✿Chapitre 38✿

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En rentrant chez lui, Minho sentit que quelque chose n'allait pas. L'atmosphère était différente dans la maison, comme elle l'était à chaque fois que son père se mettait en colère. Les employés faisaient le moins de bruit possible en passant dans le couloir principal et certains se permettaient des coups d'œil vers le salon, d'où le noiraud pouvait entendre son père tourner les pages de son journal. Certains, qu'il voyait depuis longtemps dans la maison, lui envoyèrent des regards presque désolés alors que le silence lourd se faisait briser par la voix sèche de sa mère.

« Viens tout de suite dans le salon Minho. »

Les mains tremblantes, il déposa son sac de cours sur le sol avant d'avancer dans le salon avec un pas incertain. Il n'avait jamais autant craint un moment à ce point. Des dizaines de doutes fusaient dans sa tête en même temps mais une chose était sûre : Il était un homme mort.

Une fois dans le salon, il dut prendre sur lui pour relever la tête et rencontrer le regard de sa mère. Elle se tenait debout, encore dans ses vêtements de travail, en plein centre de la pièce. Sa veste de tailleur et sa jupe droite ne faisaient qu'accentuer la sévérité de ses traits alors que ses talons frappaient doucement le sol pendant qu'elle se rapprochait de lui a pas vif. Son père, de son côté, n'avait toujours pas relevé le regard de son journal mais le noiraud pouvait voir, notamment à cause de la tension de son corps, qu'il était bien loin d'être totalement calme.

Il ne prit pas le risque de demander ce qu'il se passait. Il avait bien trop peur de la réponse et espérait pouvoir éviter la réalité pour encore quelques secondes. Et puis, il n'avait aucune confiance en sa voix lorsque sa mère le regardait avec autant de désappointement.

« J'ai reçu une photo aujourd'hui, commença sa mère avec un ton froid, et je suis restée choquée devant son contenu. Bien entendu, j'en ai directement fait part à ton père. Nous sommes très déçus de toi Minho.

- Je suis désolé. »

Cela n'avait pas été plus fort qu'un souffle et pourtant il savait que ses parents l'avaient entendu tant le silence qui retombait après les mots de sa mère était puissant.

« Je me fiche de tes excuses jeune homme. J'attends des actes de ta part. Tu vas bientôt devoir gérer une entreprise. Tu dois réparer tes bêtises avant qu'il ne soit trop tard. »

Dans la panique, il ne remarqua pas que les mots de sa mère étaient bien moins sévères et blessants que ce à quoi il s'attendait. Aucun cri, aucun coup pour quelque chose qu'elle considérait répugnant. Même son père n'avait fait qu'abaisser son journal lorsque sa mère avait fait sa morale. Il le regardait comme s'il attendait quelque chose de lui.

Pourtant, Minho ne remarqua rien de tout ça. Il était bien plus concentré sur son propre état. Son cœur battait dans ses oreilles, rendant difficile d'entendre les mots prononcés ou même le ton abordé. Ses yeux retenaient avec difficulté ses larmes au point où il ne voyait pas les visages toujours neutres de ses parents, là où aurait dû prendre place une colère sans nom. Il essayait de ne pas trembler de peur en se concentrant le plus possible sur sa respiration qu'il espérait normale.

Alors, lorsque sa mère glissa son téléphone vers lui, il crut d'abord apercevoir la photo de Jisung et lui sur le canapé d'Hojong. Son cœur s'arrêta douloureusement pendant quelques secondes. Il pensa que tout était sur le point de se terminer et se détesta pour n'avoir pas été plus prudent. Il s'était attendu à avoir tout le lycée à dos et la perte de ses amis, bien que très douloureuse, était surmontable. Mais le fait que ses parents étaient au courant le brisait complètement, parce qu'il savait ce qu'il allait se passer.

Ce fut pourquoi, quand son père prit la parole pour la première fois, il se tendit au possible, attendant des insultes horribles et un rejet total.

How To Love ✧ MINSUNGWhere stories live. Discover now