- Tu penses que c'est le destin ? Demandais-je en fixant les étoiles.
Nous étions allongés sur l'herbe fraiche, son bras me servait d'oreiller.
- Parce que tu penses qu'il y a un destin, toi ? Demanda-t-il à son tour avec un sourire moqueur.
J'enfonçais mon doigt dans sa hanche en guise de réprimande.
- Ne te moque pas de moi, répondis-je sur la défensive.
- Je suis simplement étonné de ta question, tu n'es pas du genre à croire au destin...
Je haussais les épaules et me tournais vers lui.
- Je n'y croyais pas, répondis-je doucement, mais quand je nous vois comme ça je me dis qu'il peut exister.
Il déposa une mèche de mes cheveux derrière mon oreille en souriant.
- Si c'est au destin que je dois ce moment, je ne peux que le remercier. Il m'embrassa tendrement. Je pense que notre alchimie vient de nous, qu'elle nous est propre, peut-être avons-nous eut un coup de pouce mais même si le destin s'en mêlait je serais avec toi et personne d'autre.
Je fermais les yeux et inspirais. Personne d'autre. Pourtant il avait eut un doute, à un moment je n'étais pas son choix. Il avait hésité et même s'il me disait toutes ces belles choses maintenant je ne pouvais pas empêcher cette petite voix dans ma tête.
- Ne pense pas à ça Charlie, reprit-il en enroulant son bras autour de moi.
- Tu lis dans les pensées maintenant ? Demandais-je en riant, il embrassa mon front.
- Je te connais, répliqua-t-il non sans malice. Je veux que l'on profite de cet instant, juste nous. C'était plus facile à dire qu'à faire.
J'attrapais son visage de mes doigts et l'embrassais doucement. C'était comme si chaque baiser était différent du précédent, les sensations étaient toujours décuplées, pas seulement à cause du joint, c'était du pur amour. La passion s'en mêla et il me fit rouler pour que je sois à califourchon sur lui. Ses lèvres descendirent dans mon cou me provoquant des frissons. J'arrivais à sentir son cœur sous mes doigts, il battait autant que le mien. Je lâchais un long soupir de contentement, je le sentis sourire dans mon cou avant d'attaquer à nouveau mes lèvres. On se cherchait et on se trouvait si facilement. J'avais beaucoup trop envie de lui à cet instant. Pourquoi a-t-il fallut qu'il choisisse un lieu public ?
- Charlie, chuchota-t-il contre ma bouche, il se recula, on devrait peut-être rentrer. J'embrassais sa mâchoire alors qu'il souriait.
- Rentrer où ? Demandais-je.
- Chez moi, répondit-il naturellement. A moins que tu veuilles qu'on aille chez Théo ? Je grimaçais avant de m'assoir.
- Tout serait tellement plus simple s'il n'y avait que nous, lâchais-je en me recoiffant. Harry se releva à son tour.
- Tu ne pourrais pas te contenter que de moi et tu le sais.
Je n'arrivais pas à savoir s'il était sérieux, il me vola un baiser avant de se mettre debout. Il me tendit sa main pour m'aider à me relever. C'était assez frustrant de ne pas le connaitre aussi bien qu'auparavant, même s'il avait des réactions similaires, j'avais toujours l'impression qu'il me cachait une partie de lui. Quelle ironie.
On sortit du parc, j'ignorais toujours comment Harry avait récupérer cette clé et depuis combien de temps il préparait ce moment. Je devais l'avouer il m'avait surprise et je m'étais surprise moi-même. C'était une belle soirée, mieux que ce que j'avais imaginé – même si une partie de moi avait envisagé qu'il me choisisse. Sa main ne lâchait pas la mienne, même quand il regardait ailleurs il était quand même avec moi, je n'avais pas l'habitude de montrer quelconque affection en public, c'était nouveau et comme tout ce qui était nouveau dans ma vie, c'était flippant. Quand bien même j'arrivais à me raisonner et à rationaliser mes sentiments, j'avais toujours peur, comme un enfant perdu au milieu d'une foule. Harry lâcha ma main et me fit un sourire.
