Me and the Devil : Sebastian Pallow (FR)

CHAPITRE 12 : Ce maudit sourire

"Lumos".

Rien

"Lumos !"

Noir

Même les yeux avaient disparu, ne laissant que les poils de la nuque se hérisser.

"Lumos ! Qu'est-ce qui se passe au nom de Merlin !!?" Des étincelles jaillirent de la baguette de Sebastian derrière moi alors qu'il essayait de lancer le sort encore et encore, mais rien ne fonctionnait.

Le lourd livre me tiraillait les doigts et les ténèbres me tiraient la langue, mais aucun mot ne tombait. La magie ancienne que j'avais ressentie en entrant était, si c'était possible, plus épaisse maintenant. La façon dont elle m'avait étouffé n'avait fait que s'épaissir, resserrant son emprise sur ma gorge. Une chaleur se glissa le long de mes doigts et je la sentis s'enrouler autour de ma baguette - une sensation de pulsation et de démangeaison qui me tiraillait sous les ongles. Je n'avais pas ressenti cela depuis cette nuit-là, il y a deux ans. Le pouvoir. Il me terrifiait. Je ne pouvais pas bouger. Un seul faux mouvement et le chaos s'emparait de moi, les étincelles me brûlaient les yeux et me brûlaient la gorge. Elles s'en prendraient à n'importe qui dans la pièce. Et je ne pouvais pas - je ne voulais pas les laisser faire.

"Barlowe ? Où es-tu ?"

Sebastian se traîna à quelques pas derrière moi, ses robes époussetant le sol.

"Ici." Ma voix se resserra sur elle-même.

Quelques instants plus tard, la chaleur de ses mains se posa sur mon dos et descendit le long de mon bras gauche jusqu'à ce qu'il glisse sa main dans la mienne, tirant légèrement.

"Sortons d'ici."

Sa chaleur s'est infiltrée dans mes veines et s'est enroulée autour de mon estomac. Elle remonta le long de mon corps, traversa mon bras, passa sur ma clavicule et tira sur la corde autour de mon cou. Elle s'est légèrement glissée à l'intérieur, mais m'a laissé juste assez d'espace pour respirer. Pour sentir la magie se détendre. Pour me sentir à nouveau maître de la situation. Je rangeai le livre dans mon sac et le laissai me ramener par le chemin que nous avions emprunté - ou ce que j'espérais être le bon chemin. Mon sens de l'orientation était pire dans l'obscurité que dans l'école. Les fenêtres au-dessus de nous avaient pratiquement disparu. En plissant les yeux, je pouvais apercevoir à travers les fissures de quelque chose les étoiles qui se moquaient de nous.

Des étincelles bleues se mirent soudain à virevolter à quelques pas de nous, tandis que le bruit du métal sur le verre résonnait dans la pièce.

Instantanément, je reconnus l'épée des chevaliers de pierre que le professeur Fig et moi avions combattus dans la chambre forte de Gringotts.

"Mets toi derrière moi" Je retirai mes doigts des siens et me déplaçai devant Sébastien.

"Excuse-moi ?" Il avait l'air presque insulté.

J'ai levé ma baguette et serré la mâchoire.

S'il vous plaît. S'il vous plaît, laissez-moi la contrôler.

"Lumos".

Seulement des étincelles.

J'ai réessayé.

"LUMOS !"

La pointe de ma baguette s'est animée, la lumière blanche a rebondi sur nos traits, sur le sol et sur la figure de pierre devant nous.

"Mes yeux !" Sébastien avait manifestement fixé l'extrémité de ma baguette. "Comment se fait-il que ça ait marché pour toi ?" Il fit la moue, mais je n'eut pas le temps de répondre. Deux autres épées s'entrechoquèrent contre le sol de part et d'autre de nous - deux statues de pierre se redressant lentement, les mains couvrant la garde des épées devant elles.