How To Love ✧ MINSUNG

✿Chapitre 20✿

Le paysage qu'il voyait de sa fenêtre était magnifique. Si beau qu'une seule photo eût réussi à rendre Hyunjin jaloux pendant des mois leur de leur deuxième année de collège, alors même que le plus grand voyageait dans le monde entier à chacune de leurs vacances. Minho se rappelait avoir été presque choqué de voir que son meilleur ami lui dire que l'Espagne et ses côtes brulantes n'était rien à côté du petit bout de paysage qu'il avait réussit à capturer avec un rayon de soleil coréen.

Mais il pouvait comprendre son ami. Après tout, tout le monde le lui disait, il avait de la chance de pouvoir venir dans cette maison chaque année. Il était dans le quartier riche de l'île, rempli de maisons, semblables les unes aux autres. Chacune donnait vu sur les rochers battus par la mer agitée de l'île, donnant un air presque exotique au bout de terre ancien et connu de tous.

De là où il était, assis confortablement à son bureau, sa main sous son menton pour soutenir ses pensées qui l'assaillaient, il pouvait voir les dizaines d'oiseaux dans le ciel, les nombreux passants dans les rues, les rares poissons qui se permettaient de venir à la surface de l'eau claire, le ciel dégagé et la douce brise du vent agitant les feuilles des arbres devant lui.

Oui, ce paysage était absolument magnifique, pourtant il ne l'avait jamais vraiment vu ainsi. Tout au long de sa vie, ces deux mois sur l'île Jeju s'étaient plus apparenté à de la prison qu'à de réelles vacances. Il avait, depuis son plus jeune âge, été forcé à travailler sur ses cours. Même lorsqu'il n'avait pas de devoir, il devait lire d'anciens romans, apprendre des chapitres qu'il ne verrait pas avant plusieurs mois, suivre ses parents dans leurs déplacements pour comprendre le rôle qu'il aurait à tenir lorsqu'il prendrait la tête de leur compagnie et revoir tous les points possibles et imaginable pour être certain d'être parfait.

Tout au long de sa vie, ses deux mois n'avaient représenté qu'une immense solitude parfois cassée par la présence rapide d'un membre de sa famille. Il n'avait aucun ami à Jeju, il n'avait jamais eu l'occasion de sortir pour rencontrer qui que ce soit. Ses parents lui avaient toujours enseigné que les relations ne servaient qu'à agrandir son influence sur le monde, préférant alors le voir travailler que jouer avec des petits garçons et des petites filles qu'ils ne reverraient jamais.

Pourtant, même si cette solitude avait toujours été aussi présente, il ne lui avait jamais vraiment donné d'attention. Toute sa vie, il s'était dit que ses parents avaient raison, que ses propres sentiments ne valaient rien, car il était défaillant (après tout, il ne pensait jamais comme eux), et qu'ils ne faisaient ça que pour son propre bien. Cette partie était d'ailleurs toujours dans son esprit. Ses parents voulaient simplement qu'il réussisse au mieux pour pouvoir l'envoyer dans la meilleure université et ainsi lui créer le meilleur avenir.

Maintenant qu'il était au courant de cette solitude, qu'il avait remarqué le silence sans cesse présent, remplaçant les rires de Jisung, les histoires de Hyunjin, les plaintes de Seungmin, les anecdotes de Jeongin qu'il écoutait toujours d'une oreille distraite et les discussions de Felix, il savait qu'il ne pourrait pas y survivre. Il avait besoin de quelque chose pour le sortir de la pression qu'il commençait à ressentir sur ses épaules après ses longues dissertations, ses exercices interminables et ses devoirs maison incompréhensibles.

Heureusement pour lui, il avait Jisung. Sans pouvoir le contrôler, sa mine morne devint plus joyeuse lorsqu'il pensa au brun. Ce dernier tuait sa solitude, chaque jour un peu plus. Ils ne faisaient que parler ensemble, remplissant pour la première fois sa chambre de paroles joyeuses et d'anecdotes croustillantes.

Lorsque son téléphone n'était pas en haut-parleur, il le mettait avec ses écouteurs, pour garder les mots de son petit-ami pour lui et pour lui seul. Ses parents n'en avaient aucune idée mais, de toute façon, ils étaient bien trop occupés avec leur travail pour se soucier de lui, ne prenant la peine de le questionner qu'au cours du repas du soir, qu'ils s'efforçaient de passer ensemble.