Me and the Devil : Sebastian Pallow (FR)

CHAPITRE 25 : Je sais

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(Si vous voulez que ce chapitre soit encore plus dramatique, vous pouvez peut-être commencer cette chanson vers 1:30. Ou lisez sans musique. M83 - Solitude (Felsmann + Tiley Reinterpretation))

"ASSEZ." Le professeur Hecat s'est mise à hurler, s'avançant rapidement devant un garçon brisé et jetant l'Épouventard dans l'armoire, claquant la porte avant qu'il ne puisse se déplacer à nouveau. Elle enroula sa cape autour du corps de Sebastian, le protégeant des regards, et ordonna à tout le monde de partir. Les cours sont terminés pour la journée.

Ominis ne sortit même pas sa baguette et n'attendit pas que je le guide. Il avança d'un pas rapide, heurtant les élèves qui sortaient précipitamment de la classe. Lorsqu'il arriva à côté de Sebastian, le professeur Hecat s'éloigna d'un pas et me jeta un regard inquiet. Ominis s'agenouilla avec précaution, appuya ses mains sur le bras de son ami et les descendit jusqu'à ses mains, les enveloppant dans les siennes et chuchotant doucement.

"Ce n'est pas réel, Sebastian. Ce n'est pas réel."

Le plus effrayant, c'est que Sébastien ne pleurait pas. Il fixait d'un regard vide le bois usé de la salle de classe où se trouvait l'Épouventard d'Anne quelques instants auparavant.

Le battement occasionnel de son nez était la seule preuve de sa respiration.

Sa gorge se soulevait et j'observais ses yeux. D'un brun profond, lourds de brume. Un voile si fort que j'étais persuadé que les larmes allaient couler d'un moment à l'autre.

Mais elles n'ont pas coulé.

Sa mâchoire s'est contractée, son front s'est plissé sous le poids de ses sourcils. Les micro-mouvements de son visage frémissaient.

J'ai vu le garçon devant moi passer de la douleur à quelque chose de bien plus profond. Quelque chose de ferme et d'intentionnel.

Lentement, son regard s'est détaché du sol, s'est arrêté sur le visage déchiré par l'émotion de son ami, puis est remonté jusqu'au mien.

La douleur de l'univers

dans ses yeux.

Et ses lèvres se sont légèrement tournées

vers le haut

Il m'a souri doucement - triste, gentil, plein d'espoir, déterminé, insistant, suppliant.

"Je vais la sauver."

"Je sais." J'ai prononcé les mots.