chapitre 41

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Il doit être trois heures du matin quand nous regagnions l'appartement. Je suis complètement bourrée et je n'ai pas envie d'aller me coucher tout de suite. En sortant de la voiture, je me suis accrochée au bras d'Exton pour ne pas tomber et il n'a rien dit, heureusement.

Je m'assois sur le canapé et allume ma musique à fond. « I was made for lovin' you » du célèbre groupe Kiss retentit et je commence à chanter avec la musique. Exton se moque de mon manque de grâce évident.

- Joins-toi à moi, je lance alors.

Il se rapproche et je le prends par la main et l'entraîne debout sur le canapé avec moi au moment où le refrain commence. Il se prend au jeu et danse avec moi tout en gardant une distance raisonnable.

Et au moment où je tente de tourner sur moi-même, je trébuche et il me rattrape avant que je ne tombe du canapé. Perturbée et gênée, je le remercie et m'éloigne vite.

- Je crois que Liam a flashé sur toi, remarque-t-il alors en descendant du canapé.

- Oui, j'ai bien cru le remarquer.

Il hoche lentement la tête.

- Et alors... il t'intéresse toi ?

- Peut-être. Qu'est-ce que ça peut te faire ?

Il secoue la tête avec un léger sourire tandis que je me dirige vers la cuisine en dansant toujours.

- C'est moi où la terre tourne ? je lance soudain en remarquant que je ne marche absolument pas droit.

- Alors logiquement oui, elle tourne. Après, tu n'es pas censée la voir bouger. Il y a de grandes chances pour que tu vomisses avant la fin de la soirée.

Je grimace et me serre un grand verre d'eau tandis qu'il vient dans la cuisine à son tour. Et en voulant me rapprocher de lui, je glisse à nouveau et il me rattrape encore.

- Je vais finir par croire que tu le fais exprès, remarque-t-il d'un air satisfait.

Je lève les yeux au ciel et soudain, son regard devient un peu plus sérieux.

- C'est William qui t'a fait cette cicatrice au dessus du sourcil ?

Prise au dépourvue, je hoche la tête en m'éloignant de lui.

- C'est vraiment une enflure ce mec.

Je hoche à nouveau la tête. Un silence s'installe, mais il finit par le briser.

- Tu sais quoi, je crois que t'as besoin de te rafraîchir les idées.

Et avant que je ne comprenne, il attrape mon verre d'eau et me balance son contenu en plein visage. J'entrouvre la bouche, choquée.

- Oh tu vas voir.

Je remplis un nouveau verre et commence à le poursuivre dans l'appartement en balançant de l'eau ici et là. J'en fous partout et en plus, je ne l'atteints même pas.

- J'ai vu mieux ! se moque-t-il ouvertement de moi.

Je ne lâche pas l'affaire et continue, jusqu'à ce qu'il assène une nouvelle phrase.

- Si tu baises aussi bien que tu vises alors je suis content qu'on ne sorte pas vraiment ensemble.

Je m'arrête nette et entrouvre la bouche, choquée. Il commence à rire en voyant l'expression de surprise qu'il a réussi à faire apparaître sur mon visage. Mais comme je suis bourrée et que je me sens l'âme joueuse, alors je pose mon verre d'eau, m'approche de lui à grandes enjambées, passe mes mains derrière sa nuque et l'attire à moi pour déposer mes lèvres sur les siennes. J'attends de voir s'il me repousse mais comme il ne le fait pas, j'accentue notre baiser en introduisant ma langue dans notre échange et commence à faire monter la température. Il répond à mon baiser avec enthousiasme et envie.

Et alors que ses mains se posent sur ma taille, je m'éloigne de lui et prends la direction de ma chambre. Et alors, juste avant de refermer la porte derrière moi, je me tourne vers lui avec un petit air satisfait sur le visage.

- Pour ce qui est de coucher je n'en sais rien, mais en tout cas j'embrasse beaucoup mieux que je ne vise, tu viens de t'en apercevoir.

Et c'est sur cette phrase que je m'enferme dans ma chambre, pas peu fière de moi...

FaçadeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant