Chapitre 38

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Italie, Léa

Emmitouflée dans les couvertures devant la cheminée, j'attends le retour de Demetrio. Le mois de janvier a été très chargé pour lui à l'entreprise. Il a dû beaucoup s'absenter, à contrecœur bien sûr, mais il nous a énormément manqué. Cependant, ma grossesse avançant à grands pas, il m'a assuré que d'ici ce soir, il sera tout à moi les prochains mois. 

Fixant les flammes danser dans l'âtre en crépitant, je repense aux fêtes de fin d'année qui se sont déroulées au manoir. Ma famille et celle de Demetrio les ont passées ici, avec nous. J'étais ravie de voir mes parents et fière de leur montrer mon joli ventre rond. Contrairement à ce que j'avais prévu, j'avais dû leur annoncer ma grossesse par téléphone. Je revois encore l'expression choquée de leur visage à travers l'écran ! Je savais qu'ils étaient inquiets malgré leur joie d'être à nouveau grands-parents alors j'avais chassé leurs doutes en les rassurant sur mon couple avec Demetrio. 

Un autre événement très important pour nous avait eu lieu peu avant Noël. Même si nous nous étions remis ensemble depuis quelques temps, nous n'avions jamais reparlé du fait que nous étions toujours mariés. Au final, ça n'avait pas beaucoup d'importance pour moi à partir du moment où nous étions réunis, mais Demetrio m'avait encore une fois surprise et montré à quel point notre mariage était beau et significatif. En quelques mots, il avait refait de moi sa femme. C'est comme s'il m'avait épousée une nouvelle fois, dans l'intimité de notre chambre, en me passant au doigt l'alliance et la bague de fiançailles que j'avais laissées sur son oreiller le jour de mon départ. Nous avions passé une soirée et une nuit mémorables ! Ma libido étant à son maximum pendant la grossesse, je lui avais sauté dessus sans ménagement. J'ai un peu honte de mon comportement plus ou moins instable en cette période mais ça ne semble pas déranger Demetrio ! En même temps ça ne m'étonne pas plus que ça. Je sais parfaitement qu'il aime le sexe plus que personne. Je pouffe de rire toute seule sur le canapé à cette pensée.

- Qu'est-ce qui te fait rire comme ça, tesoro ?

Oh ! Il est rentré. Je ne l'ai pas entendu arriver. Je m'empourpre, cherchant une excuse au plus vite.

- Euh... je repensais à une des bêtises des jumeaux.

Mon mari s'assoit à côté de moi et me porte de façon à me placer face à lui, mon gros ventre entre nous deux. Mon Dieu ! Et voilà que ça recommence ! Cette position me donne des idées. Le sentir contre moi, respirer son odeur musquée, ressentir sa chaleur et constater sa beauté renversante m'affole. Je gigote un peu mais il passe ses mains sur mon ventre. Sans pouvoir me retenir, je pousse un gémissement qui me fait rougir de plus belle.

- Inutile de me mentir petite coquine, tes rougeurs ne trompent personne.

Mal à l'aise, je me dandine un peu plus en bafouillant avant de me reprendre . Après tout je suis sa femme, je n'ai pas à être gênée de le désirer et de penser à nos ébats. Je le regarde dans les yeux et y lis de l'amusement.

- Pour tout te dire, je repensais à cette nuit où tu m'as rendue mes bagues et où je t'ai... euh...

- Sauté dessus ?

- Oui c'est ça. 

Le bel homme rit avant de me serrer contre lui. C'est un peu compliqué étant donnée la taille de mon ventre. Rapidement, un feu bien connu s'allume en moi. Oh non...

- Et d'ailleurs, tu ferais mieux de me lâcher avant que je ne recommence, le préviens-je. 

Il se penche vers mon oreille et chuchote :

- J'aimerais beaucoup mais les garçons ne vont pas tarder à se réveiller.

- Je le sais. C'est pour ça que je te mets en garde. Si tu me maintiens contre toi, c'est à tes risques et périls, ris-je.

Rayons de soleilTahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon