Il avait crié. Pourquoi avait-il crié ? Si seulement il avait fermé sa gueule, il aurait su tout l'amour que je lui portais mais non, tout était gâché. Parce que maintenant je ne pouvais plus lui dire, il m'avait énervé, il avait appuyé là où c'était douloureux. Tous les cris de cet après-midi étaient réduits au néant, il fallait tout recommencer, j'avais tellement de haine en moi, de dégoût pour lui, pour ces mots. Je passais une main sur mon visage en faisant plusieurs pas. Ne dis rien que tu regretteras.
- Si ces mots sont vrais, qu'est-ce qu'on fait ? Demandais-je en essayant de ne pas crier. A quoi ça sert tout ça ?
Il me regarda de ses grands yeux, ça m'énervait d'autant plus de ne pas comprendre ce qu'ils disaient.
- Ça sert à rien, lâcha-t-il, il avait soudainement l'air triste, je sentais que je n'allais pas aimer la suite, c'est toujours la même chose...
J'avais envie de pleurer, parce que ces mots me brisaient une nouvelle fois. Il avait raison, c'était toujours la même chose, il y avait toujours quelque chose ou quelqu'un qui nous barrait la route. Aujourd'hui c'était Anna. Je commençais à me dire que c'était peine perdue que même avec tout l'amour du monde, notre relation n'était pas faite pour marcher. Pourtant j'avais eu des regrets sur la façon dont les choses s'étaient terminées entre nous, pas seulement parce que j'avais fui mais aussi et surtout parce que ça aurait pu marcher, on aurait pu être heureux encore un peu.
La porte s'ouvrit soudainement sur Zayn qui nous fixa l'un après l'autre pendant plusieurs secondes. On devait avoir l'air de vrais idiots plantés au milieu de la pièce incapable de se regarder. On est des idiots.
- Un apéro au bord de la piscine ça vous dit ? Demanda-t-il nous voyant incapable de prononcer un mot. Je me décidais à réagir la première.
- Ouais, je vais me changer, répondis-je en me dirigeant vers la porte, incapable de sourire.
- Charlie, lança Harry. Je me retournais.
- Non ! Réfléchis et si je n'en vaux pas la peine, laisse tomber.
Je partis rapidement pour éviter à Zayn et Harry de voir les larmes qui coulaient sur mes joues. J'avais l'impression de régresser, tous les sentiments que je ressentais étaient les mêmes qu'il y a deux ans. J'étais perdue, effrayée et surtout je me sentais affreusement seule. La seule différence était que je savais que j'aimais Harry, le doute c'était lui, les rôles s'étaient inversés. Karma de merde. Je passais par ma chambre pour attraper une veste et changer de chaussures. Je ne voulais pas m'éterniser autrement j'allais rester cloitrée dans mon malheur. J'attrapais mon sac à dos de l'après midi et jetais les quelques mini bouteilles du mini bar. J'en bu deux sur le chemin de la piscine, je n'avais aucune envie de me sociabiliser mais je savais que voir les têtes idiotes de mes amis allait me réconforter.
- Bon, Lil, il faut que je te pose une question, lâcha Tim en me regardant très sérieusement mais je sentais la connerie arriver, est-ce que tu veux bien être mon amie ?
Je le regardais d'un air blasé.
- Tu seras sans doute le plus idiot de mes amis mais j'crois que je vais accepter, répondis-je en cachant mon sourire.
Il me fit un énorme câlin et me porta jusqu'au reste de la bande.
- Le plus idiot, t'es sûre ? Demanda-t-il en montrant Niall qui essayait tant bien que mal de lacer ces chaussures accroupi dans l'herbe, je ris autant que ma bande d'amis.
- Qu'est-ce que vous lui avez fait encore ? Liam se tourna vers moi et haussa les épaules. Voyant que nous nous moquions de lui Niall nous lança un doigt d'honneur. Je m'approchais de lui. Pourquoi est-ce que tu ne poses pas ton cul sur le sol, petit Padawan ?
