Chapitre 41 - Zoé

759 59 1
                                    

Meryl n'a pas choisi le bon moment pour me téléphoner.

Elle nous coupe, Evan et moi, alors que nous nous apprêtions à faire l'amour.

Une fois de plus.

Mais il m'a promis que nous reprendrons tout ça juste après le coup de fil alors... Je me dis qu'il est préférable de répondre. Et puis, j'ai envie d'être fixée moi aussi sur ce qui m'arrive.

Même si je ne suis pas vraiment inquiète, il est vrai que ces douleurs à l'estomac sont pénibles. Et un peu étranges.

— Salut toi, je te dérange ?

Je jette un coup d'œil à Evan assis à côté de moi. Seul le drap de mon lit couvre son entrejambe et il me tarde déjà de le lui retirer après cette conversation.

— Non, je m'apprêtais juste à... enfin, Evan est là. 

J'entends Meryl rire et je vois Evan en faire autant.

— OK, je fais vite alors pour te laisser retourner faire... ce que j'ai interrompu.

— Ne t'en fais pas pour ça. Dans ton SMS tu disais que tu avais mes résultats.

— Oui, enfin ceux de la prise de sang, mais tu n'as pas passé l'examen que t'avait prescrit le docteur ?

— Non, la clinique m'a rappelé pour décaler mon rendez-vous à demain.

— OK alors ta prise de sang à elle seule ne nous apprend pas grand-chose, mis à part qu'il y a bien une infection. À quelle heure est-ce que tu as rendez-vous demain ?

— Neuf heures.

— Tu veux que je sois là ?

— Je...

— Salut, Meryl, c'est Evan. Si ça ne t'ennuie pas, je peux l'accompagner, lui dit-il soudain après m'avoir pris le téléphone des mains.

— Et bien, bonjour à toi mystérieux homme de Vegas.

C'est ainsi qu'elle l'avait surnommé quand nous nous étions perdus de vue après le weekend.

— Tu te charges de jouer les nounous alors ?

— On dirait bien que Zoé va en avoir besoin alors si ça ne te dérange pas...

— Ça me va ! Et quelque chose me dit qu'elle préfère être dans tes bras que dans les miens de toute façon.

Ils rient tous les deux, mais je crois percevoir qu'Evan est contrarié. Et que devrais-je dire moi ? Ils m'ignorent tous les deux complètement.

— Est-ce que j'ai mon mot à dire ?

— Non, ton chevalier servant t'accompagne demain. D'ailleurs ce serait sympa qu'on sorte un soir tous les quatre, avec Tom.

Je me tourne vers Evan, qui acquiesce.

— Ça marche, on se prévoit ça bientôt.

— Appelle-moi demain, OK ? Il y a vraiment des choses dont on doit discuter toi et moi.

— OK, promis.

Je raccroche et retourne me blottir immédiatement dans ses bras. Mais il semble un peu tendu alors qu'il y a deux minutes à peine, il était prêt à se jeter sur moi.

— Qu'est-ce qui se passe ? Je vois bien que quelque chose ne va pas.

— De quel examen parle Meryl au juste ?

Une seule nuitWhere stories live. Discover now