Chapitre 37

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Italie, Demetrio

Vers minuit, je clôture la soirée et retrouve Léa qui est restée près de mon frère et de nos amis. Elle était heureuse de les retrouver, elle qui s'entendait si bien avec eux. Cependant, ses paroles tournent encore dans ma tête. Je n'ai pas insisté mais si elle croit que je vais accepter ma punition sans rien dire, elle se trompe lourdement, surtout après son allusion à une nuit de passion. Rien que d'y penser et de l'apercevoir dans sa robe magnifique qui lui fait un corps d'enfer, je commence à me sentir à l'étroit dans mon pantalon. Heureusement que mes employés s'en vont peu à peu ! 

Arrivé à la hauteur du petit groupe, je passe un bras autour de la taille de Léa en embrassant sa tempe. Elle se colle contre moi et pose sa tête sur mon épaule.

- Nous allons y aller, dis-je, merci d'être venus, j'ai passé une agréable soirée !

Léa se détache de moi pour serrer Siara contre elle.

- Vous m'aviez beaucoup manqué ! Il faut absolument que nous organisions une soirée à la maison !

- Ce serait génial ! Je t'appellerai pour notre après-midi avec les enfants, répond Siara.

- C'était un plaisir de te revoir Léa. Bonne soirée à tous. 

Sur ces mots, Angelo nous quitte, bientôt suivi par Ilirio, Benvolio et sa femme.

J'attrape Léa par les hanches et me baisse.

- A nous deux, mon amour, murmuré-je contre son oreille. 

Je la sens tressaillir contre moi. 

- Il ne va rien se passer du tout alors calme tes ardeurs, chéri !

Elle me lance un clin d'œil et avance vers la sortie sans même m'attendre. Non mais cette femme !

Durant tout le trajet j'ai tenté de l'approcher mais elle m'a toujours repoussé, ce qui commence à m'agacer. Une dernière fois, j'essaye de poser ma main sur sa cuisse pour la remonter lentement mais aussitôt elle me tape pour que j'arrête.

- Tututut Demetrio, arrête ton petit manège.

Sa voix suave m'excite. Il est hors de question que je reste dans cet état toute la nuit. Je décide alors de changer de tactique. Je lève les mains en signe de reddition et déclare :

- Très bien, je ne vais pas te forcer !

- Sage décision !

- Mais dis-moi, où vais-je dormir, moi, cette nuit ?

- Tu me poses vraiment la question ? Prends la chambre que tu veux, il y en a plein !

Le chauffeur arrête la voiture devant la porte. J'aide Léa à descendre et nous rentrons dans le manoir. Alors que je m'arrête dans le couloir du premier étage, ma femme se dirige au second. Elle veut jouer ? Très bien, moi aussi. Malgré ses protestations et son expression indifférente, je sais qu'elle était sensible à mes caresses et qu'elle a très envie de moi. Elle veut juste me donner une bonne leçon pour ce que j'ai fait plus tôt dans la soirée. Mais elle se prive, elle aussi. Elle me l'a dit elle-même, elle avait des projets pour nous cette nuit.

J'entre dans une chambre et prends une douche. Puis, je sors avec seulement une serviette sur les hanches et me dirige vers mon bureau où je récupère un double des clés de notre chambre. Je me fais le plus discret possible et quand j'arrive devant la porte de notre nid d'amour, je vois de la lumière. Elle ne dort pas, parfait. Ça m'aurait fait mal au cœur de la réveiller sachant que le bébé la fatigue de plus en plus. Avec un peu de chance, elle se trouve dans la salle de bain. Ainsi, je pourrais la surprendre en m'installant dans notre lit. Je tourne lentement la clé dans la serrure et ouvre la porte sans faire de bruit, fier de moi. Mais quand j'entre, je perds mon sourire. Ma femme est assise sur notre lit, les bras croisés et le regard malicieux.

Rayons de soleilWhere stories live. Discover now