Chapitre 11

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Pdv: Angel


- Patron, les chargements sont prêts. Me dit Esteban à l'autre bout du fil.

- Bien, vous quitterez à la tombée de la nuit.

- À vos ordres. Dit il avant de raccrocher.

Encore une journée chargée, je devrais prendre des vacances.
Ce matin comme convenu, Grace et moi sommes allés à l'hôpital pour la prise de sang, je connais le médecin c'est une vieille connaissance mais surtout un homme de confiance, c'est lui qui s'occupait de moi à l'époque quand j'étais dans la merde.

Assise sur mon fauteuil, mon ordinateur ouvert, j'ouvre mon calendrier pour voir si je suis obligé d'être là le reste de la semaine ( rencontre avec un responsable pharmaceutique, un homme politique, un entretien avec une grosse firme internationale etc...). Moi qui voulait faire un petit voyage, c'est raté.

- Monsieur Ritz, monsieur Anderson demande à vous voir dans son bureau. Me dit ma secrétaire une fois entrée après avoir effectué une petite tape sur ma porte.

- OK. Dis-je simplement, la laissant disparaître derrière la porte.

Je m'apprête à fermer l'ongle quand mon regard capte ce petit cercle à la fin de la semaine. Cette date.

Le jour de notre rencontre, mais aussi le jour de son anniversaire, c'est dans quelques jours.

Je soupire, cette année on ne le fêtera pas ensemble. Ses cuisses chaudes me manquent déjà.

Je me lève et sors de mon bureau pour me rendre dans celui de face, celui du PDG, Christian Anderson, mon patron, même si ce n'est que pure apparence. Je préfère être dans son ombre, le poste de Vice PDG me convient parfaitement, il faut bien que j'ai quelqu'un à manipuler sinon le jeu n'est pas vraiment intéressant.

Je déteste recevoir des ordres, mais bon, lui c'est une exception.

J'ouvre son bureau sans prendre la peine de cogner et pénètre dans la pièce.

- Ah Angel tu es là. Dit il un cigare à la bouche, des bagues en or sur les doigts et un large sourire se dessine sur ses lèvres. Anderson est un homme qui touche bientôt la soixantaine, bien portant même si c'est petit excès risque de le tuer, il a su garder la forme.

- Tu as demandé à me voir? Dis-je les mains dans les poches débout, je suis légèrement adossée au mur près de la porte.

- Oui, Grace m'a appelé pour annoncer l'excellente nouvelle, mes félicitations fiston, depuis le temps que nous attendons la nouvelle.

- Rien n'est encore sûr, nous sommes allés faire une prise à l'hôpital aujourd'hui.

- Oui elle me l'a dit, mais je reste confiant, ma fille mérite de ressentir les joies d'être mère.

- Grace est loin d'être maternelle tu le sais, elle déteste les enfants.

- Ça viendra avec le temps tu verra, c'est instinctif et puis enfin j'aurai mon petit-fils, l'héritier de toute ma fortune.

- Il n'est même pas encore né.

- Je suis impatient, tu imagines que Grace aussi?

- Hum

- Sinon comment va votre couple?

- Avec toute la considération que je te porte, cela ne te concerne pas.

- T'as toujours pas changé on dirait. Dit il en déposant son cigare en se levant pour se diriger vers sa bibliothèque où se trouve quelques liqueurs d'exception. Il sert deux verres et se rapproche de moi et un donnant un que j'accepte. J'espère au moins que tu traites bien ma fille.

- Je ne ferai jamais physiquement du mal à une femme.

- Je sais, c'est bien le pourquoi je t'ai choisi pour épouser ma fille, tu peux être un vrai connard mais tu as des valeurs.

- Non, j'ai épousé ta fille parce qu'on avait un accord, tu continue à cacher mes petites affaires au yeux de la loi grâce à ton entreprise et moi je l'épouse. En plus elle était d'accord.

- Parce que cette conne t'aime, elle t'a toujours aimé et a toujours espoir que tu tombes amoureuse d'elle mais bon, ça m'arrange dans mes affaires.

Oui ça c'est l'homme d'affaires que j'ai toujours connu, prêt à vendre sa fille si ça lui rapporte des intérêts et grossit son chiffre d'affaires.

- C'est pour ça que tu m'as fait venir ?

- Non, j'ai besoin d'argent. Dit il en retournant s'asseoir

- Combien

- Beaucoup d'argent

- Deux valises te seront déposées d'ici quelques heures, c'est pourquoi?

- Tu sais la même chose, les transactions, on prévoit une puissante montée de flux, le dollar risque encore de chuter, c'est le moment d'acheter des capitaux et blanchir ton argent.

- OK, mais n'oublie jamais que j'ai un œil sur toi, je te laisse faire mais si un jour, j'apprends que tu as essayé de me le faire à l'envers...

- Tu peux avoir confiance, en plus tu as ma fille, bon compromis non?

- Hum. Dis je en me décollant du mur, je m'avance vers lui qui a repris place sur son grand fauteuil et dépose mon verre maintenant vide et me retourne pour partir.

- Une question Ritz. Je m'arrête et lance un regard.

- Pourquoi ne veux-tu pas être à la tête de l'organisation, pourquoi le laisser à un type comme Esteban Viladera?

- Parce que... J'ai mes raisons.

- Tu préfères te cacher derrière nous mais le monde saura tôt ou tard qui tu es réellement et je le découvrirai.

Je ne réponds pas et me dirige vers mon bureau que j'ouvre. Une fois assis, je prend mon téléphone et décroche à l'appel qui vient de retentir

- Tu as ce que je t'ai demandé?

- Oui monsieur Ritz, je me suis renseigné, c'est une certaine mademoiselle Pop qui a acheté les test, vous aviez raison elle travaille dans la maison d'édition.

- Bien bon travail. Dis je raccrochant avant que mon regard se durcit si elle a pensé changer de test cela ne peut dire qu'une chose.

Comment à t'elle pu croire que je ne remarquerai pas le numéro de série?

La Maîtresse du milliardaire Froid Where stories live. Discover now