Chapitre 4

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Je respirai un grand coup, regardai à nouveau la valise et chuchotai-je :

- Merde !

Je ne rêvais donc pas ! A l'intérieur se trouvait une quantité de drogue impressionnante, des seringues et tout un tas d'autre chose pas nette. En regardant d'un peu plus près et en évitant de laisser mes empreintes sur la drogue, je reculai subitement en arrière. Le contenu qui s'était glissé entre ces substances illicites était tout simplement écœurant ! Mes yeux ne quittaient pas le bout d'un doigt posé sur un des côtés de la valise. L'ongle était noir et le doigt ressemblait fortement à un pouce coupé à la première phalange ! Il fallait que je fasse quelque chose au plus vite avant que l'odeur nauséabonde ne se répande encore un peu plus dans toute ma chambre. Ne sachant que faire et entendant des pas s'approcher de ma chambre, je fermai cette foutue valise et la poussa brusquement sous mon lit.

- Mila ?

Ma mère se tenait debout devant moi. Craignant qu'elle ne m'ait vu je répondis :

- Tu pourrais frapper avant d'entrer !

- Ton linge Mila, je ne vais pas te le répéter vingt fois.

- Oui je te le descends dans cinq minutes.

Ma mère sortit fermant derrière elle la porte de ma chambre. Qu'allai-je bien pouvoir faire de cette valise ? Voilà la question qui tournait en boucle dans mon esprit ! Je regardai rapidement dans mon armoire, sortis des shorts, robes et débardeurs en tout genre et les mis devant ma porte, en espérant que ma mère ne remarque pas que les habits soient déjà propre. Sans plus attendre j'attrapai mon téléphone et contactai mes amis :

De : Mila Owens

A : Maddie Johnson ; Kévin Welch ; Julien Burton

« URGENT, venez vite à la maison svp ! »

Dix minutes plus tard, mes amis arrivèrent. Je fermai la porte de ma chambre à double tour avant que Kévin ne lance :

- Bon quel est le problème miss Owens ?

- J'ai échangémavaliseàl'aéroportetjen'aiplusmesaffairesplusmonjournalintimesplusrien...

- Waouh, calme toi on comprend rien ! affirma Maddie

Pour faire court, j'ouvris la valise qui n'était pas la mienne et répondit :

- Je ne sais pas à qui elle est, ni qui a ma valise et mes affaires, mais il faut prévenir les flics !

Julien se leva et observa de près la drogue tel un agent futé de la série NCIS :

- Non si tu appelles les flics, ils vont t'accuser Mila.

Maddie se leva pour regarder elle aussi de plus près et s'écria en apercevant le morceau d'un pouce noirci que Julien n'avait pas remarqué.

- Je ne suis pas d'accord moi je pense aussi qu'on devrait les appeler et leur montrer ce qu'on a trouvé ! renchérit Maddie. C'est complètement dégueulasse ! ajouta t'elle en faisant mine de vomir

- Julien à raison Il faut s'en débarrasser avant que quelqu'un ne s'aperçoive de quelque chose. Dit Kévin

- Mais si on l'apporte aux flics, ils retrouveront surement à qui appartient ce doigt ! tentai-je de les raisonner.

- Moi je propose de garder le doigt et de l'encadrer ! dit Julien en riant

- Putain mec comment tu peux dire une chose pareil, c'est juste écœurant ! rétorqua Kévin sur le point de s'évanouir face à l'horripilant pouce noir qui semblait nous regarder.

Je ne savais plus quoi faire. Mon subconscient me disait de m'en débarrasser et ma raison de la remettre à la police. Brusquement Kévin se leva me faisant sursauter. Il s'empara sans plus attendre du butin quand soudain je criai :

- Qu'est-ce que tu fais ?

- On va la jeter dans le lac qui se trouve derrière chez toi !

- Mais ça ne va pas ! rétorqua Maddie il vaut mieux l'enterrer dans ce cas-là.

Ni une ni deux, Kévin, Maddie, Julien et moi fîmes le tour de la maison et nous retrouvâmes dans une sorte de bois en face d'un lac. Julien creusa un trou assez profond et y jeta la valise dedans. Kévin l'aida à remettre de la terre dessus quand à Maddie et moi observions les garçons mortes de peur et terrifiées à l'idée que quelqu'un nous voient.

- Fin du problème ! lança Kévin en secouant la terre se trouvant sur ses mains.

Mais alors que nous étions sur le point de partir, j'entendis des pas derrière moi. Des bruits de pas qui se faisaient de plus en plus rapides et insistants. Il me sembla avoir aperçu des cheveux blonds passer à toute allure derrière un buisson. Je m'arrêtai net mais plus rien ne se produisit. La culpabilité était en train de me ronger ce qui laissait maintenant place à des hallucinations pensais-je en premier. Peu importe, j'étais enfin débarrassée de ce problème et il ne me restait plus qu'à retrouver ma valise...

Coupable malgré moi [terminé]Tahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon