39- Le sortilege

26 5 0
                                    

Je poussai un cri de surprise. Je bondis de frayeur. Nyx amorça un mouvement mais fut aussitôt stoppé par le monstre d'ombre. Ce dernier l'entoura et le plaqua au sol. Je brandis mon épée mais sur un geste du roi, la créature se mit à étouffer Nyx sous mes yeux. Ses langues de ténèbres bouillonnantes se plaquèrent sur son visage. Aussitôt, je m'immobilisais. Seuls ses yeux m'étaient encore visibles. Paniqués et agrandis. Mon cœur bondit de frayeur.

- Enchanteresse, me salua Menevras. Cela faisait longtemps. Enfin même si je devrais dire, hybride, désormais...

- Le saviez vous, demandai je en reculant doucement d'un pas en armant mon bras.

- Quoi donc ?

- Que j'étais l'hybride...

- Bien sur. Vous souvenez vous de notre entrevue avec mon fils dans le couloir, le tout premier jour de votre arrivée ?

- Oui.

- Nos pouvoirs ne marchent pas sur vous... Ce n'est absolument pas une caractéristique de la famille Zaetlan. C'est uniquement l'hybride qui peut résister à certaines de nos aptitudes.

- Comment pouviez vous le savoir, demandai je hébétée.

- J'ai lut des livres sur l'hybride. Et j'y ai appris beaucoup de choses. Mais le plus gros coup de théâtre fut de découvrir le sceau de l'éternité sur votre front.

- Vous m'aviez traîné ici, aussitôt après, fis je pour le faire parler de ce qu'il c'était produit ensuite.

- C'est exact. Vos nouveaux petits copains vous ont parles de ce qui se cachait derrière ces portes ?

- Ils m'en ont parlés oui, répondis je en jetant un léger coup d'œil vers les portes immenses.

Les deux orbes d'émeraudes semblaient étinceler. Comme un appel a la contemplation. Une incitation à s'en rapprocher.

- Quel plan merveilleux de faire revenir le plus grand fou de tout les temps, ironisai je.

- En fait, il suffit de changer de point de vue pour comprendre que vos jugements ne sont que subjectifs. Mais vous pourriez comprendre...

- Je n'en ai pas envie, répliquai je d'un ton sec.

- Vos amis vous ont ils tous dit ?

- Si vous pensez que je me laisserai avoir par vos fausses paroles...

- Connaissez vous les trois reliques perdues de la Déesse, Arcanya ?

- Oui, mentis je.

Je n'avais connaissance que de l'épée sacrée. Je n'avais aucune idée de quelles étaient les deux autres.

- Je suppose que vous aussi cherchez l'épée sacrée ?

- Je la cherche oui, répéta Menevras, d'un ton pensif. Mais pas pour les raisons que vous pensez.

- La soulever et la manier vous rendrai invincible, non ?

- Je ne peux prétendre à la soulever, dit le roi me faisant froncer les sourcils.

- Vous ne la voulez pas pour vous?

- Non loin de là. Voyez vous, porter une relique de la Déesse, nécessite une puissance sans pareille. Et seul des personnes bien particulières peuvent les trouver et les porter désormais. Des personnes qui ont assez de pouvoir pour ne pas être corrompu. Des personnes ayant directement la bénédiction de la Déesse en personne.

- Des porteurs du sceau, compris je abasourdie.

- Tout à fait. Et vous, ma chère, êtes une des ces deux personnes. Mais cela ne suffit pas. Non, loin de là. Même seule, cela se révélerai ardue. Il vous faudrai votre pleine puissance.

Le Royaume perduWhere stories live. Discover now