15- L'aide inespérée

36 7 0
                                    

Le sang rugissant dans mes tempes, je me ruais vers les escaliers. Je les dévalais et courut jusqu'à la cellule de cet homme étrange.

Il était debout, face aux barreaux. Les bras croisé et appuyé contre le mur. Comme un miroir de sa posture de la veille. Je remarquai fugitivement qu'il c'était changé. Ses habits ne faisaient plus aussi miteux que la veille. Mais étaient tous aussi sales.

- Ça vous plaît de jouer au feu follet dans les couloirs de ce château, je me trompes ?

Abasourdie, je restai plantée devant lui.

- Je vous demande pardon?

- Non, je dis simplement que enflammer deux fois le Palais Noir en moins de trois heures, c'est certainement un record jamais détenu, ajouta t'il en agitant les mains.

Je grondai et m'avançai résolument vers lui. Puis, comme la veille au soir, je le saisis par le col avant de le plaquer devant moi contre les barreaux rouillés. Sauf que cette fois ci, peu importait l'odeur ou son apparence. Ma colère et ma peur prenait le dessus sur tout. La joue écrasée contre la rouille, il ne paraissait nullement surpris de mon geste.

- Écoutez moi bien, espèce de souillon, persiflais je, je viens de passer la pire journée de toute une vie. Je dois trouver le moyen de sortir d'ici et de revenir sans me faire voir dans ce château pour sortir mon frère de la. Et cela en vitesse, avant que notre charmant roi n'est idée d'encore effectuer un obscur rituel sur moi, de manquer de me tuer, ou bien encore de torturer mon frère.

Je hurlai la dernière partie à son visage, ma rage prenant le pas sur ma peur.

Ses yeux noirs c'étaient agrandis.

- Qu'est ce que vous entendez par rituel? souffla t'il.

Je fronçais les sourcils avant de le lâcher. Je reculais de trois pas.

- Peu importe, crachai je, vous allez me faire sortir d'ici avant que le soleil ne se lève et m'indiquer, vous qui paraissait si bien connaître ce labyrinthe, le chemin le plus sûr pour m'y réintroduire ensuite. Vous sortez de votre prison, vous pourrez reprendre une vie normale, comme reprendre vos activités de voleur, ou bien encore vous laver. Et moi je suis en dehors d'un nid de serpents. Croyez moi tout le monde y gagne, ajoutai je en plissant le nez.

L'odeur commençait à me gagner.

Je m'attendais à une réplique encore ironique, un ricanement. Mais il paraissait effrayé.

- Nous devons sortir d'ici, dit il livide, immédiatement.

- Minute, je ne vous ferai sortir que lorsque j'aurais poser mes condi...

Je ne finis pas ma phrase. Les barreaux de fer venaient de se plier, sans que je comprenne comment. Abrax se profila alors à travers l'ouverture. Je reculai d'un bond et m'armai je.

- Comment, commençai je à crier.

Mais je fus de nouveau coupé.

- Non, cria t'il en me saisissant le bras, nous n'avons pas le temps.

Je me dégageais et le dévisageais. Je commençai a regretter mon choix. Peut être m'en serais je mieux sortit sans lui. Le peu que je connaissais de cet homme ne ressemblait en rien à ce qu'il m'avait montrer en dix secondes de liberté.

-Écoutez, dit t'il se forçant visiblement à être calme, je n'ai pas le temps de vous expliquez. Il va falloir me faire confiance jusqu'à ce que nous soyons sortit. Ils ne vont pas tardez à arri...

Cette fois ce furent ses mots qui furent interrompus. Un terrible grincement venait de retentir dans les cachots. Il résonna sur les murs de pierre. Je blêmis. Mes choix se résumaient désormais à faire confiance à cet homme. Sans même avoir put négocier avec lui. Je ne pouvais pas tomber plus bas.

Le Royaume perduWhere stories live. Discover now