Rayons de soleil

Chapitre 8

France, Léa

Après son départ, je souffle fortement et tente de calmer ma respiration mais le savoir de retour me met en colère. En repensant à ce qu'il vient de se passer, je me demande comment j'ai pu rester si calme. 

Comment ose-t-il venir, ici, dans le petit village paisible où j'ai construit ma vie, après deux ans et demi d'ignorance ? Et comment ose-t-il me laisser planter là ? Il est tellement arrogant et je déteste ça !

Je vais m'asseoir près de la cheminée et je me prends la tête entre les mains. Je lui en veux tellement de m'avoir abandonnée et de ne pas m'avoir écoutée surtout sachant que mon prétendu amant était mon cousin. MON COUSIN ! On a perdu deux ans et demi de bonheur pour un malentendu qui n'aurait pas fait de dégâts si mon cher mari m'avait fait confiance. J'enrage ! Je sens mon cœur taper fort contre ma poitrine. Savoir la vérité, le fin mot de l'histoire me met hors de moi. 

Mais c'est du passé, je dois penser à mes enfants maintenant, je ne suis plus toute seule. Je m'exhorte au calme et inspire un bon coup. Malgré la haine que je ressens envers leur père, Livio et Emilio ont besoin de lui. Je ne peux pas être égoïste. Si le prix à payer pour voir mes fils rayonner c'est de supporter la présence agaçante de Demetrio et bien qu'il en soit ainsi. 

Une chose est sûre c'est que Demetrio aime les petits, il avait l'air tellement ému tout à l'heure. Je vais lui laisser une chance et l'aider à devenir père, pour mes merveilles.

Mais s'il m'a attendrie plus tôt dans la soirée et a tenté de me séduire - à sa manière - Demetrio et moi c'est terminé. Je lui résisterai, il ne m'aura pas si facilement. Oh ça non, il en est hors de question. Trop de mal a été fait.

Je me lève et pars me changer pour la nuit après avoir pris une douche apaisante. Il est trop tard pour récupérer les garçons. Je préfère les laisser dormir paisiblement chez Alberta.

Je m'installe confortablement dans mon lit en pensant que de toute façon leur vie serait bouleversée bien assez tôt.