Come back to me » h.s ─ TOME 2 (PARTIE 1)

Chapitre 96 : Jesse, je t'en supplie, pardonne-moi.

MAËLLE

Jesse ne met pas longtemps avant d'arriver, mais heureusement, j'ai eu le temps de sécher mes larmes et de me calmer.
Je me dirige vers la porte d'entrée, l'estomac et la gorge noués, stressée comme je ne l'ai jamais été de toute ma vie. J'inspire profondément, essayant de m'encourager mentalement, puis ouvre la porte d'entrée, un sourire que je souhaite crédible ornant mon visage.

- Mon amour.

- Hé, princesse.

Il se penche pour m'embrasser et je le fais entrer dans l'appartement. Je referme la porte derrière lui et il me tend une boite de pâtisseries.

- Qu'est-ce que c'est ? demandé-je en saisissant le carton.

- Je suis passée à la boulangerie te prendre des donuts. Ceux que tu préfères.

Mon cœur se serre et je me mords la lèvre inférieure pour ne pas éclater en sanglots.

- T'es parfait... murmuré-je.

Il fronce les sourcils, préoccupé.

- Hé, t'es sûre que ça va ? (Je hoche la tête, même si en réalité, rien ne va.) C'était quoi ce coup de fil. T'avais l'air totalement paniquée.

Je hoche une nouvelle fois la tête, déglutis puis lui tourne le dos. Jesse me suit de près lorsque je vais dans la cuisine poser la boîte de pâtisseries sur le plan de travail, puis accepte de me suivre également lorsque je lui propose d'aller dans ma chambre. Je referme la porte derrière nous et lui intime de s'asseoir. Quant à moi, je reste debout face à lui, le dos collé à la porte, et j'ai envie de tomber dans les pommes et de ne jamais me réveiller.
Mais immédiatement, je me reproche ces pensées égoïstes et dénuées de sens — je suis maman.

- Qu'est-ce qui se passe, bébé ?

Je ferme les yeux, me mords la lèvre inférieure et prends la plus grande inspiration possible, la mort dans l'âme.

- Jess... (J'inspire une nouvelle fois.) Ok, c'est parti... Jesse, il faut que je te dise quelque chose.

- Qu'est-ce qui se passe ? Tu me fais stresser, là, Maëlle.

Je n'ose même pas le regarder, préférant la vision de mon plafond, puis de mes pieds.

- Déjà... Déjà, il faut que... Que tu saches que je suis désolée.

- Désolée de quoi ? Qu'est-ce que t'as fait ? Qu'est-ce qui s'est passé ?

- Laisse-moi parler, s'il te plaît, demandé-je en daignant enfin le regarder. Arrête de me couper.

Il hoche la tête en s'excusant.

- T'es le fiancé parfait, Jes. T'es une personne formidable et je t'aime tellement. (Il fronce les sourcils, visiblement perdu.) Juste... Juste là, le fait que tu m'aies ramené ces donuts ce matin, parce que tu as entendu à quel point j'étais en détresse au téléphone me prouve une nouvelle fois que je ne me suis pas trompée. Que tu es le bon et qu'on est faits pour être ensemble.

- Je n'en ai jamais douté... Pourquoi ? Toi, si ?

Je secoue la tête. Je vais me mettre à pleurer, je le sens.
Et soudain, je ne sais pas ce qui me prend, mais je me jette à ses pieds dans un geste désespéré et entoure ses jambes de mes bras.

- Jesse, pardonne-moi, je t'en supplie.

- Quoi ? Mais... Quoi ?

Il paraît si perdu. Il prend mon visage entre ses mains et m'observe, inquiet.