Chapitre 26

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Italie, Léa

❗Scène à caractère sexuel ❗

"Il va falloir attendre encore un peu".

Une coulée de lave traverse mon corps à ces mots. Je n'ai qu'une hâte : sortir de ce restaurant et rentrer au manoir pour me jeter sur Demetrio ! Depuis que je l'ai découvert dressé en bas des escaliers il y a quelques heures, je suis malmenée par mon désir pour lui qui ne cesse de croître et qui est très difficile à maîtriser. J'ai remarqué que Demetrio est dans le même état que moi : la voix rauque, le regard sombre, son empressement, tout ça ne trompe pas. Et voilà que ces fichus paparazzi retardent nos projets coquins ! Ils ne peuvent pas tomber plus mal !

Demetrio me prend la main et la porte à ses lèvres. Son baiser réveille le feu qui brûle en moi, menaçant de me transformer en boule incandescente. L'arrivée de Marco me fait entrevoir un espoir d'assouvir mon désir mais la clameur des paparazzi à l'extérieur me fait douter. Je sais à quel point ils peuvent se montrer tenaces et insistants. Ils ne ressentent absolument aucune gêne à s'immiscer dans la vie privée des gens. Tout le contraire de moi !

Après avoir salué Ignacio et réglé l'addition, nous empruntons la porte de service qui donne sur une petite rue peu fréquentée. Les rapaces situés de l'autre côté du bâtiment ne devraient pas remarquer notre sortie. Demetrio et moi montons dans la voiture noire qui se fond dans le décor nocturne. La ruelle est peu illuminée ce qui nous donne l'impression d'évoluer dans les ténèbres. Un autre véhicule nous suit pour assurer notre sécurité dans le cas où les paparazzi s'apercevraient de notre départ précipité. Nous nous arrêtons au stop qui marque le coin de la rue où se trouve Il Velodromo. Je tourne la tête vers le restaurant où une dizaine de personnes munies d'appareils photos sont agglutinées en attendant notre sortie. En entendant le bruit de la voiture qui démarre ils commencent à courir tout en prenant des photos qui ne leur serviront pas à grand chose étant donné que les vitres sont teintées. Je pousse un soupir de soulagement et me décontracte. Demetrio caresse tendrement ma cuisse mais son regard est brûlant. Les quelques kilomètres qui nous séparent de la maison me paraissent interminables ! J'ai l'impression que nous avançons comme des escargots, c'est une vraie torture. Demetrio n'arrête pas de me toucher mettant mes sens en éveil. Puis la voiture s'arrête devant la porte d'entrée. Je n'attends même pas que mon mari m'ouvre et sors précipitamment de l'habitacle. Demetrio me rejoint après avoir remercié ses gardes du corps. Nous tentons d'atteindre le perron et d'ouvrir la porte calmement pour ne pas éveiller les soupçons des employés et risquer d'alimenter les rumeurs qui circulent entre les membres du personnel. Puis, une fois à l'intérieur, nous gravissons les marches aussi vite que nous le pouvons en restant le plus silencieux possible. Alors que je m'engage dans le couloir du premier étage je suis interrompue par une poigne ferme. J'observe Demetrio qui n'attend pas une seconde pour me soulever et m'emmener au deuxième.

- Je vais te faire l'amour dans notre chambre !

Je tressaille à cette déclaration, touchée de retrouver notre cocon. Je frissonne encore de plaisir lorsqu'il ouvre la porte et me dépose sur le grand lit. Soudain, je me relève en réalisant qu'il a dû inviter bien d'autres femmes ici et je ne veux pas passer après elles.

- Qu'est-ce qu'il y a ? m'interroge Demetrio, confus.

Je le regarde, mal à l'aise, avant de lui répondre.

- Je ne veux pas dormir et faire autre chose ici alors que tu as partagé ce lit avec d'autres femmes.

Ses yeux, d'ordinaire clairs et lumineux, s'obscurcissent. Il est furieux. 

Quoi ? Mon dégoût est légitime !

- Je n'ai jamais emmené mes maîtresses ici, gronde-t-il. Je te le jure ! Ce lieu est une sorte de sanctuaire. Ça peut te paraître un peu flippant mais je n'ai absolument rien touché depuis ton départ. Seuls les draps sont changés régulièrement. C'est notre chambre et ça le restera !

Je souris, soulagée. C'était vraiment écœurant d'imaginer l'homme que j'aime en train de coucher avec une autre dans notre lit !

