Chapitre 33

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Italie, Demetrio

Trois mois se sont écoulés depuis que Léa m'a annoncé sa grossesse. Notre couple est plus soudé que jamais. J'ai l'impression de vivre sur un petit nuage avec ma famille. Nous allons connaître le sexe du bébé cet après-midi. J'ai tellement hâte ! Lors de la première échographie, j'étais si ému que j'ai versé une larme. J'étais émerveillé par le son des battements de cœur de ce petit être qui grandit dans le ventre de ma femme. Mon regard fixait l'écran et je ne parvenais pas à m'en détacher. Léa se trouvait dans le même état que moi. Des larmes perlaient au coin de ses yeux et sa main serrait fort la mienne. J'ai déposé un tendre baiser sur ses lèvres pulpeuses. Puis, j'ai posé plein de questions au gynécologue ce qui exaspérait ma belle mais je crois qu'elle a compris que j'avais besoin de me rassurer, de me convaincre que tout se passerait pour le mieux.

Le ventre de Léa ne cesse de grossir. Par conséquent, nous allons devoir annoncer sa grossesse bientôt. Domenica et Giovanni sont déjà au courant. En même temps, difficile de le cacher à des personnes qui vivent avec nous ! Ils étaient fous de joie et très fiers. Giovanni met un point d'honneur à alimenter correctement et abondamment ma femme pour veiller à sa santé et au développement du bébé. Il répond au moindre de ses désirs et ce n'est pas pour déplaire à Léa !

Elle a invité ses parents pour leur annoncer la nouvelle mais nous ignorons s'ils pourront venir. Les miens viennent ce weekend. Je ne les vois, malheureusement, pas beaucoup, même si je les adore, parce qu'ils habitent à Venise, ma ville natale. Je leur ai tout raconté par rapport à Léa et les enfants. Ils étaient très heureux et n'ont qu'une hâte : venir nous rendre visite. Seulement mon père dirige une grande société qui requiert son attention alors ils n'ont pu se libérer que maintenant. Mes parents ont toujours adoré Léa, ils n'ont jamais vraiment cru à sa "trahison" et m'ont fait la leçon quand je leur ai dit pour mon erreur.

Je descends de voiture et entre dans le manoir quand un cri et des pas précipités se font entendre. Qu'est-ce que c'est que tout ce boucan ? Je dépose mes affaires sur le guéridon et m'empresse de gravir les marches qui me séparent du premier étage. Domenica et Giovanni se sont absentés pendant quelques heures, ce qui fait que Léa est seule avec les jumeaux. L'angoisse me tord l'estomac. Faites qu'il ne leur soit rien arrivé ! Une fois dans le couloir je vois deux petits garnements qui font courir leur maman, qui a bien du mal à suivre avec son ventre rebondi. Léa est tout essoufflée et se tient les côtes. Quand elle me voit elle pousse un soupir de soulagement.

- Oh Demetrio ! Dieu soit loué, tu es rentré ! Tes fils n'ont pas arrêté une minute depuis que tu es parti et j'ai cru que je ne les rattraperai jamais avant qu'ils n'atteignent l'escalier !

J'intercepte les petits et les porte.

- Papa est rentré. Il faut vous calmer maintenant et arrêter de faire courir votre mère sinon vous irez au coin ! Mais vous n'en avez pas envie, je me trompe ?

Les deux petits garçons secouent la tête de gauche à droite. Je les repose sur le sol et les entraîne vers ma femme. Je l'embrasse délicatement avant de me pencher vers nos deux petits démons.

- Faites un bisou à maman.

Je les reprends dans mes bras pour que Léa n'ait pas à se baisser. Penauds, Emilio et Livio déposent un baiser sur la joue de leur mère qui caresse leurs cheveux bruns en retour. Ces petits sont calmes la plupart du temps mais dès que l'envie les prend ils ont un caractère de feu, mon caractère de feu. Et ça, ce n'est pas bon du tout !

Suivis de Léa, nous descendons les escaliers et nous installons dans la salle à manger. Je place les jumeaux dans leur chaise et vais chercher le repas préparé à l'avance par Giovanni. Quand je reviens, j'ai une magnifique vue sur ma femme, les mains posées sur le ventre, entourée de nos fils. Un immense sourire étire mes lèvres. Je suis fier de ma petite famille qui va bientôt s'agrandir. Je sers les garçons et Léa avant de remplir mon assiette. Les petits se débrouillent très bien pour manger et ne veulent plus que nous les aidions. Ils en mettent pas mal à côté mais je suis toujours heureux de constater leur progrès. Ils prennent de plus en plus d'indépendance, le temps passe à une vitesse ! Léa, quant à elle, dévore littéralement ses pâtes. Ça m'étonne toujours autant. Comment peut-elle avaler tout ça ? Même si elle mange pour deux, ça me paraît énorme ! Je dois la regarder bizarrement puisqu'elle arrête sa fourchette devant sa bouche et me demande, la bouche pleine :

Rayons de soleilWhere stories live. Discover now