Coupable malgré moi [terminé]

Chapitre 12

Mon dernier message était méchant, mais elle commençait à me frustrer à force de me refouler ! Il fallait absolument que je trouve quelque chose à dire pour me faire pardonner car ce n'était pas comme ça que j'allais réussir à m'introduire chez elle.

« En tous cas ce n'est pas moi qui voudrait d'un type arrogant et con comme toi ! Salut. »

« Désolé, je ne voulais pas dire ça, j'ai vraiment besoin de cours de soutien, je ne te lâcherai pas tant que tu n'accepteras pas Mila. »

« Où et à quelle heure ? » avait elle finit par répondre

J'avais bien raison, personne ne pouvait résister très longtemps au charme de Bryan Duffield. Un sourire malicieux et rempli de mystère s'installa sur mon visage.

« Ce soir 18h chez toi »

J'étais pratiquement certain qu'elle allait refuser qu'on se voit chez elle, mais je tentais quand même le diable. Sa réponse ne tarda pas à arriver :

« Ok pour la bibliothèque » répondit-elle

« Pourquoi ? »

« Tu sais quoi ? Tu me gonfle ! Je ne fais pas rentrer des inconnus chez moi et encore moins ceux qui sont lourd ! »

Cette fille était vraiment culotée !

« Moi un inconnu ? Je croyais qu'on était amis »

« Amis ? Je ne t'ai jamais dit qu'on était amis ni qu'on allait l'être »

J'avais dû accepter le rendez-vous à la bibliothèque, après tout, si je refusais, je n'allais pas la voir du tout. Il fallait que je trouve un autre plan pour réussir à aller chez elle. Ce que je retenais par-dessus tout ; c'est qu'elle me résistait, mais plus pour très longtemps.

(18h)

Je me rendis à la bibliothèque et c'est en entrant que je me demandais clairement ce que je faisais là ! Qu'est-ce que Jake Nils ne me poussait pas à faire pour récupérer sa putain de drogue ! J'allais me faire aider par une intello pour résoudre des problèmes de maths alors que je n'en avais clairement rien à faire. Mila arriva et déposa son sac sur la table. J'espérais au fond de moi qu'elle me fasse la bise mais elle me lança à la place un léger « salut ».

Cette fille m'énervait car elle ne faisait pas comme tout le monde. D'habitude elles se jetaient toutes sur moi pour m'embrasser, mais elle, elle était différente et c'est ce qu'il me plaisait !

- Bon alors, qu'est-ce que tu ne comprends pas ? dit-elle froidement

Que tu sois si belle et tellement attirante

Elle me regardait avec ses grands yeux noisette, puis agita sa main devant mes yeux :

- Oh euh pardon, euh je n'arrive pas à résoudre cette équation.

Un sourire se dessina sur ses lèvres. Elle était clairement en train de se foutre de moi :

- Depuis quand Bryan Duffield fait ses exos de maths ? dit-elle en ricanant

- Très drôle Owens ! répliquai-je faisant semblant d'être agacé.

Elle fit grincer les roues de son fauteuil et partit chercher un livre. C'était l'occasion rêvé de mettre mon plan à exécution. Je regardai qu'elle ne soit toujours pas revenu et subtilisa rapidement son foulard que j'enfouis aussitôt dans mon sac. Dans quelques jours, je me rendrai chez elle pour le lui rendre et je pourrai enfin récupérer cette valise.

(Mila)

Je rentrai chez moi. Le vent soufflait et je commençais à avoir froid. J'aurai pourtant juré avoir pris un foulard ce matin mais peu importe. Mes parents étaient partis en voyage d'affaires en Asie et ne reviendraient que dans un mois. Je me dirigeai vers la boite aux lettres qui à ma grande surprise contenait du courrier qui m'était destiné. Malgré le froid qui s'installait et la nuit qui commençait à tomber, je l'ouvris. Mon sang se glaça et mes mains se mirent à trembler. Qui avait bien pu m'envoyer cette lettre de menace ? Pleins de questions m'envahirent l'esprit.

« Je connais ton secret Mila. Rends-moi la valise si tu veux récupérer tes affaires. »

Mon téléphone bipa. C'était un numéro masqué. L'écran de mon téléphone afficha un nouveau message.

« Demain 20h au golden gate park »

Je me retournai pour vérifier que personne ne se trouvait derrière moi. La rue était déserte, seuls des chats erraient et des feuilles mortes volaient dans tous les sens. Sans plus tarder je rentrai à l'intérieur de la maison en me demandant ce que j'allais bien pouvoir faire. Je voulais bien rendre sa drogue à l'inconnu et récupérer mes affaires, mais je n'avais pas la valise et ignorais qui avait bien pu la déterrer ! À moins que toutes ces menaces ne soient qu'une mauvaise plaisanterie...