Chapitre 42

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L’été se passait tranquillement, les membres de l’Ordre faisaient chacun leur mission de leur côté et repassaient souvent par le 12 Square Grimmaurd. J’avais alors fait la connaissance de Monsieur et Madame Weasley. Ils étaient toujours d’une grande gentillesse et très souriants. Madame Weasley se souciait toujours de ma santé et de mon moral. Elle m’apportait un thé à chaque fois que mes yeux commençaient à me titiller méchamment par un trop plein de petits mots que je devais détailler dans tous les sens. Telle était ma mission, surveiller toute les activités de Voldemort. Mais il se faisait particulièrement discret.  Il ne voulait pas attirer l’attention sur lui. Et il réussissait parfaitement son coup. Harry ayant survécu et moi qui leur ai échappé, Voldemort voulait que l’on nous croit menteurs. La gazette du sorcier avait au cours des dernières semaines sorti tout un tas d’articles sur Harry et son témoignage farfelu ainsi que sur Dumbledore, apparemment devenu soudainement trop vieux pour être digne de confiance. Je craignais son retour à Poudlard.

Le ministère cherchait à convaincre la communauté des sorciers que le retour du Seigneur des Ténèbres n’était que pure invention et il n’avait aucun mal à les convaincre.  Quatorze ans de paix et de liberté, quatorze ans sans plus aucunes craintes. La population préférait rester dans l’insouciance et croire aveuglement le ministère plutôt que de ce confronter à des souvenirs douloureux qui lui revenaient en pleine face. Et c’était compréhensible. Scandaleux mais compréhensible. 

Ce qu’il y avait encore de plus scandaleux, c’était ce qu’il s’était passé chez le Gryffondor. Deux Détraqueurs l’ayant attaqué le soir, il était alors viré de Poudlard par le ministère pour avoir pratiqué un sortilège du Patronus devant un moldu. Ça, c’était du foutage de gueule. Simplement un bon prétexte. Monsieur Weasley avait immédiatement envoyé un hibou a Harry, lui indiquant de ne pas sortir de chez lui, de ne pas faire usage de la magie et de ne surtout pas rendre sa baguette. Tonks, s’était alors chargé d’attirer la famille de Harry assez loin pour avoir le temps de le récupérer.  Et lorsqu’ils furent rentrés, la réunion commença. On entendait légèrement Harry hurler à l’étage, Ron et Hermione avaient promis à Dumbledore de ne rien dire.. Je ne vois pas pourquoi ils n’auraient pas pu envoyer un petit quelque chose, en omettant certains détails. 

Durant la réunion, Mondigus Fletcher en avait pris pour son grade. Ayant abandonné son poste de surveillance pour fabriquer encore des affaires douteuses et n’ayant, du coup, pas protégé Harry durant l’attaque. Molly Weasley et Sirius n’étaient pas vraiment sur la même longueur d’onde. Et évidemment, le fugitif se chamaillait sans cesse avec Rogue.

- Pour l’amour du ciel, vous ne voudriez pas laisser vos rancœurs de côté et vous comporter comme des adultes ? On est pas vraiment la pour assister à vos règlements de comptes sans fin ! Sirius, il s’agit de ton filleul ! Avais-je éclaté un peu sous la surprise de toute la société.
- C’est lui qui a commencé… Avait marmonner Sirius.

C’était marrant, dès que j’élevais un peu la voix, les gens baissaient la tête sans rien dire comme si il s’agissait d’une mère et de ses enfants.

Une fois la réunion terminée, et Rogue parti en me lançant un dernier regards, mi-noir mi-normal, l’atmosphère se détendit un peu. Un peu… Mais le repas était délicieux. Nous avions cuisiné Molly et moi, des plats typiques british. Elle avait voulu que j’aille me reposer à table et que je profite du repas, en vain.

Tonks, amusait la galerie avec ses talents de Metamorphage.