Je retire mes chaussures qui me font atrocement souffrir et m'avance vers Demetrio lentement. Un grognement lui échappe quand je pose mes mains sur ses pectoraux et que je m'empare de sa bouche. Notre baiser est fiévreux. Nous ne pouvons plus attendre une minute de plus ! Nous nous embrassons sans nous arrêter en même tant que nous nous déshabillons mutuellement. Ma robe gît à mes pieds tout comme la veste, la chemise et le nœud papillon de mon amant. Émerveillée par son torse musclé, je ne peux pas m'empêcher de le parcourir de mes mains en retraçant les lignes de ses abdominaux. Demetrio me maintient fermement contre lui en passant ses mains sous ma culotte pour empoigner mes fesses. Je gémis, fébrile, et l'embrasse de plus belle. Impatiente, j'agrippe sa ceinture et la déboucle rapidement. Je suis en train de me consumer de désir et d'amour pour cet homme. Je me détache de ses lèvres pour lui signifier mon envie.

- Je te veux en moi, maintenant ! le supplié-je.

Un sourire arrogant ourle ses lèvres charnues et appétissantes que je rêve d'emprisonner entre les miennes. Il dégrafe mon soutien-gorge d'une seule main et enlève le dernier tissu qui me recouvrait. Tout à coup, ses bras puissants me soulèvent. Je suis surprise un instant avant de me ressaisir en m'accrochant à ses épaules et de mordre sa lèvre inférieure. Il grogne et me jette sur le lit sans ménagement. Je hoquette, étonnée mais follement excitée. D'un geste, il retire ses chaussures et ses chaussettes. Je le regarde se défaire de son pantalon et de son boxer. Puis, il recouvre mon corps du sien. Une chaleur entêtante émane de lui et me rend toute chose. J'entoure son bassin de mes jambes pour me coller à lui. Je sens son sexe fièrement dressé entre nous. Il profite de notre position pour sceller nos lèvres affamées. Puis, il descend ses baisers sur mon menton et sur mon cou en mordillant le lobe de mon oreille au passage. Je suis tout étourdie par ce geste et me trémousse pour le sentir davantage contre moi. Demetrio m'immobilise en emprisonnant mes poignets d'une main. Je râle de ne pas pouvoir le toucher ce qui le fait sourire. Idiot ! Il me regarde furtivement avant de lécher mes seins et de happer mes tétons l'un après l'autre. De l'autre main il caresse mon intimité. Un grondement sourd sort de sa gorge lorsqu'il me lance :

- Tu es trempée, ma chérie.

Je pousse un cri plaintif avant de lui répondre péniblement.

- Je n'en peux plus Demetrio ! S'il te plaît ! geins-je.

Il m'embrasse une dernière fois avant de me retourner de façon à ce que je sois sur le ventre. Puis, il redresse mes jambes et se penche pour déposer des baisers incandescents sur la peau sensible de mon dos. Il dépose ses lèvres sur mes fesses avant de m'agripper les hanches et d'entrer en moi d'un puissant coup de reins. Je gémis de douleur et de plaisir. A part la nuit que j'ai passée avec Demetrio il y a deux semaines, je n'ai couché avec personne depuis notre séparation, la pénétration est donc un peu douloureuse. Cependant, le bien-être prend vite le dessus et me fait perdre la tête. Je ne pense à rien d'autre qu'à nos corps unis et à notre amour. Je suis totalement déconnectée de la réalité parce qu'à cet instant mon univers se résume à Demetrio. Je ferme les yeux en savourant pleinement les sensations qu'il m'apporte. Une bulle de plaisir s'est logée dans mon bas-ventre, prenant de plus en plus d'envergure à mesure que Demetrio se meut en moi, et menace d'éclater à tout moment. Le râle que mon mari pousse près de mon oreille m'emballe un peu plus. De sa grande main il tourne mon visage dans sa direction.

- Regarde-moi, mon amour, gémit-il.

J'ouvre difficilement les paupières et plonge mes yeux dans ses iris émeraude. Mon souffle est erratique, j'ai l'impression que je vais exploser d'un moment à l'autre. Nos gémissements et nos cris emplissent la pièce en se faisant écho. Si la chambre n'était pas insonorisée toute la maisonnée nous entendrait ! Les va-et-vient de Demetrio redoublent d'intensité nous donnant un sentiment d'urgence. 

A bout de souffle, épuisée par cette étreinte et par les efforts fournis pour contrôler mon désir plus tôt dans la soirée, je jouis bruyamment. Demetrio donne encore quelques coups de reins avant de se contracter et de se déverser en moi dans un cri de plaisir. Il m'embrasse le dos puis me retourne et m'allonge confortablement. En sueur, il vient se lover contre ma poitrine en me caressant le ventre de sa paume rugueuse. 

- Ti amo, tesoro, murmure-t-il dans mon cou. Une pluie de frissons s'abat sur tout mon corps au contact de son souffle chaud.

Frappée par un excès d'émotions, je laisse couler quelques larmes tout en passant ma main dans les boucles couleur corbeau de Demetrio.

- Je t'aime, mon amour.



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