Chapitre 32 - Evan

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— Tu te sens mieux ?

Zoé s'allonge auprès de moi après avoir un peu traîné dans la salle de bain.

— Je crois, oui.

Elle me paraît un peu fatiguée ces derniers jours et je dois reconnaître que ça m'inquiète.

D'autant que ses parents sont tous les deux décédés rapidement alors qu'ils n'étaient pas très âgés.

Une partie de moi ne peut s'empêcher de penser au fait qu'elle a peut-être hérité de quelque chose de mauvais de leur part... Ça me terrorise pour être honnête parce que plus les jours passent et plus je m'attache à elle.

— Viens ici.

Je tapote le lit à côté de moi pour qu'elle m'y rejoigne.

— Alors tu vois, tout s'est déroulé sans accroc.

— C'est vrai, je reconnais maintenant que je me suis inquiétée pour rien.

Zoé a vraiment été extra avec Abby aujourd'hui. Elle a pris le temps de jouer avec elle et de l'accompagner à chaque fois qu'elle en faisait la demande.

Ma petite fille s'est montrée particulièrement sociable elle aussi, alors que parfois, quand elle n'apprécie pas les gens, elle se comporte en vraie petite terreur.

Je crois que cette après-midi passée à faire connaissance a été bénéfique pour toutes les deux et je ne m'inquiète pas du tout pour la suite.

La suite...

Je ne sais pas trop comment l'envisager. Mais je sais que je veux que Zoé soit là. Près de moi.

Avec le temps qui passe, j'apprends à lui faire une place dans ma vie sans trop culpabiliser.

Le souvenir de Kate est toujours omniprésent bien sûr, mais j'apprécie vraiment la jeune femme qui se trouve à mes côtés. Et je ne veux pas que quoique ce soit vienne interférer dans ces sentiments naissants que je développe à son égard.

Alors je fais tout un travail sur moi pour y parvenir.

— Tu ne voudrais pas aller voir un docteur ?

— Je ne suis pas malade. Juste fatiguée. Et une grande partie de cette fatigue est de ta faute d'ailleurs.

— De ma faute ?

— Oui de ta faute. Quand je suis avec toi, on passe littéralement notre temps à faire des trucs coquins.

— Je ne t'ai jamais vu dire non jusqu'à présent.

Elle me fait un sourire malicieux.

— Méfie-toi, je pourrais bien commencer ce soir !

— Tu n'oserais pas ?

— Oh que si.

— Oh que non.

Je glisse un doigt le long de sa cuisse et le remonte lentement. Elle soupire et se love contre moi.

— Cette nuisette est beaucoup trop sexy pour que je puisse l'ignorer.

— Elle te plaît ?

— C'est toi qui me plais.

Je la vois sourire même si elle essaie de me le cacher.

— Est-ce qu'il y a une chance pour qu'Abby débarque au milieu de la nuit ?

— Je ne peux pas répondre non avec certitude à cette question. Mais... J'ai fermé à clé. Et puis tu l'as vu par toi-même, il lui a fallu environ quinze secondes pour s'endormir. Je crois qu'on est tranquilles pour ce soir.

Une seule nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant