P2 / Chapitre 1

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- En hiver ce serait plus simple, lança Florian en vissant sa casquette noire sur sa tête avec l'idée de cacher un peu son visage.

- Pourquoi tu veux absolument faire attention, on nous a déjà vus ensemble, c'est pas si grave.

- C'est vrai, se souvenait-il.

- Il suffit de s'entraîner à répondre à la question qu'ils vont poser comme la dernière fois « vous êtes ensemble ? »

- Oui, enfin !

- Noon ! dit-elle en riant devant son air enjoué exagéré.

- Ah oui, non pas du tout, j'ignore qui est cette femme, reprit Florian, joueur.

- C'est mieux.

- Comment on fait si j'arrive pas à me retenir de te prendre dans mes bras ?


Il se rapprocha d'elle pour la saisir par la taille alors qu'elle se tenait au centre du vestibule avant qu'ils ne partent en ville.


- Tu vas devoir prendre sur toi.

- Et si c'est toi qui ne tiens pas ?


Elle accrocha son visage de ses deux mains pour l'embrasser avec envie. Il resserra ses bras autour d'elle et commença à la faire reculer vers le mur quand elle détacha ses lèvres des siennes.


- Ça c'est pour nous faire patienter au moins les deux prochaines heures, dit-elle avant de s'éloigner brusquement pour ajouter un peu de tension.


Florian en voulait plus, mais la regarda sortir par la grande porte pour rejoindre la voiture en savourant la confiance qu'elle retrouvait à chaque nouveau baiser. Elle qui avait eu du mal les premiers jours à être sa copine en secret et seulement son amie devant Fanny et David, maintenant elle jonglait de l'une à l'autre sans y penser.

Et même s'il avait envie de crier au monde entier qu'ils sortaient ensemble à présent, il aimait aussi qu'elle ne soit qu'à lui, à l'abri de tous les regards sauf du sien.

Ce matin elle devait visiter un appartement, dans le même quartier que le dernier. Et elle lui avait demandé de l'accompagner.

Ils arrivèrent au parking sous-terrain le plus proche de l'adresse avant 10 heures et se regardèrent avant de descendre. Margot lui sourit en baissant davantage sa visière sur son front. Et le jeune homme profita qu'elle se penche sur lui pour essayer de lui voler un baiser. Baiser qu'elle esquiva d'abord, regardant autour d'eux.


- Y'a personne, et puis je suis pas si connu que ça, la plupart de mes fans sont en cours à l'heure qu'il est, dit-il pour se rassurer autant qu'elle.

- Ceux du fast-food n'étaient pas des enfants.

- Des étudiants au moins, ils sont en cours aussi, continua de négocier le jeune-homme.


Ils se regardaient dans la pénombre de l'habitacle et du parking et se rapprochaient irrémédiablement. Margot se pencha plus vite pour lui donner le baiser qu'elle avait refusé et d'autres pour se faire pardonner. Oubliant complètement où ils étaient, ils restèrent de longues minutes à s'embrasser en se parlant entre deux sans plus se rappeler pourquoi ils étaient descendus en ville. C'est vrai que l'endroit était tranquille, les rares passants ne se souciaient pas le moins du monde de ce qu'il se passait dans les voitures garées.


- J'ai l'impression que ta petite voiture est immense finalement, tellement t'es loin de moi, souffla Margot.

- Mais tu sais, ma petite voiture comme tu dis, a un secret spécial qui permet qu'on se rapproche...


Là, il tourna à peine le réglage du dossier du siège de Margot qu'il savait cassé depuis des années que ce dernier se coucha tout d'un coup, faisant sursauter la jeune femme qui poussa un petit cri de surprise avant de céder à l'hilarité. Florian la poussa doucement pour venir s'allonger avec elle sur l'espace réduit et peu confortable, l'invitant à se blottir contre lui de tout son corps.


- T'as fais le coup à combien de filles au juste ? s'amusa Margot.

- C'est pas ma technique, dit-il en butinant ses lèvres. C'est Fanny qui m'a raconté comment ils ont cassé le siège avec David.


Florian fit sautiller ses sourcils pour appuyer le sous-entendu.


- Sans entrer dans les détails, évidemment, ajouta-t-il.

- C'est encore pire, se moqua Margot.

- Tu voulais qu'on se rapproche, souffla Florian à son oreille.


Son souffle provoqua une vague de frissons qui rejoignirent les picotements délicieux qu'il provoquait au creux de sa taille depuis qu'il avait glissé sa main sous son t-shirt. Margot sorti vite l'anecdote de sa tête pour se concentrer sur l'instant. Elle passa ses bras autour de son cou pour se coller toujours plus quand ils entendirent des voix toutes proches.

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