34. 𝘛𝘩𝘦 𝘍𝘰𝘳𝘨𝘰𝘵𝘵𝘦𝘯

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Résolue, Édith s'était mise en tête de tirer les choses au clair

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Résolue, Édith s'était mise en tête de tirer les choses au clair. L'homme, le poison, les mises en garde d'Hedda ... d'une manière ou d'une autre, tout cela devait venir du même endroit. Entre ses entraînements et ses rencontres infortunes avec les Ragnarssons, résoudre ce mystère n'avait pas été sa priorité. Poser ses yeux sur le corps refroidit de celui qui l'avait menacé avait également contribué à lui donner un faux sentiment de sécurité.

« Les choses sont sur le point de changer », lui avait confié Hedda, sans éprouver le besoin de lui en dire plus. Le sujet semblait délicat, dangereux. L'air se gorgeait en tension et en devenait presque orageux. La menace revenait peu à peu tandis que l'Étrangère se laissait dompter. Édith devait oublier ses bons sentiments et se te concentrer sur ce qui comptait vraiment : survivre aux changements.

Ainsi, bien que sa volonté se soit réaffirmée, une chose encore la faisait douter : se battre contre un ennemi invisible était toujours plus simple lorsqu'on avait une idée d'où chercher. Dès lors, le plus simple serait sûrement de revenir là où tout avait commencé. La ferme. Partie en fin de matinée, Édith finit par y arriver lorsque le soleil en était à son sommet.

Curieusement, la pièce était calme ; pas qu'elle s'attendait à y retrouver une centaine d'animaux enragés, c'est entendu. Toutefois, cela avait quelque chose de curieux. À en croire la paille qui ne dépassait pas du lit, personne n'avait vécu ici. Personne ne s'y était battue pour sa survie. Pourtant, Édith y avait été et elle se rappelait de tout. La preuve en est que sa gamelle est restée au milieu de la table, quasiment intacte.

En s'approchant un peu, une odeur affreuse se fait sentir. Si l'état de la nourriture avait été quelque peu préservé par le froid, ce n'était pas le cas de ce qui traînait un peu plus bas. L'animal avait dû tenté de trouver refuge et à en croire son état, elle était là depuis quelques semaines déjà.

Pauvre bête. Constate-t-elle en l'enjambant. Si seulement j'avais pu faire quelque chose.

C'était idiot bien évidemment, de raisonner de la sorte. Cet animal en vie, Édith aurait été dérangée pas sa présence et aurait tout fait pour qu'il s'en aille. Comprenez-vous, un renard peut être hostile, agressif ; c'est bien pour cela que la fille jetait ses restes de repas à des centaines de pas de là.

—   Il n'y a plus rien à faire pour toi. Ni pour moi. De toute évidence, quelques indices qu'il y eut, il ne restait plus rien de probant.

Rebroussant chemin, elle commençait à songer non plus au pourquoi mais au comment. Comment ? Comment était-il arrivé à la trouver ? L'excuse la plus simple - et la moins terrifiante - était qu'il l'avait tout simplement trouvée. Presque par chance, eut-elle envie de rajouter narquoisement. L'excuse la moins réjouissante était qu'on l'avait guidé jusqu'à elle, que quelqu'un l'a voulait morte et avait les moyens pour s'en assurer. En dépit de trouver qui, elle pouvait trouver le comment. Pour cela, il ne lui faudrait pas grand chose. Si ce n'est trouver quelqu'un avec qui parler du corps.

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