Chapitre 38.1

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Joyeux Noël à tout.es, merci de suivre l'histoire de Cam et Chris !!


5 décembre

Chris n'avait pas répondu. Perdu, le cœur battant, il était resté suspendu un moment aux mots de Cam...

[Tout comme lui était suspendu à ce que j'allais faire. Il y a cru. Il y a vraiment cru. Que j'allais lui dire que c'était lui. Qu'il pourrait m'embrasser et plus si affinités.

Raté.]

... avant de se concentrer sur son assiette. Le repas n'avait été interrompu que par les piaillements de Chardon qui jouait avec le cube sensoriel de son maître.

[De son esclave, on en a déjà parlé. Si j'avais su, je le lui aurais enlevé.]

— Je ne peux pas, lâcha Chris alors qu'il venait d'avaler sa dernière bouchée de gratin. 

Un sourire triste étira les lèvres de Cam.

— J'avais compris, tu sais. Ton silence de dix minutes était assez révélateur.

— Désolé... 

— C'est juste parce que tu as peur de sa réaction, ou...

— C'est aussi à cause de Côle. J'arrive pas à m'ôter de la tête que... peut-être que je crush uniquement pour l'oublier. Peut-être qu'il me plaît pas vraiment, que c'est juste une passade.

— Aouch, ça fait mal, ça. 

— Hein ?

— A sa place, j'aurais mal, se  rattrapa Cam.

— Il ne le sait pas. Techniquement. 

[C'est l'histoire d'une vitre qui est persuadée qu'on l'a prend pour un miroir...

Oui, non, même dans ma tête, l'image n'est pas transparente. Au contraire de la vitre.]

Cam se leva précipitamment et débarrassa les assiettes avant d'aller se planter devant l'évier.

— Je ferai la vaisselle plus tard, lui dit Chris quand l'eau commença à couler.

— Ça va m'aider à réfléchir, répliqua Cam. Tu me donnes du fil à retordre. Vraiment... je ne sais plus comment m'y prendre avec toi.

Chris se crispa, sur la défensive. Il aurait bien trifouillé son dodécaèdre, mais Chardon jouait encore avec.

— À quel sujet ?

— L'amour.

— Je veux pas de Cupidon, je t'ai dit. 

— Je sais... 

Cam se retourna. S'essuya les mains dans un torchon. S'approcha de Chris. Posa ses deux mains sur ses épaules.

— Que...

— Parfois, il faut prendre le taureau par les cornes, non ?

L'image d'un taureau furieux s'imposa dans l'esprit de Chris.

— Quoi ? bafouilla-t-il, dans l'incompréhension.

À nouveau, son cœur dansait la samba. Cam se trouvait proche. Si proche. Ses paumes diffusaient une chaleur agréable dans ses épaules. Et cette proximité entre leur deux corps donnait à Chris l'envie de rompre la distance entre eux pour poser ses lèvres sur celle de son voisin. 

— Chris... ça fait plusieurs mois que je voudrais te le dire...

— Me dire quoi ?

— Qui est mon crush...

Chris, ou comment se prendre pour Cupidon à NoëlWhere stories live. Discover now