CHAPITRE 75 : Jamais de la vie

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Recommandation musicale de l'auteure originale : (Thaïs: Méditation - Jules Massenet, Bomsori, NFM Wroclaw Philharmonic, Giancarlo Guerrero)
















Les jours qui suivirent notre voyage à Feldcroft, nous les passâmes principalement à nous terrer dans la crypte après les cours, tard dans la nuit et tôt le matin. Sebastian s'était convaincu que si la magie ancienne n'était pas la réponse à la malédiction de sa sœur, il devait y avoir quelque chose dans le livre de sorts du fondateur de Serpentard. Il le parcourut comme si rien d'autre ne pouvait le satisfaire, ne s'arrêtant que de temps à autre pour se lever et s'essayer à un sort de temps à autre. Je passais mon temps, épaule contre épaule avec lui, à feuilleter mon propre livre, essayant de relier les points de notre récente découverte, mais échouant à chaque fois. Le petit symbole à l'intérieur de la couverture semblait se moquer de moi, dans la pénombre. Combien de temps faudrait-il encore avant que je puisse me lancer dans le deuxième essai ? Nous manquions de temps, je le sentais.

Ce soir n'était pas différent. Ominis s'était couché tôt, comme il le faisait souvent ces derniers temps, et nous avait laissés tous les deux en train de lire nos textes respectifs.

"Ne le laisse pas s'épuiser." Ominis avait posé une main douce sur mon épaule, écoutant Sebastian grommeler à l'autre bout de la salle. Les pages du livre de sorts de ce soir s'avéraient particulièrement inutiles. "Il ne sera d'aucune utilité à Anne qui n'est plus qu'une coquille d'elle-même."

Il avait hoché la tête tristement avant de sortir et de laisser le silence de la pièce aux bougies et aux grognements étouffés de Sebastian. Ce dernier n'avait même pas remarqué l'absence de son ami, trop occupé à regarder les étincelles rouges et blanches danser au bout de sa baguette. Il secoua sa main avant de presser le côté de son doigt contre sa bouche, comme on le ferait après s'être brûlé.

"Putain, ça ne sert à rien". Il marmonna doucement autour de son doigt avant de lever à nouveau sa baguette.

Décollant mon dos du pilier et mes os de la pierre, je me mis debout en silence. J'ai contourné des sacs bruns, des rubans noirs et des morceaux de poire de notre "goûter de minuit".

Tooby avait récemment exigé que nous fassions des demandes parce que nous étions "trop gentils" pour admettre que nous préférions quelque chose de particulier. Je ne savais pas si c'était un malentendu ou si c'était tout à fait intentionnel, mais Ominis trouvait souvent l'assortiment ou l'arrangement de nourriture le plus étrange dans son sac personnel. Ominis, acceptait gracieusement la nourriture en remerciant sincèrement l'elfe de maison, mais il était complètement épuisé lorsqu'il arrivait dans l'intimité de la crypte.

Mon sourire à cette pensée s'effaça lorsque le sort de Sebastian se planta à nouveau et lui brûla le bout des cinq doigts cette fois-ci. Il laissa tomber sa baguette, poussant un juron et serrant sa main contre son corps.

J'appuyai une paume sur son épaule et il tourna sur lui-même, les sourcils froncés et le visage complètement exaspéré. "Ne... oh. Atley. Je suis désolé." Il baissa les yeux sur ses bottes et j'attirai ses mains vers les miennes, en prenant soin d'éviter ses doigts brûlés.

Sebastian ne s'était pas contenté de se torturer sur ses études, il avait tenu à m'enseigner quelques "charmes et sortilèges importants pour ma sécurité" ces derniers jours. Il avait soigneusement corrigé le mouvement de ma baguette en m'enseignant quelques sorts de guérison, m'avait regardé avec fierté me guider à travers des contre-malédictions et des sorts offensifs, et avait souri follement lorsque j'avais maîtrisé quelques charmes sombres qu'il m'avait recommandé de ne jamais utiliser en présence d'Ominis.

Me and the Devil : Sebastian Pallow (FR)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant