Me and the Devil : Sebastian Pallow (FR)

CHAPITRE 17 : Ridiculus

J'ai déposé le livre chez le professeur Fig à la première heure du matin. Il était loin d'être satisfait de ma capacité à trouver un livre aussi rare sur les étagères de la bibliothèque "normale". Je savais qu'il ne croyait pas à l'histoire, mais il n'a rien dit et la lueur dans ses yeux trahissait son amusement. Je ne sais pas exactement quand, mais le professeur Fig s'était installé dans mes murs. Bien sûr, c'était un professeur et il me réprimandait si besoin était, mais il y avait toujours ce côté amusant qui se cachait juste en dessous. C'était le genre d'homme qui s'éclaboussait dans les flaques d'eau après la pluie parce que quelque chose dans son âme lui disait de le faire. C'est ce que j'admirais chez lui. Il pouvait être si professionnel, mais aussi si terre à terre et si humain. Il m'a promis de lire l'ensemble du document aussi rapidement que possible, en traduisant pour moi au fur et à mesure, et de me contacter dès qu'il trouverait quelque chose que nous pourrions approfondir. Il m'a également renvoyé avec un gros livre sur les runes anciennes que j'ai accepté gracieusement et que j'ai rangé dans mon sac avec mes autres textes de cours. Le soleil réchauffait ma peau à travers les fenêtres alors que je quittais son bureau, son étreinte chaleureuse sur mes bras me rappelant le contact de Sebastian la nuit dernière. Je me débarrassai de ce souvenir un peu brusque et envahissant.

Je retrouvai Natty et Marlene à leur place habituelle à la table des Gryffondor pour le petit déjeuner et je me servis immédiatement des flocons d'avoine dans un bol. Le centre de la table était parsemé de différentes garnitures et épices. Des fraises, de la cannelle, du sucre, des noix grillées, des noix de pécan hachées, du sirop d'érable, de la cassonade, des poires en dés, des myrtilles, des framboises, des copeaux de noix de coco, des bananes et même un petit bol de pépites de chocolat. Mes yeux se sont écarquillés et mon cœur s'est emballé à la vue de toutes ces options.

Je ne savais pas trop pourquoi je ne venais pas plus souvent au petit-déjeuner - c'était le genre de nourriture qui m'attirait toujours quand la faim se faisait sentir.

J'ai finalement décidé de prendre un peu de cassonade, de cannelle, de noix grillées et de poires en dés et de les mélanger à mon bol. L'odeur chaude et sucrée a fait grincer mon estomac par anticipation et j'ai enfourné la bonté gluante dans ma bouche aussi vite que j'ai pu.

Le cri d'une douzaine de hiboux a traversé l'air de la pièce et j'ai regardé avec admiration les plumes brunes, noires et blanches balayer les tables. Les paquets, les colis et les lettres tombaient doucement - ou assez violemment - devant les élèves concernés, renversant parfois un bol ou projetant une cuillère à travers la pièce. Je n'ai pas pu m'empêcher de rire devant ce joyeux chaos.

Quelque chose de petit, de rigide et de beige est tombé au-dessus de ma tête, m'a frôlé le nez et a atterri juste à gauche de mes flocons d'avoine. Je n'avais jamais reçu de courrier par hibou à Poudlard et j'étais bien trop impatiente d'ouvrir la lettre pour ne pas voir l'écriture à l'extérieur, par-dessus le rabat au dos.

A l'attention de l'idiot. Bien qu'un peu moins drôle après nos récentes escapades.

Les mots étaient griffonnés d'une écriture mi-grasse, mi-sauvage, et juste à côté, avec des détails assez impressionnants, se trouvait un petit hibou. Comme celui que Tooby dessinait sur mes sacs.

Je fis attention à ne pas déchirer l'enveloppe en l'ouvrant, tripotant le papier entre mes doigts avant de déplier le parchemin.

"En raison de ma nature toujours professionnelle, je t'écris pour te provoquer officiellement en duel. Mais pas n'importe quel duel. Un duel de destins. Le duel de tous les duels. Un duel pour prouver qui est le meilleur des meilleurs, le champion des champions.

Bataille explosive

Rejoins-moi à l'intérieur de la crypte ce soir, si tu acceptes.

Sincèrement, L'incroyablement éblouissant Serpentard, alias l'idiot"