chapitre 29

4.5K 345 15
                                    

Le lendemain en début d'après-midi, je me rends jusqu'à l'hôtel où réside William. Un portier m'ouvre et je m'annonce à l'accueil. On me demande quelques photos, puis on me demande comment je me sens et enfin, quand William accepte de me recevoir, je monte dans sa suite. Lorsqu'il ouvre la porte, la première chose que je fais est lui tendre un papier, mais pas n'importe quel papier. Il s'en empare.

- C'est quoi cette merde ? demande-t-il en fronçant les sourcils.

- J'ai demandé une ordonnance restrictive contre toi. Tu n'auras plus jamais le droit de t'approcher de Céleste et si je te vois malgré tout franchir la limite, ça ne sera pas à la police mais à moi que tu auras à faire.

Il relève la tête de la feuille et semble m'analyser en se demandant si je bluffe ou non. Tous mes coéquipiers du foot seront prêts à nuire à ce type si je leur demande, alors il ferait mieux de m'écouter moi ainsi que ce bout de papier et de rester sage.

Ça m'a pris seulement quelques heures pour obtenir cette ordonnance. On peut dire que la célébrité est parfois une bonne chose.

- Dis à cette peste qu'elle va le regretter ! lance William en balançant la feuille au sol.

Mais comme c'est une feuille et que c'est léger, ça ne tombe pas rapidement. Entre temps, je le guette d'un œil mauvais.

- Tu ne feras rien du tout. Elle a des photos de tout le mal que tu lui as fait alors si tu fais quoique ce soit, elle les postera. Et si elle n'ose pas le faire, c'est moi qui le ferais à sa place. Tu es prévenu.

Et sans attendre sa réponse, je fais demi-tour et retourne dans l'ascenseur. Je l'entends pester dans mon dos mais je n'en ai pas grand chose à faire. La seule raison pour laquelle ce type est connu est parce qu'il est beau et que son père est un acteur connu. Il n'a aucun but dans la vie à part s'envoyer un maximum de filles, j'en suis persuadé. Et quand son père déclinera en popularité et que par conséquent lui aussi, il se laissera tomber dans une addiction à la drogue, si ce n'est pas déjà le cas. Il est pitoyable.

Lorsque je sors de l'hôtel, les paparazzis m'attendent et beaucoup me demandent pourquoi j'étais dans l'hôtel de l'ex de ma nouvelle petite amie. Bien évidemment, je les ignore et remonte dans la voiture. Mon chauffeur démarre et j'ai enfin l'impression de regagner la paix. Le silence est la meilleure des choses qui puissent arriver dans ce monde remplie de gens plus bruyants les uns que les autres qui pensent valoir mieux que tout le monde simplement parce qu'ils sont riches.

Oh je ne me plains pas de ma richesse, j'aime pouvoir m'acheter tout ce que je veux. Mais quand je vois ce que la célébrité et l'argent ont fait de certaines personnes, ça me désole vraiment.

Lorsque je rentre chez moi, je tombe sur Céleste en train de préparer des crêpes. Elle est dos à moi et elle porte un top à manches longues larges mais très court qui laisse apercevoir la finesse de sa taille. Son short taille basse ne laisse pas beaucoup de place à l'imagination et je ne peux m'empêcher de remarquer qu'elle a un corps vraiment sublime et que ça aide sûrement à sa popularité. Puis, je souffle et me passe une main sur le visage en détournant le regard, ne voulant pas passer pour un pervers à la mater sans vergogne.

- J'espère que tu as faim, j'ai fait des crêpes, lance-t-elle alors en se tournant vers moi.

Et je remarque que même au naturel sans ses nombreuses couches de maquillage, elle est belle.

Je me pose donc pas loin d'elle en hochant la tête tout en continuant de la regarder, me demandant si elle est aussi douée en cuisine que pour prétendre mener une vie parfaite sur les réseaux sociaux...

FaçadeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant