Rayons de soleil

Chapitre 16

France, Demetrio

Lorsqu'elle ouvre la porte je suis ébloui par sa beauté. Je la contemple lentement et je reste sans voix un moment. Elle est divine. 

Elle aussi me regarde attentivement et a l'air d'apprécier ce qu'elle voit. Je ressens une grande fierté de lui plaire et de savoir qu'elle est ma femme. Nous sommes faits pour être ensemble, il n'y a plus aucun doute, nos corps sont attirés l'un vers l'autre sans que nous n'y puissions rien. C'est plus fort que nous, c'est surnaturel. Nous avons besoin l'un de l'autre pour être épanouis.

- Bonsoir, mon amour. Tu es resplendissante, murmuré-je de ma voix naturellement grave.

Elle rougit violemment et je n'ai qu'une envie : la prendre dans mes bras et l'embrasser passionnément. Je souffre d'être loin d'elle. Je n'en peux plus d'être patient mais c'est ma seule option malheureusement.

- Merci Demetrio, bafouille-t-elle timidement.

Je lui tends la main et elle la saisit après un court moment d'hésitation. Je la serre fort pour ne pas qu'elle m'échappe et la conduis vers la voiture. Je lui ouvre la porte et l'invite à s'asseoir puis je fais le tour et m'installe face au volant.

Je jette un coup d'œil à ma compagne et je réalise qu'elle est mal à l'aise. Elle ne sait pas où poser ses jolies mains fines aux ongles rouge sang. Pourtant, avant notre rupture, elle commençait à s'habituer à ce genre de luxe. Venant d'une famille modeste et même après un an de mariage elle se sentait toujours un peu gênée dans notre magnifique manoir et mes voitures flamboyantes. 

Je ne sais pas quoi lui dire et ça risque de poser problème pour le reste de la soirée. J'ai peur de la froisser en disant ce qu'il ne faut pas.

- Où m'emmènes-tu ? interrompt-elle mes pensées.

- C'est une surprise chérie.

- Demetrio, je t'en prie, ne m'emmène pas dans un endroit trop luxueux. Je...je ne suis pas très à l'aise, me confie-t-elle.

- N'aie aucune crainte, ma belle, la rassuré-je.

- Merci.

Le reste du trajet se passe en silence mais ce n'est pas dérangeant. Elle s'est apaisée même si une lueur d'appréhension perce son regard.

Une fois arrivés, je lui ouvre la portière et pose ma main dans le bas de son dos. Ce contact aussi simple soit-il m'électrise totalement. Cette femme a un effet incroyable sur moi et ce, malgré le temps passé. Elle s'arrête une seconde et observe la jolie bâtisse qui mêle le charme de l'ancien avec une touche de modernité. Cela semble lui plaire puisqu'un sourire éclatant étire ses lèvres que je rêve d'emprisonner.

- C'est magnifique, Demetrio.

- J'étais sûr que ça te plairait.

Elle me regarde, les yeux pétillants. Ce soir je compte bien me rattraper, en partie du moins. Je veux que nous passions une soirée agréable et inoubliable. Je souhaite que ce soir, nous repartions de zéro.

Nous entrons et un serveur nous indique la table que j'ai réservée hier. Léa inspecte les lieux et elle semble dans son élément. J'ai anticipé sa réticence à aller dans un lieu trop pompeux alors j'ai choisi un restaurant simple tout en étant extrêmement bien réputé.

Léa

Demetrio me tire la chaise galamment et je m'assois, rougissante. J'aime beaucoup cet endroit, Demetrio me connaît parfaitement. Il sait que j'aurais été gênée sinon. Cette petite attention me fait chaud au cœur. J'ai décidé de me laisser aller, je veux passer une bonne soirée étant donné que je ne suis pas sortie depuis longtemps. J'ai envie de m'accorder un moment à moi, même si c'est en compagnie de Demetrio, l'homme que je suis censée haïr.