CHAPITRE 55 : Blanc

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—> message de l'autrice : (CETTE version de cette chanson :) Beige (unburdened) - Yoke Lore)

(Vous n'est pas obligé d'écouter la musique en même temps que de lire, c'est une simple recommandation de l'autrice originale du livre)







Le ciel s'est teinté de rose, de violet et d'orange profond alors que le soleil plongeait derrière les montagnes, le noir de la nuit dansant au-dessus de nos têtes.

Les heures s'étaient écoulées sans grand progrès, mais Sébastien était plus déterminé que jamais à conjurer son patronus. Ominis bâilla pour la cinquième fois en quelques minutes et je vis l'épuisement peser sur ses traits. Au bout d'un moment, il se leva, ramassa ses affaires et tapa sur le bras de Sébastien en remontant jusqu'à son épaule.

"Tu y arriveras, Sébastien. Je le sais."

Sébastien se leva et posa sa main sur celle d'Ominis, la tapotant légèrement.

"Merci..."

"J'ai besoin de me reposer. Je vais rentrer au château, mais je vous retrouverai tous les deux demain."

"Tu as besoin qu'on t'accompagne ?" Je me suis redressée sur mes bras.

"Non, non, ma belle. Ce n'est pas grave. Après les terribles plaisanteries de tout à l'heure, je crois que mon esprit a besoin de silence." Il sourit et serra l'épaule de Sébastien plus longtemps que d'habitude.

À peine avions-nous regardé Ominis remonter sans encombre sur le sentier que Sébastien se remit directement au travail, le visage baissé par la faible lumière.

Les pieds de Sébastien étaient fermement plantés sous lui, enracinés dans la pierre et levant sa baguette en l'air. Un peu du château se dessinait derrière lui tandis qu'il récitait le sortilège.

"Expecto patronum..."

Un petit filet de fumée argentée s'échappa de l'extrémité de sa baguette et flotta lentement vers ses pieds. Sebastian l'observa, les narines légèrement dilatées.

La lumière des étoiles toucha le bout de ses doigts et souhaita se poser sur sa peau.

Il retint son souffle.

Il ferma les yeux.

"Expecto- patronum"

Supplication.

Ses paupières s'ouvrirent avec espoir, mais la petite lueur blanche apparaissait faiblement sur ses yeux larmoyants.

Lentement, je me suis levée et me suis avancée à ses côtés.

Il renifla et ses épaules se relâchèrent une fois.

"Je ne comprends pas." Il a respiré. Il ne quittait pas des yeux le bout de sa baguette. "Anne a été la chose la plus importante de ma vie depuis le premier jour, c'est ma sœur."

Le bégaiement de sa voix déchira mes poumons.

Je fis courir mes doigts le long de son bras, le long de son poignet, sur la main de sa baguette et me posai juste au-dessus, souhaitant que chaque parcelle de ma chaleur puisse lui être donnée.

Me and the Devil : Sebastian Pallow (FR)Donde viven las historias. Descúbrelo ahora