Chapitre 40 - Evan

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Zoé ne dit rien et reste là, à contempler la clé qu'elle tient désormais dans sa main.

— Tu es toujours avec moi?

Je caresse sa joue du bout des doigts et elle relève la tête vers moi, les yeux embués de larmes.

— Tu veux que je vienne vivre avec vous?

J'acquiesce puis dépose un petit baiser dans la paume de sa main. Elle a l'air surprise, et particulièrement émue. Je doute qu'elle ait vu venir quoique ce soit.

— C'est bien ce que j'ai dit.

Elle reste silencieuse et une larme commence à couler silencieusement le long de sa joue. Je l'intercepte et lui sourit.

— C'est une larme de joie j'espère ?

— Oui, c'est une larme de joie, dit-elle en hochant la tête.

— Est-ce que ça veut dire que tu acceptes ?

— Tu es vraiment sûr de toi ?

Je l'attire une nouvelle fois près de moi et glisse mes mains autour de son visage pour qu'elle me regarde.

— Je t'aime Zoé.

— Et oui, je suis sûr de vouloir que tu viennes vivre avec Abby et moi.

J'aimerais savoir ce qui se passe dans sa jolie petite tête.

C'est vrai que les choses entre nous vont vite. Peut-être trop pour elle.

Mais de mon côté je suis certain de mes sentiments. Et de la façon dont je veux que notre relation se poursuive. Mais du sien ...?

— D'accord.

— D'accord ?

Elle agite la clé sous mes yeux avec un grand sourire.

— Je dis oui. Je veux venir vivre avec Abby et toi.

Et voilà que maintenant, c'est moi qui suis au bord des larmes.

Il aura suffi d'un week-end de travail loin de chez moi pour que ma vie change aussi radicalement. Mais c'est une bonne chose. Le brouillard qui m'entourait depuis le décès de Kate commence à se dissiper. Et ce que j'aperçois derrière lui, c'est de nouveau du bonheur.

— J'ai eu peur que tu dises non.

Elle noue ses bras autour de mon cou et passe l'une de ses jambes par-dessus les miennes, de sorte à se retrouver à califourchon.

— Comment aurais-je pu être assez folle pour te dire non ? Je t'aime, Evan. Je l'ai dit à Meryl hier matin pendant ma prise de sang. Mais je pensais que les choses n'étaient pas forcément aussi simples pour toi alors je ne l'aurais jamais dit en premier. Vivre avec toi et me réveiller chaque matin dans tes bras n'est qu'un bonus.

— La cerise sur le gâteau ?

Elle rit et manque de nous faire basculer, ce qui m'entraine à mon tour dans un éclat de rire.

— Exactement. La méga cerise sur le méga gâteau !

— Est-ce que je suis le gâteau en question ?

Elle arbore désormais un sourire malicieux.

— Tu espères que ce soit le cas pour que je te dévore ?

— Mmmh, ça dépend. Tu pourrais être le gâteau toi aussi parce que, personnellement, j'adore te dévorer.

— Très bien, alors que dis-tu du fait que nous soyons des gâteaux à tour de rôle ? Parce que moi aussi j'adore te dévorer !

Une seule nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant