chapitre 64

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- Qu'est-ce que tu fais là ? me demande William en fronçant les sourcils.

- C'est une longue histoire. Shanon n'est pas là et elle ne sera pas là avant un bon bout de temps à mon avis, tu ferais mieux de repasser.

Il m'observe quelques secondes avant de s'approcher de moi. J'essaye de contrôler ma respiration mais je sens que je suis à deux doigts de faire une crise de panique.

- Ne t'approches pas de moi, tu as une injonction d'éloignement.

- Ouais, dit-il avec un faux sourire. D'ailleurs ça ne m'a pas vraiment plus que ton connard de copain viennent me l'apporter chez moi comme un putain de garde du corps.

Je ne dis rien et m'éloigne de lui.

- Tu n'as rien à dire ? dit-il, agacé.

- Absolument rien, non. Je voudrais que tu t'en ailles.

Il commence à rire.

- J'en ai pas l'intention. Vois-tu, ça m'a vraiment agacé de devoir allé me faire tester à cause d'une salope comme toi. Tu ne m'as servi à rien, commence-t-il en s'approchant de moi. Au lit tu étais moyenne et la seule chose qui te rendait intéressante c'était ton corps et ta beauté. Niveau personnalité tu es naze et la seule raison pour laquelle les gens s'intéressent à toi c'est parce que tu postes des photos très limites sur tes réseaux sociaux.

Je déglutis péniblement. J'ai reculé jusqu'au mur le plus éloigné mais il s'est considérablement rapproché.

- Je ne cherche pas d'ennuis, William. Je veux juste que tu t'en ailles. Tu sais quoi, c'est moi qui vais m'en aller.

Je quitte mon mur et me dépêche de m'éloigner mais au moment où je passe à côté de lui, il m'attrape violemment par le bras et serre fort pour m'empêcher de m'éloigner.

- Je n'ai pas fini ! s'exclame-t-il.

Il me balance sur le canapé le plus proche et reste debout devant moi.

- Notre séparation m'a donné une sale image. Les gens sur les réseaux sociaux ont lancé les pires rumeurs sur moi.

- Oh, j'imagine que quoiqu'ils aient pu dire, ils n'étaient même pas un peu proche de l'atrocité de tes actes.

- Ta gueule ! crie-t-il en mettant un coup de pied dans le fauteuil juste à côté du canapé, qui se renverse violemment.

Je sursaute et suis pétrifiée. Je ne sais même pas pourquoi je lui ai répondu. Je crois que j'avais oublié à quel point il s'emportait vite et la violence dont il peut faire preuve.

- Écoute-moi bien, dit-il en se penchant sur moi, posant ses mains de part et d'autre de mon visage contre le dos du canapé. Tu n'es rien sans moi. Tu finiras par le regretter.

Est-ce que c'est sa manière d'essayer de me récupérer ? Honnêtement, je n'arrive pas à comprendre s'il essaye de régler ses comptes avec moi ou s'il essaye de me faire entendre raison à sa manière.

Je tente de me redresser, mais il me repousse et je retombe durement dans le canapé.

- Laisse-moi partir ! je m'exclame.

Le regard qu'il me lance ensuite me fait vraiment peur. Il me regarde comme s'il était capable de me tuer. Alors, je ne perds pas une seconde, lève mon genou pour venir le frapper entre les jambes, et tandis qu'il tombe au sol je cours vers l'ascenseur. Et tandis que j'appuie rapidement sur le bouton pour que les portes se ferment, je le vois se relever et se précipiter vers moi.

Tandis que les larmes commencent à couler le long de mes joues, les portes se referment sans qu'il n'ait le temps de les arrêter. Je souffle un grand coup de soulagement, pendant que l'ascenseur se dirige au ré de chaussé.

Et quand les portes s'ouvrent enfin, je me dépêche de le quitter en courant.

- Céleste ? lance une voix à côté de moi.

Shanon m'observe, les pizzas en mains.

- J'ai croisé le livreur, il m'a donné les pizzas. Qu'est-ce que tu fais là ?

- Je... William est là. Je vais y aller.

Elle fronce les sourcils d'incompréhension mais je n'attends pas qu'elle me réponde pour m'enfuir vite avant que William ne puisse potentiellement me rattraper.

Et ça y est, me voilà à nouveau seule dans New York, en pleine nuit cette fois-ci...

FaçadeWhere stories live. Discover now