CHAPITRE 46 : Éclatée

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(Wait - M83)





Prenant la main de Sébastien, je suivis les lumières sous mes pieds qui menaient à un mur ondulant. Hésitante, j'ai posé une main contre le mur et je l'ai vu se transformer sous mes yeux, s'ouvrant sur un flanc de montagne nocturne et sombre.

J'ai franchi la porte en tenant fermement la main de Sébastien et en l'entraînant à ma suite.

Ses yeux s'écarquillèrent immédiatement en découvrant l'espace qui nous entourait.

Nous étions quelque part au cœur de la forêt, des arbres sombres s'élevaient au-dessus de nos têtes, recouvrant un vaste champ sous nos pieds. D'épais brins d'herbe nous chatouillaient les chevilles. La seule lumière qui nous éclairait provenait de la lune et des étoiles qui apparaissaient à travers les arbres.

À tout autre moment, une telle obscurité aurait pu me terrifier, mais quelque chose dans cet endroit

était réconfortant.

Sébastien et moi avançâmes de quelques pas, essayant de nous repérer.

Je faillis sursauter lorsqu'un petit bouton de fleur s'éleva au-dessus des brins d'herbe et s'épanouit sous nos yeux. Son centre brillait faiblement d'un violet profond. D'autres fleurs autour de nous commencèrent à faire germer leurs propres bourgeons de lumière, jusqu'à ce que le champ entier soit couvert de bleus épais, de violets profonds et de lumières blanches calmes.

Je serrai fort la main de Sébastien, ayant besoin de la chaleur de sa peau pour m'ancrer, pour m'assurer que je ne rêvais pas.

"Qu'est-ce que c'est que ça, nom de Merlin ?" souffla-t-il.

La surréalité de tout cela bouillonna dans mes poumons et je poussai un cri de joie, riant en lâchant sa main et en virevoltant dans l'espace.

"Oh, j'adore la magie".

Sébastien me souriait mais grimaçait légèrement, les doigts pressés doucement contre sa joue et sa tête.

"Je déteste interrompre," Il avait vraiment l'air peiné alors que mon sourire tombait. "mais, il te reste des potions Wiggenweld ?"

"Oh oui, bien sûr. Viens ici." Je laissai tomber mon sac de mon épaule dans l'herbe et fis signe à Sébastien de s'asseoir en face de moi.

Doucement, il laissa tomber ses os et grogna sous l'effet de la douleur. Il enleva son propre sac de son épaule. Je ne saurai jamais comment ces deux sacs avaient pu survivre à un tel combat, mais je lui en étais incroyablement reconnaissant.

Les mains tremblantes, je lui ai tendu une bouteille verte et j'ai fait un signe de tête vers son sac en toile. "Tu as d'autres vêtements ? De l'eau ?" Il acquiesça, prit la bouteille et la vida rapidement. "Il devrait y avoir une chemise verte là-dedans que tu peux utiliser."

Je me suis penché sur lui pour fouiller dans ses affaires. Il y avait vraiment autant de désordre ici que je m'y attendais. Des livres, des papiers, des bouteilles d'encre, des plumes et même quelques petits cailloux lisses dans le fond. Il n'y avait aucune trace de chemise et je grommelai, l'obscurité de la nuit ne facilitant pas les choses.

"Pourquoi as-tu des cailloux dans ton cartable ?" Je ris, ne m'attendant pas vraiment à une réponse.

"Ils uhm... Ils viennent du lac à l'extérieur du château."

Me and the Devil : Sebastian Pallow (FR)Where stories live. Discover now