Chapitre 75 - Evan

649 49 8
                                    

Pour Zoé, rencontrer les parents de Kate a été une étape très importante et pas forcément simple à gérer, mais elle s'en est très bien sortie, comme toujours.

Abby est absolument ravie de rester chez ses grands-parents et nous sommes repartis le cœur léger, sachant que tout irait bien.

Ayant abordé le sujet de la grossesse avec elle, il était délicat de ne pas leur annoncer à eux aussi au cas où ma fille mettrait le sujet sur la table. Alors je leur ai dit. Et ils ont réagi avec une extrême bienveillance.

Zoé n'a pas pu contenir ses larmes quand ils sont venus la serrer dans leurs bras.

Ce fut un moment particulièrement émouvant.

Tandis que nous roulons vers notre destination, elle a fini par s'endormir et je la regarde se reposer.

Elle a l'air si paisible.

Elle ignore tout de ce que je lui prépare ce weekend. Et c'est bien ainsi.

Peu de femmes auraient été prêtes à s'investir autant qu'elle l'a fait avec Abby. Et rien que pour ça, je veux la remercier. Je veux qu'elle sache à quel point je lui suis reconnaissant. Et à quel point je suis fou d'elle.

Je me gare devant l'hôtel qui va nous accueillir pour ces quelques jours et Zoé finit par ouvrir les yeux.

— Combien de temps ai-je dormi ?

— Facilement une heure trente.

— Je suis désolée, je ne voulais pas t'abandonner si lâchement.

— Je suis sûr que tu trouveras un moyen de te faire pardonner tout à l'heure.

Je lui lance un clin d'œil qui en dit long et le rouge lui monte aux joues.

— Compte sur moi.

Elle regarde autour d'elle et semble s'interroger.

— Est-ce qu'on est... à New York ?

— C'est exact.

Depuis son emménagement avec moi, elle n'est pas revenue ici.

Même si elle apprécie le calme d'Hillsborough, je sais que la ville lui manque parfois. Et puis, son frère et sa meilleure amie sont ici. Et tous deux sont au courant de notre présence.

J'aimerais la garder pour moi tout seul, mais je sais que c'est important pour elle... Si elle connait New York, elle n'est en revanche jamais venue ici et elle semble éblouie par le faste de tout ce qui l'entoure.

— Waouh... tu ne fais pas les choses à moitié.

— Jamais pour la femme que j'aime.

Elle esquisse un sourire timide tandis que je laisse mes clés au voiturier et lui tend la main.

Il ne nous faut que quelques minutes pour rejoindre notre chambre.

— Regarde ça, la vue est sublime !

Devant nous s'étend, à perte de vue, un amoncellement de lumières de toutes sortes qui font briller la ville de mille feux. Je me joins à elle et l'enlace par-derrière.

— Je pourrais rester ici des heures, dit-elle.

Elle a l'air subjuguée, happée par le spectacle devant elle.

— Je pourrais rester ici des heures avec toi. Mais nous sommes attendus ce soir.

Elle se retourne, surprise.

— Vraiment ? Et puis-je savoir qui nous allons voir ?

— Tu le sauras quand on y sera.

— Tu sais que je déteste les surprises ?

Une seule nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant