22. 𝘕𝘰 𝘔𝘢𝘯'𝘴 𝘓𝘢𝘯𝘥

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Lagertha n'a qu'une seule parole ; dès le lendemain matin, deux de ses guerrières sont dépêchées afin de mettre la main sur la jeune saxonne

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Lagertha n'a qu'une seule parole ; dès le lendemain matin, deux de ses guerrières sont dépêchées afin de mettre la main sur la jeune saxonne. Après une rapide enquête menée auprès de Torvi, elles apprennent que cette dernière vit depuis son arrivée avec une esclave du nom de Margrethe. Rien n'est sûr mais Lagertha la soupçonne d'être celle qui suit les enfants de Ragnar à la trace : une blonde et jolie de toute évidence. Bien, qu'elles aillent la chercher et qu'elles lui ramènent : Lagertha souhaite la rencontrer.

Tambourinant contre le montant de la porte, les femmes n'ont plus qu'à attendre que la jeune fille vienne leur ouvrir. En quelques minutes à peine la voici, cheveux ébouriffés et mine gonflée. Si elle souhaite s'entraîner la première chose à lui apprendre serait très certainement de se lever tôt, très tôt. Lui intimant de les suivre, l'Étrangère s'exécute en parfait petit soldat. Elles n'ont pas besoin de lui dire le pourquoi pour qu'elle s'élance à leur suite. De toute évidence, il faudrait également lui apprendre à se montrer prudente.

Sur la route, les guerrières ne dissimulent pas leur scepticisme. Lui jetant de multiples regards par-dessus leur épaule, elles discutent de sa maigreur, de ses genoux légèrement trop écartés et de la forme de ses bras. Faible, revient souvent. Edith comprend suffisamment leur langue pour savoir qu'elles ne font aucun effort pour se montrer inintelligibles. La jeune fille ne les en blâme pas, après tout elles n'ont aucune raison de se montrer polies envers elle. A leur place, Edith pense même qu'elle n'aurait pas parlé du tout. Après tout, se dressait entre elles des années de haine et de conflits ce qui n'est pas le genre de choses qui peuvent s'effacer avec un simple sourire.

Après diverses montées et détours, un camp se dresse au milieu des arbres. Une barrière en détermine l'entrée et plusieurs femmes en garde l'accès. Étonnamment, la taille de ce camp de fortune n'est pas la première chose qui la surprend. A vrai dire, ce qui la marque sûrement le plus est le nombre de femmes qui vont et viennent ici et là. Il y'a des hommes aussi bien sûr, comme dans toutes villes qui marchent droit seulement, ces femmes ne ressemblent pas à celles qu'elle connaît. Elles sont sales et armées à la taille : il n'y a aucune trace de robes ou de coiffes. A les voir ainsi, on penserait même faire face à des esclaves.

Edith avait été prévenue par Ragnar : on l'entraînerait. La fille ne savait trop quoi en penser. Une fille comme elle qui se bat ? Après tout, pourquoi pas. Comme beaucoup, elle avait observé les garçons s'entraîner en vue d'une potentielle levée. Enfant, Edith avait observé le mouvement et écouté le bruit des épées. Elle aurait aimé apprendre à croiser le fer comme les autres mais cette envie lui était passé. Prendre la vie d'un homme, n'était pas une chose qu'elle espérait recommencer cela l'éloigner de Dieu et de celle qu'elle voulait être. Dans de telles circonstances pourtant, la question se pose : tuer ou être tuée ? Ainsi, lorsqu'elles l'entraînent vers un terrain de terre la fille ne recule pas : son choix est fait.

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