- Je trouve ça très très étrange… Apparemment ton audience au Ministère aura lieu devant tout le Magenmagot.
- Je ne comprends pas ! Qu’est ce que le Ministère à contre moi ?

La table se plongea dans un silence tendu. Tout rires, tout grouinements de cochon avaient cessé. Personne n’osait vraiment répondre. Sirius voulait tout lui dire, mais Dumbledore ne voulait pas que Harry soit au courant de tout. Et tous n’étaient pas forcément d’accord avec les uns et les autres. C’est ce qui déclenchait des disputes entre Sirius et Madame Weasley.

- Montre le lui, de toute façon il le saura.

Kingsley prit alors un exemplaire de la gazette et lui donna. Harry pu voir alors la une, entièrement consacré à lui et son soi-disant mensonge.
Lupin et moi échangeâmes un regard et le regardâmes inquiets.

- Il a aussi attaqué Dumbledore. Ajouta Sirius. Et Nina. Fudge use de tout son pouvoir, y compris son influence à la Gazette du Sorcier pour.. Calomnier quiconque affirme que Voldemort est de retour.
- Pourquoi ?
- Le Ministre pense que Dumbledore veux son poste.  Répondit Lupin. De sa voix douce, posé.
- Mais c’est insensé ! Une personne saine d’esprit ne peux pas croire que Dumbledore…
- C’est là, le coupa Lupin en appuyant sur ce que Harry venait de dire, le problème. Fudge n’est pas sain d’esprit, ses pensées sont tordues, perverties par la peur. La peur fait faire aux gens des choses terribles, Harry. La dernière fois que Voldemort a eu du pouvoir, il a faillit détruire tout ce que nous chérissons le plus. Aujourd’hui il est de retour et j’ai bien peur que le Ministre fasse n’importe quoi pour ne pas affronter cette.. Vérité effrayante.
- Nous pensons que Voldemort veux reformer son armée de fidèles. Il y a quatorze ans il y avait énormément de gens sous ses ordres et pas seulement des sorcières et des sorciers mais toutes sortes de créatures des ténèbres. Il a recruté beaucoup de monde et nous avons essayé de faire de même. Mais réunir des partisans n’est pas le seul but qu’il veut atteindre.

Maugrey racla sa gorges sous le silence devenu un peu plus tendu. Madame Weasley avait levé ses yeux vers lui, menaçant.

- Nous pensons que Voldemort cherche à obtenir quelque chose..
- Sirius. Le reprit Maugrey, encore une fois.
- Une chose qu’il n’avait pas la dernière fois.
- Tu penses… A… A une arme ?
- Non ! Les coupa Madame Weasley, ce qui me fit sursauter. Ça suffit. Elle reprit le journal. Tais toi ! C’est encore un enfant ! Si tu dis un mot de plus, autant le faire entrer tout de suite dans l’Ordre.
- Tant mieux ! Je veux en être. Si Voldemort lève une armée je veux me battre !

Sirius tapa des mains, l’air triomphant. Arrogant. Madame Weasley eu sans doute beaucoup de self-control pour se contenir.

- Non Harry… Tu es trop jeune. L’Ordre ne comprend que des sorciers qui ont atteint ou dépassé la majorité. Repondit Lupin. Des sorciers qui ont fini leurs études, ajouta-t-il en voyant Fred et George ouvrir la bouche pour, comme depuis des semaines, râler sur cette règle. Il existe des dangers dont vous n’avez aucune idée... Je crois que Molly a raison, Sirius. Nous en avons assez dit.
- Je suis d’accord et en même temps je ne le suis pas. Ça regarde Harry ! Il a le droit de savoir, il faut simplement s’assurer qu’il ne fera rien par derrière et ça c’est moins s...
- Attendez ! C’est injuste ! Nina, elle, elle fait partie de l’Ordre. Coupa Fred et Georges, révoltés par les dires de Lupin.
- Parce qu’elle est mature. Et que nous avons besoin de ses talents. Le sujet est clos.

La fille Potter (Remus X Oc)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant