Chapitre 57 - Zoé

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Si ça se passe comme ça à chaque fois lorsqu'il revient, je veux bien qu'Evan parte en déplacement plus souvent !

Après notre petite séance de jeu à la chantilly, nous avons fait l'amour, ici même.

Une chose est sûre désormais, je ne regarderais plus jamais ce comptoir de la même façon.

Nous sommes maintenant blottis l'un contre l'autre.

— Faisons-le.

— On vient de le faire si je ne dis pas de bêtises.

Evan me sourit, mais il a l'air particulièrement sérieux tout à coup.

— Et c'était incroyable. Mais je ne parlais pas de ça. Je veux dire... Faisons un bébé.

J'ai du mal à croire que j'ai bien entendu.

— Est-ce que tu viens vraiment de dire ce que je pense que tu viens de dire ?

— Je viens vraiment de dire ce que tu penses que je viens de dire.

— Tu le penses vraiment ? Tu veux vraiment qu'on se lance ?

— Bien sûr que je le pense.

Evan enveloppe mes mains avec les siennes.

— Je t'aime Zoé. Avant de te rencontrer, ma vie n'était qu'une succession de nuages gris. Mais tu es le soleil qui les a tous balayés. J'aime ce qu'on construit ici, ensemble, et quand je vois comment tu te comportes avec Abby, je sais que tu seras une excellente maman.

Je ne peux réprimer les larmes qui me montent aux yeux. Je n'arrive pas à croire que ce moment arrive vraiment. J'ai toujours rêvé d'avoir des enfants. Je sais que ça peut paraître cliché, mais ça a toujours été le rêve de ma vie sauf que jusqu'à présent... je n'avais trouvé personne avec qui le partager.

— Est-ce que tu es d'accord ?

— Si je suis d'accord ? Bien sûr que je suis d'accord ! Je... je t'aime tellement.

J'ai du mal à en dire davantage tant je me retrouve submergée par l'émotion, mais à ce moment précis, je suis persuadée que la connexion entre nous n'a jamais été aussi intense.

— Faisons un bébé !

**********

— Attrape ça !

Evan me lance un paquet de riz que je réceptionne en vol. Je n'avais pas fini de ranger les courses lorsqu'il est rentré alors autant dire que tout ce qui se trouvait près de nous a terminé sur le sol.

— Peut-être que la prochaine fois on devrait finir de ranger avant de faire l'amour.

— Tu n'as qu'à pas être aussi sexy !

Je ris en constatant le désordre. Peu importe après tout. Il ne nous faudra que quelques minutes pour tout remettre en place. Et ce que nous venons de faire en valait vraiment la peine.

— Ça a été, ton boulot ?

— Oui, le chantier avance bien et quatre-vingt-dix pour cent des appartements ont déjà été vendus.

Maintenant que j'apprends à les connaître, je réalise que la société Coleman est vraiment énorme.

Elle a beau avoir été fondée par notre grand-père paternel, elle prend de l'ampleur à chaque génération. Et mes frères font vraiment un travail incroyable.

Ils m'ont proposé de les rejoindre, mais je ne suis pas certaine de me sentir prête pour ça. Et puis quel poste pourrais-je occuper ? Je n'ai aucune qualification particulière et je ne veux surtout pas passer pour une arriviste.

Une seule nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant