CHAPITRE 21 : La Salle de la Carte

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Le lendemain matin, au petit déjeuner, un grand hibou brun a laissé tomber une enveloppe dans mes flocons d'avoine. J'ai essuyé la trace collante avec une serviette et j'ai regardé l'oiseau de travers.

"Veuillez me rejoindre dans mon bureau dès que possible.

Professeur Fig"

J'ai failli faire tomber mon bol de la table en essayant de me lever et de quitter le banc le plus rapidement possible. J'ai mis mon sac en bandoulière et j'ai essayé de sortir rapidement du hall sans causer trop d'agitation, mais mes membres picotaient et dans les derniers pas, je faisais un sprint.

Le cœur battant, j'ouvris la porte du bureau du professeur Fig, plus fort que je ne le voulais, et il sursauta, renversant du thé sur le devant de sa chemise.

"Désolée, monsieur."

Il rit. "Je vois que vous avez reçu mon hibou, ma chère."

"J'ai fait aussi vite que j'ai pu."

Il tamponne la tache avec un mouchoir et fait glisser mon livre sur son bureau. Il sourit et le regarda d'un signe de tête. "Jette un coup d'œil."

Mes doigts tremblaient lorsque j'ai ouvert la couverture. Entre chaque page se trouvait un parchemin translucide, rempli de la calligraphie soignée du professeur Fig.

Des traductions.

Mes yeux s'écarquillèrent et mon cœur fit un bond. "Vous avez terminé ? Ma voix n'était guère plus qu'un grincement. "En entier ?"

"Et je crois que j'ai notre premier mouvement."

Mon cœur s'est arrêté.

"Il semble qu'il y ait quelque chose de particulièrement important sous l'école. Quelque chose qui s'appelle 'la salle de la carte'." Il ramena doucement le livre à ses côtés et feuilleta les pages jusqu'à ce qu'il trouve ce qu'il cherchait. "Ici."

Le dessin d'un escalier incroyablement long et tortueux menant à une salle vitrée.

Comment Sébastien et moi n'avions-nous pas remarqué cela ?

"Je ne sais pas où ça peut être..." Il porte son thé à ses lèvres et l'incline vers l'arrière avant de froncer les sourcils en regardant le fond de sa tasse vide.

"Je crois que si."

Ses sourcils se froncèrent et il ne prononça plus un mot. Il replia le livre sous son bras et me fit signe d'ouvrir la marche, un sourire en coin.

J'avais pensé que la première descente des escaliers était difficile, mais celle-ci me parut encore plus longue. Le pauvre professeur Fig dut s'appuyer sur mon bras pour franchir chaque marche l'une après l'autre.

marche

descendre

marche

descendre

Lorsque nous avons atteint le fond, j'avais déjà averti le professeur de la possibilité de trouver d'autres chevaliers de pierre, mais il a balayé mes inquiétudes d'un revers de main.

"Je pense que vous avez largement dépassé le stade de l'inquiétude à ce sujet, ma chère. Tu en as déjà combattu quelques-uns toute seule." Il m'a jeté un regard acerbe et j'ai tenu ma langue. Il n'avait pas besoin de savoir que Sebastian était au courant de tout cela. La pièce était plus claire que dans mon souvenir. Les bougies au-dessus de la tête clignotaient doucement et la fumée s'était retirée sur les bords. Il n'y avait qu'une seule différence majeure et j'eus le souffle coupé lorsque j'expliquai au professeur Fig que les quatre grandes arches de pierre n'existaient pas auparavant. Chacune d'entre elles était entourée de sculptures de pierre sinueuses, se tordant et tournant jusqu'au plafond. Les arches elles-mêmes abritaient une série d'arrière-plans peints, dont la plupart semblaient être des bureaux confortables. Des marches en pierre permettaient d'accéder à chacun d'eux et une torche enflammée se trouvait de part et d'autre, entre les arches.

Me and the Devil : Sebastian Pallow (FR)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant