𝟤𝟫. 𝘋𝘦𝘢𝘳 𝘍𝘢𝘵𝘩𝘦𝘳

666 49 3
                                    

•─────⋅☾ ☽⋅─────•

À son réveil, la pièce est vide

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.

À son réveil, la pièce est vide. Son corps est recouvert d'une épaisse couverture qui rend presque inutile le feu qui ronronne devant elle. Hvitserk ne lui a pas menti ; personne n'était venu la déranger de la nuit. Dormir dans un lit aussi grand avait du bon, peut-être même que toutes les chambres du Skali en avait un de ce genre. Non pas qu'elle prévoit de tous les tester mais enfin, voilà vers quel chemin se dirige son esprit ce matin.

Édith se rappelle vaguement des événements de la veille. Hedda, sa venue au Skali, Hvitserk et la plage ... seulement quelques passages lui restent encore interdits. Les champignons, se rappelle-t-elle, en sont la cause. Hvitserk l'avait mise en garde contre leurs effets, ce qui la rassure un peu. Sa nausée est donc normale tout comme son mal de tête. En bref, elle n'a aucune raison de s'inquiéter : son mal finirait bien par passer.

Ramenant les draps sur sa peau, elle constate du coin de l'œil un mouvement sur sa gauche. La porte de la chambre s'ouvre délicatement, presque trop pour que cela ne soit pas inquiétant. S'asseyant avec lenteur, elle observe circonspecte une ombre se glisser à l'intérieur. Ses craintes sont vites étouffées lorsqu'elle voit celui qui tentait simplement de ne pas la réveiller.

— Te voilà de retour parmi nous. Hvitserk s'avance d'un pas léger, bien heureux d'avoir eu la présence d'esprit de se lever. C'est pour toi.

S'arrêtant à quelques pas du lit, il dépose sur la table de chevet le verre fumant qu'il est allé lui chercher. Se rendre en cuisine n'avait pas été une chose facile, les festivités de la veille avaient rendues le chemin particulièrement obstruées.

— Qu'est-ce que c'est ? Désormais assise, Édith le laisse la rejoindre au pied du lit.

Humant son contenu, elle ne peut s'empêcher de grimacer : l'odeur qui s'en dégage est tout bonnement infect. Quoique cela soit, il lui faudrait une sacrée bonne raison afin de l'avaler. Face à son dégoût, le visage de Hvitserk se fend d'un large sourire ; sa nuit a été courte certes, mais cela en valait la peine.

— La solution à tes problèmes. Son sourire bienveillant suffit presque à la convaincre. Après tout, Hvitserk s'y connaît bien en lendemain de soirée compliqués.

— J'en doute. La chaleur du contenant réchauffe la paume de sa main : ses nausées risquent grandement de gagner.

Malgré sa visible réserve, le garçon ne baisse pas les bras. Lui aussi avait grimacé la première fois, lorsque Ubbe lui en avait rapporté. Son frère avait finit par trouver les mots justes et il s'était laissé tenter. Depuis, toutes ces matinées - ou presque - avaient commencé par le même rituel.

𝖥𝗈𝗋𝖾𝗂𝗀𝗇𝖾𝗋'𝗌 𝖦𝗈𝖽 | 𝖵𝗂𝗄𝗂𝗇𝗀𝗌 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant