Chapitre 46 - Evan

700 51 1
                                    

Penser que je vais me mettre au lit avec Zoé ce soir est étrange.

Se dire que désormais je me réveillerais auprès d'elle chaque matin...

Étrange, mais merveilleux.

Je ne pouvais pas imaginer que ma vie changerait autant en quelques mois.

Zoé est un véritable rayon de soleil.

Perdre Kate a été la plus douloureuse et la plus terrible épreuve de toute ma vie, mais Zoé y a redonné du sens.

Je n'aurais jamais pensé que je sois capable d'aimer à nouveau. Et pourtant... Elle a tout fait dans les règles pour que je m'ouvre à nouveau. Et je ne le regrette pas.

Surtout quand je vois le visage rayonnant d'Abby.

Ce n'est sans doute pas simple pour elle de devoir prendre en considération ma fille dans l'équation, mais elle y parvient avec brio.

Je n'ai jamais vraiment parlé avec elle de tout ça... De la façon dont elle perçoit les choses... Parce que je la regarde agir, et je trouve qu'elle se débrouille parfaitement.

Tout comme moi, Abby apprend à faire une place à Zoé dans son cœur.

— Mais moi, je lui ai dit que je ne voulais pas parce que je n'aime pas quand il est méchant avec mes amies.

— Tu sais quoi ? Tu as eu bien raison, Mademoiselle Smiles. Tu n'as aucune raison de te laisser faire.

En pleine conversation avec ma fille, Zoé semble tout juste remarquer ma présence. Abby, que j'entendais parler avec entrain, se tait lorsque je rentre dans la pièce.

— Qu'est-ce qui se passe par ici ?

— Rien du tout.

J'attrape ma petite fille dans les bras et commence à la chatouiller. Elle éclate de rire sous les assauts de mes doigts.

— Rien... Rien du tout !

Je cesse mes chatouilles et la repose au sol. Elle rit encore quelques secondes puis attrape son doudou et se précipite à l'étage.

— Je vous laisse seules dix minutes et vous fomentez déjà des plans diaboliques dans mon dos ?

Zoé acquiesce en riant

— Tu ferais mieux de ne dormir que d'un œil.

Je glisse mes mains le long de son dos, mes doigts courant le long de sa colonne.

— Ou bien de ne pas dormir du tout.

— Tu as raison, on est jamais trop prudents.

Je poursuis mes caresses et glisse ma main sous son t-shirt, recommençant la même opération.

— Qu'est-ce que tu fais ?

— Je prends une petite dose de toi.

Elle soupire et pose sa tête dans le creux dans mon épaule.

— J'aime beaucoup ça.

— Quand je prends une petite dose de toi ?

— Mmmh, oui. Et quand tu me prends tout court aussi. J'aime vraiment beaucoup ça.

— Espèce de petite coquine.

— Je n'y peux rien, il semblerait que tu réveilles en moi des choses insoupçonnées.

— C'est marrant que tu dises ça parce que je me disais justement qu'il commence à se faire tard. Je devrais aller coucher Abby. Et ensuite, c'est toi que je mettrais au lit.

— Des promesses, toujours des promesses, dit-elle en me lançant un regard malicieux.

Je fais glisser mes mains le long de son dos et passe sous la ligne de son pantalon pour aller attraper ses fesses, tandis qu'un cri de surprise lui échappe.

— Qu'est-ce que tu disais ?

— Que tu as raison, tu devrais aller coucher Abby. Tout de suite.

Je souris, satisfait de la tournure que prennent les événements.

— Je t'aime.

— Je t'aime aussi. Et je te propose de te montrer à quel point dans... une petite dizaine de minutes ?

— Abby va vouloir que tu viennes lui dire bonsoir.

— Je monte avec toi.

*************

Il n'y a pas d'école demain alors nous avons couché Abby un peu plus tard que d'habitude. L'arrivée de Zoé est un événement dans ma vie, comme dans la sienne. Et je voulais qu'elle fasse partie intégrante de tout ça.

Maintenant que c'est fait, je n'ai qu'une hâte. C'est d'aller retrouver Zoé.

Mais lorsque je parviens enfin à la chambre, elle n'est pas là. Je me dis qu'elle est peut-être restée en bas, mais j'entends finalement l'eau couler dans la salle de bains attenante à la pièce alors je frappe à la porte.

— Entre ! Tu n'as pas besoin de frapper, tu sais.

— Je ne voulais pas paraître indiscret.

— Je t'en prie... Qu'est ce que tu aurais pu voir dans le pire des cas ? Moi, toute nue ?

Je souris en imaginant la scène.

— Eh bien, ça n'aurait pas été pour me déplaire.

Adossée contre le lavabo, elle est sublime dans son peignoir en satin.

Je jette un œil en direction de la douche, dont s'échappent désormais des volutes de fumée.

— Je peux te demander pourquoi l'eau coule?

Elle me fait un sourire lubrique et c'est le moment qu'elle choisit pour faire tomber au sol le fin morceau de tissu qui la recouvrait. Elle est entièrement nue.

Je la trouve sexy dans n'importe quelle tenue, mais ce que je préfère, ça reste quand même lorsqu'elle ne porte rien.

Dans mon pantalon, j'en connais un que cette vision réveille immédiatement.

La simple vue de ce corps suffirait probablement à rendre fou n'importe quel homme. Mais c'est moi qui ai la chance de l'avoir. Moi seul. Et je compte bien en profiter.

Comme si de rien n'était, elle se glisse lentement sous l'eau chaude tandis que mes yeux scrutent la façon hypnotisante dont les gouttes perlent désormais sur sa peau. Elle m'ignore totalement. Et ça me rend absolument dingue.

Se saisissant du savon, elle en verse un peu dans le creux de sa main et commence à se frotter, lentement. Bien trop lentement.

— Tu ne comptes pas me rejoindre ?

Oh que si. J'y compte bien.

— Laisse-moi profiter un peu du spectacle.

Et c'est un sacré spectacle. La bosse dans mon pantalon peut en témoigner. Elle reprend son petit manège, prenant soin de s'attarder sur sa poitrine avec un regard qui en dit long Merde. Elle est vraiment douée à ce petit jeu.

Nul doute que je vais la rejoindre d'une seconde à l'autre. Avoir Abby à mes côtés est un condensé de bonheur, mais il faut bien reconnaître que ça limite nos possibilités, à Zoé et à moi de... disons laisser libre cours à nos envies.

Alors quand une telle occasion se présente, hors de question, de la laisser filer. Ça n'a sans doute duré que quelques secondes, mais je viens d'atteindre ma capacité maximum de résistance.

Alors quand, une fois de plus, elle passe ses mains sur la courbe de ses fesses, je perds toute notion de contrôle et fais passer mon t-shirt par-dessus mes épaules.

Zoé me voit faire et elle en semble très heureuse.

— Quelle est la suite du programme ?

Je fais glisser mon pantalon le long de mes cuisses.

— Je vais honorer mes promesses.

Une seule nuitWhere stories live. Discover now