How To Love ✧ MINSUNG

✿Chapitre 8✿

L'examen s'était terminé une semaine plus tôt. La fin de celui-ci avait été éprouvante pour Minho qui avait stressé énormément mais les jours qui avaient suivi avaient été bien plus brillants, surement grâce à Jisung. Il avait encore du mal à se l'avouer, mais le noiraud était heureux de devoir prendre des cours particuliers avec le garçon. Juste après l'examen ils avaient beaucoup parler ensemble, passant l'intégralité de leur cours assis dans la cuisine du petit appartement sous l'œil rieur de madame Han qui préparait le repas. Ça avait été l'idée de Jisung. Il l'avait vu, blanc comme un linge, arriver dans sa chambre et s'était immédiatement levé pour lui proposer une bonne tasse de thé.

Leur discussion avait commencé sur les cours qu'ils suivaient ensemble, et plus particulièrement sur le test de la matinée. Ils avaient comparé leurs savoirs mais, en voyant que cela n'aidait absolument pas Minho, leur discussion avait rapidement dérivée. Ils étaient alors repartis sur les passions. Jisung lui avait de nouveau posé des questions, curieux de savoir ce qu'il aurait envie de faire, de tester. Puis, lorsqu'ils eurent épuisé ce sujet, ils étaient repartis plus sereinement sur les cours et le lycée, en évitant bien évidemment de mentionner leurs amis.

Minho pouvait s'estimer heureux car il avait passé une semaine entière dans la joie. Dès que l'examen eut finit, il n'eut l'obligation que d'aller à ses cours particuliers. Il n'avait plus à travailler sans s'arrêter du matin au soir. Et cela lui avait secrètement permis de parler un peu plus avec Jisung. Il n'aurait jamais pensé pouvoir passer autant de temps sur son téléphone à envoyer des parties de son enfance et de ses prévisions futures à quelqu'un comme Han Jisung. Il savait que quelques semaines plus tôt il aurait rigolé face à la personne qui le lui aurait annoncé. En SMS comme en vrai, ils évitaient tous les sujets fâcheux et détournaient la conversation dès qu'ils en touchaient un. Jusque-là les sujets fâcheux avaient été les amis, la famille (pour Minho) et les sentiments intérieurs.

Le noiraud avait décidé de ne pas plus s'ouvrir au garçon. Il ne se sentait pas prêt à lui faire confiance pour quelque chose d'aussi important. Il avait peur qu'un jour Jisung se retourne contre lui et qu'il raconte ses états s'âme à ses amis. Il ne voulait pas qu'un tel cauchemar se réalise.

L'ayant laissé pour le travail du matin au soir, son père avait aussi déserté le salon, retournant dans son bureau pour de longues heures. Sa mère était restée ferme sur le régime sans remarquer qu'il ne le suivait plus depuis plusieurs jours. Il avait tout de même décidé de se reprendre en main et avait recommencé, petit à petit, à faire attention à son alimentation, aidé par Jisung qui ne lui donnait plus de petits gâteaux pour leurs pauses.

Au lycée, il évoluait tranquillement avec ses quatre amis. Seungmin avait une nouvelle copine, qui s'avérait être une ex de Hyunjin. Ce dernier, bien loin d'être furieux, semblait ravi de cette nouvelle paire. Ils passaient alors tous leur temps, plus que d'habitude, à parler de filles ensemble. Ils riaient des imperfections des jeunes filles sans remarquer l'éclat d'ennui dans les yeux de Minho qui ne les écoutait alors que d'une oreille. L'autre était occupée à traîner dans tous les coins. Depuis qu'il avait commencé à parler de passion avec Jisung il avait remarqué que ses deux meilleurs amis n'en avaient pas non plus, au contraire de Jeongin et de Felix.

A son grand étonnement, après plusieurs heures d'écoute, il avait remarqué que Felix ne parlait que de cuisine, bien plus que de copine, alors que Jeongin était très centré sur différents arts. Peut-être n'étaient-ils pas si ennuyants que ce qu'il avait pu penser.

La semaine qui avait suivi l'examen avait donc été remplie de joie et de repos, tout le contraire de la journée à laquelle il faisait face. Il n'était que quinze heures – leurs cours avaient finit plus tôt pour que leur lycée puisse préparer une semaine de l'orientation – mais il sentait déjà un poids énorme tomber sur ses épaules. Avec douleur, il retenait de longs sanglots dans sa gorge serrées. Ses poings fermés tenaient le tissu de sa chemise d'uniforme loin de son torse, il avait l'impression de ne plus pouvoir respirer, de couler sous la tristesse et la honte. Les larmes dévalaient ses joues rougis et aucun obstacle n'était présent pour les arrêter.