliers.

Je le suivis alors et nous remontâmes les marches pour aller nous installer sur la gigantesque table qui soutenaient toutes les cartes, armures et autres objets qui se trouvaient face au grand balcon. Un coin été dégagé et se trouvait dessus des victuailles. Arik s'assis derrière l'un des énormes sièges en se laissant tomber dans un grand bruit. Il repoussa ses cheveux de devant son visage et s'accouda sur une main, me dévisageant. Je me raclai la gorge.

- Savez vous où est Nyx ?

- On va le rejoindre, fit il d'un geste de la main. Je te cherchais pour que tu manges.

- Pour que je manges ?

- Tu n'étais pas là au repas hier soir et tu n'es rien aller chercher aux cuisines alors j'ai pensé que tu étais affamée.

Le Royaume perduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant