Chapitre 6 - Evan

1K 57 8
                                    

— Est-ce que tu me promets d'être sage avec Sofia ?

Abby opine fièrement.

— Pas de bêtises avec tes cousins, d'accord ?

Elle hoche la tête de nouveau et un sourire malicieux traverse son visage. Je me tourne vers ma sœur.

— Tu sais qu'elle va se comporter en vraie petite terreur pendant deux jours ?

Sofia tend les bras vers ma fille qui y saute sans attendre.

— Mais qu'est ce que raconte papa ma puce ?

— Des bêtises ! Je suis sage !

Je ris alors qu'elle tente de prendre un air innocent.

Cette petite est passée maître dans l'art de la manipulation et j'en suis la première victime.

— Tu vois papa, elle est super sage !

Abby et elle se lancent un regard entendu.

— Bien, alors je crois qu'il est temps d'y aller.

J'attrape mon sac laissé au sol et le jette par-dessus mon épaule.

— Tu viens me faire un bisou ?

— Un bisou !

Elle se jette à nouveau dans mes bras et passe ses petites mains autour de mon cou.

— Je t'aime tellement, ma puce.

— T'aime aussi, papa !

Mais elle est déjà à nouveau au sol et file en direction du salon où l'attendent ses cousins.

Je sais qu'auprès de Sofia, Abby est en sécurité.

S'il venait à m'arriver quelque chose un jour, je voudrais que ce soit ma sœur et Carter qui s'occupent d'elle. Ce sont des parents formidables et ils forment un couple heureux et sans faille depuis près de sept ans désormais.

Je me revois à la soirée de notre entreprise, avec Sofia m'annonçant qu'elle le fréquentait.

Ce soir-là, j'avais bien eu envie de lui mettre mon poing dans la figure, mais pour le bien de ma sœur, je m'en étais abstenu.

Et j'avais visiblement bien fait de faire confiance à son jugement, car il s'est avéré être un type tout à fait formidable sous sa carapace de connard aigri qu'il était lorsque nous nous sommes rencontrés. 

— Ça va bien se passer, Evan. Tu sais que tu n'as pas à t'en faire n'est-ce pas ?

— Je sais.

— La seule chose que tu as à craindre, c'est que Sofia refuse de te rendre ta fille, s'amuse Carter.

Je ris tandis que ma sœur fait mine d'être surprise.

— Arrête de raconter n'importe quoi, où il ne va pas me la laisser !

— Dis donc, tu fais la maline maintenant, mais tu te souviens du jour où il a fallu nous laisser Charlie pour que vous partiez en voyage de noces ?

— Oh, mon dieu, oui !

— Elle a pleuré jusqu'à ce qu'on soit dans l'avion, je ne te dis pas ce que j'ai dû lui faire pour qu'elle arrête.

Carter lance un clin d'œil à ma sœur alors que je lève une main pour les interrompre.

— Je ne veux définitivement pas en savoir plus.

Nous rions tous les trois un moment sur le perron de la maison.

— OK, je ferais mieux d'y aller maintenant si je ne veux pas louper mon avion. Merci encore pour le dîner. Et pour Abby.

Une seule nuitWhere stories live. Discover now