Epilogue

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Italie, Demetrio

Concentré sur un dossier depuis quelques heures, je décide de faire une pause et détourne mon regard vers une grande photographie de Léa en noir et blanc. Elle est tout simplement radieuse dessus, son joli ventre arrondi nu et Horcruxe le découvrant de son nez. Je l'ai fait imprimer en grand format et encadrer pour pouvoir la regarder à loisir quand je travaille à la maison. Je souffle, harassé, et ferme mon ordinateur. J'ai assez travaillé pour aujourd'hui ! Alors que je m'apprête à me lever, j'entends frapper contre ma porte et sans que je n'ai eu le temps de dire quelque chose, ma petite tribu fait irruption dans la pièce. Les jumeaux mènent la bande et me rejoignent en courant. Je les porte et me laisse tomber sur mon fauteuil. Ils parsèment mon visage de bisous en même temps qu'ils me chatouillent. Tant bien que mal j'arrive à me dépêtrer de ces petites crapules désormais âgés de 8 ans. Que le temps passe vite ! Je les revois encore lors de notre première rencontre ! Ils étaient si petits et savaient à peine parler ! Je les repose par terre et m'avance vers le reste de ma famille. Léa sourit malicieusement, notre petite dernière dans les bras, alors que mes trois autres fils cherchent mon attention. Je dépose un baiser sur les lèvres de ma femme et prends ma jolie Calipso, qui est née il y a quelques jours, un après-midi de juillet. Je me dirige vers le canapé qui occupe une partie de mon bureau, suivi de mes fils. J'embrasse le front de ma princesse. Quand je la regarde, si petite au creux de mes bras, je ne peux qu'être émerveillé. J'ai crié de joie quand la gynécologue nous a dit qu'il s'agissait d'une petite crevette ! Léa ne savait plus où se mettre mais peu m'importait, après avoir eu cinq garçons, nous allions enfin accueillir dans notre famille une petite fille qui je l'espère sera en tout point comme sa maman, la femme la plus formidable de l'univers. Après tant d'années à l'attendre, je l'ai eue ma petite princesse ! Léa en a pleuré de joie. C'est qu'elle commençait à déchanter avec autant d'hommes à la maison ! La grossesse et l'accouchement se sont bien passés, heureusement. Et dès l'instant où j'ai posé mon regard sur elle, j'ai su que j'allais être son pire cauchemar durant les années à venir. Quand j'ai dit à Léa que je comptais la garder avec moi toute la vie, elle m'a gentiment frappé et assuré qu'elle ne laisserait pas sa seule fille dans les mains de son papa et de ses cinq frères surprotecteurs !

- Les enfants n'ont pas arrêté de te réclamer. J'ai réussi à les tenir éloignés toute la journée. J'espère que nous ne te dérangeons pas, mon amour.

Mon cœur bat à tout rompre à l'entente de ce petit surnom.

- Non, je venais de finir et j'allais descendre. Tu n'es pas trop fatiguée ?

- Je dois t'avouer que si mais c'est un rythme à prendre.

- Je suis désolé. Je suis en congé mais je suis aussi le patron. Il y a toujours des problèmes à régler, c'est agaçant.

Elle s'approche de nous et m'embrasse tendrement.

- Ce n'est rien. Je sais que tu seras là demain.

Elle se fait une place entre nos fils et pose Éros et Milo sur ses genoux. Milo a eu trois ans en janvier et Éros les aura en décembre. Un an après la naissance d'Elio, qui a aujourd'hui cinq ans, Léa et moi avons décidé de faire un bébé. Notre vœu a été exaucé puisque neuf mois plus tard, le 03 janvier, naissait Milo. Ce que nous n'avions pas prévu, en revanche, c'est l'arrivée de notre cinquième fils. Léa est tombée enceinte peu après son accouchement et a donné naissance à un petit garçon la même année. Cette période a été compliquée parce que nous avions trois enfants en bas-âge, un bébé et une grossesse à gérer. Léa était épuisée alors j'ai arrêté de travailler et confié ma société à Angelo. J'ai repris un an et demi après la naissance d'Éros, une fois le rythme trouvé. Nous ne pensions pas avoir notre famille nombreuse si rapidement mais le destin en a voulu autrement. Je berce ma fille tendrement puis la rends à sa mère quand Elio me demande.

- Coucou mon grand ! Qu'est-ce que tu as fait aujourd'hui ?

Il me dédie un immense sourire et se blottit contre moi. Léa avait raison, ce petit me ressemble comme deux gouttes d'eau, mais contrairement à ce que nous pensions quand il était encore dans le ventre de sa mère, il est sage comme une image. Et heureusement ! Par son calme, il temporise la fratrie. Je caresse ses cheveux et l'écoute attentivement quand il me répond.

- On a joué avec Livio, Emilio, Milo et Éros. Et puis, j'ai dormi un peu et j'avais envie de te voir !

Il est beaucoup trop mignon ! Comment ne pas craquer ?

Je regarde Léa amoureusement. Sans elle, je n'aurais jamais connu ce bonheur, cette joie d'avoir ma propre famille. Ce n'est pas tous les jours facile mais je ne regrette rien. Milo et Éros gesticulent pour m'atteindre. Je me penche et réussis à les installer contre moi alors que les jumeaux discutent avec leur mère. De tous nos fils, pas un ne lui ressemble ! A son plus grand regret !

- A quoi tu penses ? me demande-t-elle.

Je tourne la tête pour la fixer, taquin.

- Au fait que nos garçons sont mon portrait craché, tesoro.

Elle ricane et me lance un regard furieux.

- Puisque tu en parles ! Franchement je trouve ça injuste ! C'est moi qui les ai portés et les ai mis au monde et ils ne me ressemblent même pas ! C'est énervant !

Je ris de bon cœur avant d'ajouter :

- Tu as quand même donné tes magnifiques yeux à Milo et à notre bébé surprise !

Elle rougit légèrement.

- Oui c'est vrai !

- Et je suis certain que notre petite crevette te ressemblera trait pour trait ! En tout cas, c'est mon souhait le plus cher !

- Oh mon amour...

Je lui adresse un sourire rempli de tendresse.

- Merci ! Merci de m'avoir donné cette fabuleuse famille ! Merci d'être toujours là pour moi ! Je t'aime tant, ma chérie !

- Je t'aime, mon amour ! Et merci d'être l'homme que tu es, celui qui m'aime et me protège. Celui qui m'a permis d'avoir ces enfants formidables !

Sous le regard ahuri de nos petits monstres, nous nous embrassons. Ce baiser est chargé de promesse d'un amour éternel. Nous nous détachons difficilement l'un de l'autre mais ce n'est que partie remise. Je me lève pour descendre profiter du beau temps de juillet.

Avec ma femme et nos six petits rayons de soleil.

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Bonjour

Pour celles qui n'iraient pas jusque-là, il existe un chapitre bonus après les "Remerciements" et la "Nouvelle Histoire".

Rayons de soleilWhere stories live. Discover now