Chapitre 7 - Zoé

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— Je suis trop contente de passer ce weekend avec vous, les pétasses !

Les filles et moi éclatons de rire.

Meg est la sœur de Tom, et c'est... un sacré phénomène.

Une jolie blonde aux jambes interminables et au regard d'acier. C'est un contraste détonant.

Lisa est la petite sœur de Meryl et travaille depuis peu avec Meg dans son agence immobilière.

Nous sommes donc toutes les quatre réunies pour le weekend.

Elles n'habitent qu'à une heure de route d'ici, mais elles ont, elles aussi, réservé une chambre pour le weekend afin d'en profiter à fond avec nous.

Il est presque vingt-deux heures désormais et nous sommes toutes les quatre déjà passablement éméchées.

À part Meryl, nous sommes toutes les trois célibataires et nul doute que nous allons passer la majeure partie de ce weekend à jauger les hommes qui passent près de nous.

Pour ma part, le fait d'avoir enchaîné les cocktails me rend un peu plus audacieuse, mais je ne suis pas non plus complètement ivre.

Je ris avec les filles comme je l'ai rarement fait ces derniers temps.

Ça fait vraiment du bien de relâcher la pression.

— OK, on a définitivement besoin d'une autre tournée, s'exclame Lisa.

Elle lève son verre vide dans ma direction en faisant un clin d'œil appuyé.

— OK, j'ai compris le message, je m'en charge !

Le bar est bondé et les pauvres serveuses qui s'activent autour de nous font ce qu'elles peuvent. Je ne sais que trop bien ce qu'elles vivent. Alors je me rends directement au comptoir pour récupérer nos boissons.

Mais j'ai dû me lever trop vite ou trébucher sur quelque chose, car je sens que je perds l'équilibre alors que j'approche de ma destination.

Avant que je ne vienne m'écraser au sol et me ridiculise devant un tas d'inconnus, un bras fort et musclé vient heureusement enserrer ma taille et me stabilise sur mes talons.

— Waouh, merci.

L'homme retire immédiatement son bras et je passe mes mains le long de ma robe pour la défroisser.

— Je vous en prie.

Il a une voix grave. Quelque chose de... oserais-je dire sensuel ? s'en dégage.

Je relève instinctivement les yeux vers lui. Avec le nombre d'hommes qu'on a vu passer ce soir, comment se fait-il que celui-ci ait pu m'échapper ?

Un mètre quatre-vingt, des cheveux châtains, une petite barbe de trois jours et de grands yeux bruns si...

— Ce truc est vraiment dangereux.

Je le vois se baisser et dégager du sol ce que je crois être une baguette électrique.

Je suis heureuse de constater que je me suis réellement pris les pieds dans quelque chose et que je ne suis pas juste tombée « comme ça ».

Ça me donne l'impression d'être un peu moins ridicule.

— Voilà, ça me semble plus prudent.

Je profite de ce qu'il s'occupe de ça pour le regarder un peu plus longuement.

À vue de nez, je dirais qu'il a la trentaine. Peut-être un peu plus.

Je ne peux m'empêcher de détailler à nouveau les bras qui viennent de me sauver d'une chute certaine et de descendre jusqu'à ses mains.

Une seule nuitWhere stories live. Discover now