Chapitre 25 - Zoé

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Je ne sais pas trop à quel moment nous sommes revenus sur le parking que nous avions quitté quelques minutes plus tôt.

Tout ce qui vient de se passer, pour être honnête, c'est assez flou.

Je suis comme prise dans un tourbillon. Mais je m'y laisse emporter bien volontiers.

J'ai encore du mal à croire qu'Evan soit là.

Il vient de tout m'expliquer et je me sens atrocement bête d'avoir pensé qu'il s'était juste comporté comme un sale type en ignorant mes messages.

Il me reste encore à éclaircir comment il est arrivé ici. Parce qu'il ne m'en a pas parlé. Pas encore.

Il faut dire que je ne lui en ai pas vraiment laissé le temps.

Je voyais bien qu'il essayait de se comporter en gentleman, mais les allers-retours de ses yeux en direction de ma poitrine étaient difficilement camouflables. Et j'ai craqué la première.

J'ai envie de lui dire que moi aussi je l'ai cherché. Mais que malgré tous mes efforts, je n'ai rien trouvé. Pas une information sur lui sur le net.

À l'heure d'aujourd'hui, ça paraît presque suspect tant nous sommes en permanence traqués sur la toile. J'ai envie qu'il sache qu'il m'a manqué, lui aussi... Que malgré la façon atypique dont nous nous sommes rencontrés, cette nuit a vraiment compté pour moi.

Mais là tout de suite, j'ai surtout envie de rattraper le temps perdu.

Parce que mes hormones semblent complètement dingues depuis qu'il est réapparu. Et pour les calmer...

Il a suffi d'un baiser déposé dans le creux dans mon cou pour relancer le brasier qu'il avait allumé à Vegas. Sans compter que lui aussi en a visiblement très envie.

— Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?

Evan dévore littéralement mes lèvres, me laissant à peine le temps de respirer. Et ça me va très bien. Il peut me dévorer toute entière. Je n'attends même que ça pour être exacte.

J'entends le bip d'une voiture qu'on déverrouille juste derrière moi et Evan qui me plaque contre elle. J'imagine que c'est la sienne. Oui c'est forcément la sienne...

Il ne me ferait pas ce qu'il est en train de me faire contre la voiture d'un parfait inconnu...

Merde, je divague complètement. Mais il n'y a rien d'étonnant à tout ça... J'ai à peine dormi quelques heures cette nuit et je viens de passer une journée de fou. Alors la fatigue ajoutée à la présence totalement inattendue d'Evan... Qui me... Oh, mon dieu, OK, il faut vraiment que je me reconcentre sur ce qu'on vient d'entamer !

Bordel, je suis trempée et n'importe qui pourrait sortir de la salle et nous voir, mais je m'en fous.

Qu'ils prennent un siège et qu'ils regardent. Je leur offre volontiers le spectacle !

Parce que les doigts d'Evan glissent désormais en direction du bas de ma robe qu'il remonte lentement le long de ma cuisse.

L'air frais de l'extérieur venant frapper ma peau jusqu'alors maintenue au chaud par le tissu me fait frissonner.

L'air frais et... l'anticipation de ce qui va se passer.

Je m'appuie de nouveau contre lui tandis qu'il poursuit son chemin et trouve enfin mon sexe.

— Tu es sûre de vouloir faire ça ici ?

— J'en suis sûre.

Il hoche la tête, comme soulagé par ma réponse et je ne peux éviter le soupir semi-mêlé de soulagement et d'excitation qui m'échappe lorsqu'il commence à frotter cette zone si sensible.

Probablement que nous ferions mieux de rentrer dans la voiture qu'il vient de déverrouiller, mais, honnêtement, je suis déjà sur le point de jouir alors qu'il ne fait que commencer et je n'ai aucune intention de m'arrêter maintenant.

— Tu es tellement sexy, Zoé Carpenter.

Je souris en l'entendant prononcer mon nom complet. Et je me laisse aller à la vague de plaisir qui me submerge tandis que mon orgasme éclate.

Je crois qu'il a été encore plus rapide que le tout premier, à Vegas. Il lui a fallu quelques secondes, tout au plus. Mais je me fiche que ça ait été si rapide. Je voulais ça, plus que tout.

J'avais envie de me laisser aller et de faire retomber d'un coup sec la pression de ces deux derniers mois.

Il me faut quelques secondes pour redescendre de l'intensité de ce moment et je m'accroche au corps musclé d'Evan lorsque je sens que je ne tiens plus sur mes jambes.

Il me saisit par la taille et m'attire à lui puis plante un baiser passionné sur mes lèvres.

— J'ai rêvé de ça durant des semaines.

Il se pourrait bien que j'en ai fait autant... Si seulement il savait combien de mes fantasmes, il a alimenté...

Le son de la porte de la salle qui s'ouvre nous interrompt et Evan retire précipitamment sa main de sous ma robe.

Heureusement pour moi, je ne connais pas les invités qui sortent et ils ne nous portent pas particulièrement attention.

— C'était moins une, plaisante-t-il.

Je hoche la tête ensuite souriant, les joues encore rougies par ce que nous venons de faire.

— On dirait bien qu'on va devoir se trouver un nouvel endroit pour la suite.

— La suite ?

Je passe ma main le long de son entrejambe.

— Je suis pour que cette soirée se passe sur un pied d'égalité.

Il ferme les yeux quand je saisis son membre à travers son pantalon.

— Je serais plutôt pour t'offrir un peu d'avance...

Il laisse planer ses lèvres au-dessus des miennes en disant cela, comme pour sceller une promesse. Je dois bien reconnaître que je ne serais pas contre. Surtout étant donné la vitesse à laquelle il vient de me mener à l'extase.

— Très bien... Alors, disons que j'égalise le score et ensuite... On verra bien.

Il sourit et m'embrasse sur le front.

— Ça me va.

Mais même si je meurs d'envie de poursuivre tout ce que lui et moi venons d'entamer... Il nous reste à trouver un endroit pour ça.

— Tu habites dans le coin ?

Il secoue la tête.

— J'ai déménagé il y a peu, je suis à environ deux heures de route d'ici.

J'ai beau essayer de réfléchir à un endroit qui pourrait convenir, je ne trouve rien. Rien à part... Mon appartement.

J'appréhende un peu cette solution, car même si mon chez-moi est propre et correctement entretenu, il va lui sauter aux yeux le fait que je suis fauchée. Et je ne suis pas sûre d'assumer ça.

Il saisit mon menton et relève mon visage vers le sien.

— Eh, on n'est pas obligés de faire quoique ce soit si tu n'en as pas envie.

Oh, rien de tout ça n'est une question d'envie. Au contraire. J'en meurs d'envie.

Mais après tout ce que j'ai traversé ces deux dernières années, j'ai envie de souffler un peu.

Evan est un type extra, avec un corps de dieu grec. Je serais folle de le rejeter maintenant. Surtout qu'il vient littéralement de sortir de nulle part pour me retrouver.

Alors je choisis de lui faire confiance. Et à moi aussi par la même occasion.

— On va chez moi, dis-je en saisissant sa main.

Une seule nuitTempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang