Chapitre 6

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Il vient tout juste de partir, la porte d'entrée a résonné et le vrombissement du moteur est à peine perceptible, il m'a laissé vider par mes pleurs et l'angoisse de ne plus le voir comme avant. Je n'arrive toujours pas à croire qu'il ait fait ça. Il tient tellement à ce que je le déteste ? Où est-il réellement comme ça? Mon cœur se serre et je refuse de le croire.

Non,

Le vrai Angel Ritz n'est pas comme ça, il aura beau le nier mais je le connais. Avant de partir, il m'a lancé cette phrase qui m'a tout de même laissé perplexe 《Ne t'approche surtout pas de Richard 》

Je suis perdue. Je ne le connais même pas, je comprends toujours pas ce que son cousin vient faire dans cet histoire

Je regarde la petite commode au chevet de mon lit où il a posé une pilule et un verre d'eau et me lève pour m'asseoir au bord du lit et récupère la pilule entre ma main.

Même dans les pires situations, il doit toujours tout contrôler.

- Aaaaaaaah. Hurlais je et jette le comprimé, puis renverse le verre d'eau qui se casse au sol. Je te déteste Angel Ritz. Criais-je tellement fort que j'espère qu'il m'a bien entendu même si je sais qu'il n'est plus là. Je te déteste. Dis je dans un souffle

Je sais au fond de moi que malgré son geste méprisable, odieux et tellement détestable. Je continue à l'aimer et c'est qui me fait encore plus pleurer.

Oui je l'aime, j'aime cet homme qui ne fait pourtant rien pour que je m'intéresse à lui, je l'aime. L'amour que j'ai pour lui ne s'explique pas, ça se ressent et je peux dire qu'il est puissant, très puissant parce qu'à ce moment, il me brûle. Comme un feu au bûcher pour brûler une sorcière d'antan, il me brûle le corps et c'est à ce moment là que je me maudit. Je me maudis de ne pas être assez courageuse, assez forte.

Si ça pouvait être aussi facile de regarder une personne et dire 《j'arrête de t'aimer 》

Où est passé la Simone qui ne laissait personne dicter sa vie, entrée dans sa vie?. La Simone qui jusqu'à sa rencontre était libre de faire tout ce qu'elle voulait.

Argent. Voilà à quoi je suis réduite. J'ai été attiré par lui mais je suis resté pour l'argent encore et toujours, j'aimais ma vie et maintenant ?

Je m'en dors ainsi quand je me réveille en sursaut en entendant la sonnerie de ma porte d'entrée retentir. Je suis fatiguée, c'est le corps lasse que je descends vêtu de mon peignoir pour me couvrir.

- C'est qui?. Dis-je assez fort et la voix qui me répond ne me semble pas étrangère.

- Baker

Je suis sous le choc quand je vois les frères jumeaux me sourire quand j'ouvre la porte mais je remarque aussi pour la première fois qu'il y a quelque chose de plus. Ils se sentent mal

- Angel sait que vous êtes là ? Demandais-je, ils se regardent et je comprends que non, je soupire et leur laisse entrer. Ce n'est pas la première fois qu'ils viennent. Si je dois compter au bout de quatre années de relation j'irai entre quatre et six fois maximum.

La première fois était pour nous présenter. Angel est assez carré dans ses actions, ça ne m'étonnerait pas que sa femme soit au courant de cette relation tellement il aime tout contrôler et déteste les surprises.

Un coup d'œil sur la montre et je constate qu'il est déjà onze heures, où est mon téléphone ? Je réfléchis rapidement avant de me rendre compte que j'ai dû le laisser dans la voiture en sortant.

- J'arrive. Dis-je au jumeau en prenant la route des escaliers les laissant devant la télé. Je sais que j'ai une tête à faire peur.

Une fois douchée et habillée d'un jeans, d'un démembré et d'un cardigan, je descends les rejoindre et prend place sur le fauteuil d'à côté.

- Tu ne nous invite pas à manger ? Il est bientôt midi. Dit Ethan en me jetant un regard

- Je n'ai pas préparé

- Il est peut être tant de t'y mettre non, on meurt de faim? Ajoute Nathan.

- Baker...

- Oui... répondent-ils en chœur.

J'abandonne et décide de faire des pâtes au saumon pour eux tandis qu'ils visionnent et je me fais un capòtino. Je possède une machine

Après qu'ils ont mangé et ça toujours devant la télé, je les regarde attendant que l'un d'eux se décide enfin à parler et je perds très vite patience.

- Bon si vous êtes là pour squatter vous avez confondu de maison, votre pote ne...

- Il nous a raconté ce qui s'est passé hier. Me coupe Nathan

- Mais...

- C'est chez nous qu'il a dormi tu sais? Me coupe une nouvelle fois Ethan.

- Comment tu vas? Ajoute Nathan

- Bien. Dis-je le plus naturellement possible

- On s'est bien que tu ne vas pas bien. Dit Nathan

- Fallait donc pas poser la question, je ne comprends toujours pas pourquoi vous êtes là?

- Je...nous savons qu'il s'en veut, Angel n'a jamais fait un truc pareil à une femme...

- Je ne suis pas une femme, je suis sa pute comme il aime bien le répéter et je repose ma question qu'est ce que vous faites chez la maîtresse d'un homme marié à essayer d'arranger quelque chose qui n'existe même pas? Ils se regardent.

- Tu as raison, nous allons partir mais avant sache que même s'il ne te le dit jamais, il regrette son acte et... Veut continuer Nathan

- Peu importe je ne suis pas sa femme pour le pardonner, d'ailleurs j'ai pris ma décision je vais partir d'ici cette relation à assez duré. Dis je sur le moment car je sens la colère poindre en moi.

- Tu le quittes? Me demande Ethan Choquer

- On n'a jamais été ensemble. Dis je presque lasse. Disons que je démissionne.

- Mais tu ne peux pas... Me dit une nouvelle fois Ethan

- Pas quoi?

- Rien, on va y aller. Dit Nathan et ils sortent de chez moi et je peux enfin soupirer.

Partir suis-je réellement capable ? Et puis c'est quoi cette histoire que je ne peux pas le quitter, il est complètement fou.

La Maîtresse du milliardaire Froid Où les histoires vivent. Découvrez maintenant