P3 / Chapitre 6

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Florian monta les marches 2 par 2 pour arriver chez sa mère alors qu'il était presque 2 heures du matin. Hélène embrassa son fils avant qu'il entre et le guida jusqu'à son amoureuse, la tête couchée sur ses bras étendus sur la table basse. Le troisième mojito gentiment chargé l'avait eu. Elle était plus fatiguée que saoule mais les deux états réunis donnait l'impression qu'elle était complètement ivre.


- Maman...

- 3 petits verres, c'est tout !


Il vit la taille des verres en question.


- Et Fanny ?

- Elle est déjà dans la chambre d'amis, elle rentrera demain t'en fais pas. Et Milo ?

- Ils sont partis pour passer la nuit à jouer avec David, ils ont même pas vu que j'étais plus là, je suis sûr.

- J'aime bien ce petit, il est bien élevé.

- Bon, tu me rends ma copine ? lança Florian en posant ses mains sur les épaules de sa mère.


...


Ils se retrouvaient à marcher lentement dans la rue qui menait à sa résidence. Margot tenait son bras et dormait presque les yeux ouverts. Mais quand elle sentit la délicieuse odeur de frites qui émanait du Kebab du coin ouvert jusqu'à 4h du matin le week-end, elle bifurqua sans même s'en rendre compte.


- Hey, tu vas où ?

- J'ai faim, je veux un kebab.

- T'es sérieuse ? Il est 2 heures...

- Je te parle de manger, j'ai jamais été aussi sérieuse, dit-elle en le tirant par le bras.


Alors il la suivi en traversant la rue derrière elle. Elle poussa la porte et se colla presque au comptoir comme une enfant curieuse avant de voir la viande tourner sur la broche. Florian commanda pour elle et l'invita à s'asseoir à une table en attendant. Il la laissa se glisser sur la banquette la première et s'assit à ses côtés. Margot posa sa tête sur son épaule.


- Ta mère est géniale.

- Je sais, je te l'avais dit non ?

- Je croyais qu'elle voulait me faire peur.

- J'avais remarqué que t'avais la trouille, il sourit en regardant la rue déserte par la vitrine.

- En fait tout va bien, dit-elle en se penchant pour voir son visage. Tout va toujours bien avec toi.

- Tu as fini par les boire ces mojitos, dit-il en regardant ses yeux un peu ternes.

- Ils étaient excellents !


Et alors qu'elle sentait son sac à main vibrer, elle sortit son téléphone pour voir s'afficher un numéro avec l'indicatif de la suède. Florian le vit aussi, il sentit son cœur manquer un battement en devinant la provenance. Est-ce que c'était lui ? Il continuait de l'appeler ? Margot se contenta de refuser l'appel et de ranger son téléphone. C'est le moment que choisi le kebabier pour leur apporter leur commande.

Sur le chemin du retour, Margot dévora ses frites par poignées jusqu'à arriver devant son portail. Elle tendit son sac à son amoureux pour qu'il trouve ses clés pendant qu'elle attaquait le kebab à pleine bouche. Florian s'amusait de la voir flotter entre deux états, à la fois capable de tenir une conversation mais doucement chancelante. Elle avait l'air d'une enfant fatiguée, c'était mignon. Dans l'escalier il montait derrière elle en la tenant parfois par la taille quand elle perdait le cap. Une fois dans l'appartement, elle balança ses chaussures à l'aveugle et abandonna son sac à main au sol et son repas sur la plan de travail.


- Qu'est-ce que tu fais ?


Il la voyait se contorsionner en pliant ses bras dans son dos.


- J'en peux plus, je veux l'enlever !

- Enlever quoi ?

- J'ai mis un soutif pour voir ta mère, je trouvais ça plus approprié, dit-elle en sortant son t-shirt de son short pour passer ses mains en dessous.

- Quel rapport ? s'amusa Florian.

- Pose pas de questions, j'étais nerveuse, je voulais faire bonne impression, dit-elle en abandonnant.


Alors, il avança dans son dos pour l'aider à le détacher et elle se retourna, surprise qu'il y soit arrivé si facilement.


- Tu es doué, fit-elle en plissant les yeux.

- C'est pas si compliqué, répondit le jeune-homme.

- Tu as passé une bonne soirée ? changea-t-elle de sujet.

- Tu m'as manqué.

- La nuit n'est pas finie, tenta Margot au mojito en l'embrassant.

- Oh que si, esquiva Florian qui la savait pompette. On va simplement aller dormir, soit sage.


Il la guida jusqu'à l'escalier de la mezzanine et jusqu'au lit où elle s'écroula. Et, une fois allongée, elle ouvrit la ceinture de son short et se tortilla sur les draps pour l'enlever, les yeux déjà presque fermés. Florian l'aida à se mettre sous les draps. Elle avait l'air de s'être déjà endormie. Alors il redescendit mettre son kebab au frigo au cas où elle aurait envie de le finir plus tard et il ferma les volets.

Quand il se coucha à côté d'elle en veillant à ne pas la réveiller, elle se retourna comme si elle l'avait attendu.


- J'aurai dû dire que tu m'as manqué toi aussi, murmura-t-elle comme un secret.

- Tu ne dors pas...

- Pas sans toi.

- Comment tu vas faire quand tu dormiras seule ?

- Je prendrais ma voiture et je viendrai te voir.


Il sentit ses lèvres s'étirer sans qu'il ne puisse le contrôler. Et alors qu'elle le cherchait avec ses mains, elle se rapprocha jusqu'à pouvoir l'embrasser. Florian se laissa d'abord emporter, ses lèvres étaient salées et sa peau brûlante. Mais quand elle commença à enrouler ses jambes autour de lui, il mit fin à leur baiser et s'éloigna d'elle.


- Tu es toujours si sage, dit-elle en rigolant doucement.

- Je suis raisonnable, pas sage, se défendit-il.

- Si, tu es sage, c'est pas un défaut, elle avait la voix endormie. J'adore ça, soufflait-elle.

- On verra demain si tu me trouves toujours sage, dit-il alors qu'il remontait le drap sur elle.


En le sentant tout proche elle attrapa son avant bras pour qu'il le laisse sur elle, sa main sur son ventre. Florian suivit le mouvement quand elle roula sur le côté et s'allongea contre elle, dans son dos.

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