Come back to me » h.s ─ TOME 2 (PARTIE 1)

Chapitre 87 : Maëlle ne sera donc jamais heureuse avec moi ?

MAËLLE

Je noue mon écharpe autour de mon cou, enfile mon manteau puis attrape mes clés de voiture.

- J'y vais ! À plus tard, tout le monde. Trésor, maman s'en va !

Je récolte de vagues réponses, mais rien de bien concret et un sourire aux lèvres, je quitte mon appartement. 26 décembre. Nous sommes aujourd'hui le jeudi 26 décembre 2019, le lendemain de Noël. Je n'ai rien pu acheter pour Anaïs, mais je compte bien payer le déjeuner.

Le chemin jusqu'à la pizzeria où nous nous sommes donné rendez-vous me semble interminable. J'ai tellement hâte de la revoir, de lui parler à nouveau et de voir ce qu'elle est devenue ! C'est une excitation nouvelle que je n'avais pas ressenti depuis longtemps.

Dans la voiture, j'écoute de la musique pour me détendre, fredonnant les chansons d'Ed Sheeran ou de Cardi B. Je n'aime pas spécialement cette rappeuse, mais il faut avouer que ses musiques sont quand même entraînantes.

Finalement, après des siècles et des siècles de route, j'arrive enfin sur le lieu de rendez-vous. Je sors de ma voiture, la verrouille, et cours presque jusqu'à la pizzeria. A l'intérieur, l'odeur chaude et alléchante qui y règne me chatouille les narines et je salive à l'avance à l'idée de pouvoir me délecter de ces délicieuses pizzas aux milles saveurs.

Je suis encore en train de m'émerveiller du lieu quand j'entends quelqu'un m'appeler.

- Maëlle !

Je me retourne. C'est elle. C'est Anaïs me faisant de grands signes de main.

- Je suis là ! lance-t-elle, un grand sourire aux lèvres.

Je suis un peu stressée, je dois l'avouer - depuis combien de temps nous ne nous sommes pas vues ? Cinq ans ? Six ans ? Dans tous les cas, cela m'a paru une décennie et j'ai à la fois pleins de choses à lui raconter, comme rien du tout. Nous ne nous connaissons plus, nous étions des adolescentes la dernière fois que nous nous sommes vues. Aujourd'hui, nous sommes de jeunes adultes, tout est différent.

- Hééé, sourit-elle lorsque j'arrive à la table où elle est installée. Comment tu vas, Maëlle ?

Elle se lève pour me prendre dans ses bras. Son parfum et la chaleur naturelle de son corps m'avaient manqué. Elle me frotte le dos amicalement et je souris inconsciemment.

- Super, super et toi ?

- Ça va.

Je m'assois en face d'elle. Immédiatement, elle se rend compte de mon malaise car gentiment, elle me dit :

- Détends-toi, Maëlle, ce n'est que moi.

- Je sais, je sais, mais ça faisait tellement longtemps, ris-je nerveusement et elle sourit.

- Waouh, six ans ! commence-t-elle. On n'était encore que des enfants quand nos routes se sont séparées. C'est hallucinant ! On a tellement de choses à se raconter. Surtout toi ! A commencer par qui était ce bel homme qui a volé à ton secours la dernière fois que l'on s'est vues, au magasin.

Il ne me faut qu'une demi-seconde pour comprendre de qui elle parle et immédiatement, je sens le rouge me monter aux joues.

- Hum, c'est... c'était Jesse. Mon... Mon fiancé.

Anaïs écarquille les yeux, surprise et ses yeux se posent sur mon annulaire. Je bouge sur ma chaise, mal à l'aise.

- Mais non ? s'exclame-t-elle. C'est pas vrai ! Tu vas te marier ?